Qu'est-ce qui façonne une vigne ?
Le terroir, la composition du sol, le climat, mais aussi les hommes et les femmes qui la cultivent,
influencent sur la vigne et sur le vin qu'elle donnera.
Introduite pour la première fois en Vendée au cours de la période gallo-romaine,
elle a par la suite été cultivée par les moines au cours du Moyen-Âge.
Mais c'est véritablement grâce à Armand Jean du Plessis, duc de Richelieu, que cette culture a pris son essor.
Parmi les territoires viticoles de la Vendée, il y a celui de Brême, où la famille Nobiron cultive ses vignes.
Aujourd'hui, c'est Delphine du domaine des Granges qui s'assoit à la table de saveurs.
Les sardines grillées au barbecue avec les amis ?
La branche de céleri dans le jus de tomate au Canada ?
L'accord de la cerise avec le poivre de timut ?
Notre alimentation est source de nombreux souvenirs et d'émotions.
Plonger dans les souvenirs gustatifs des invités, des mots, des aliments, des plats et des émotions.
Une émission pour vous donner envie de passer à table ou au fourneau.
Saveurs, à vos papilles, une émission qui vous fera saliver.
Bonjour Delphine.
Bonjour.
Bienvenue dans Saveurs.
Merci de me recevoir.
Avec Christian, vous êtes la quatrième génération de vignerons à cultiver les vignes du domaine des Granges au Sable d'Olonne.
Vous avez repris l'exploitation en 2011.
Qu'est-ce qui vous a motivé à revenir sur ces terres et à vous lancer dans l'aventure du vin ?
Fermer la boucle, revenir à ses racines, tout simplement.
C'était des vignes de famille ?
Oui, oui, oui.
Et il y a eu un moment, l'envie, le besoin de revenir ?
Je pense que c'était ancré en nous.
Voilà, on a passé des endroits différents en viticulture.
Et du coup, l'appel de la Vendée, certainement.
Et l'âge avançant, on s'est dit, pourquoi pas ?
En fait, c'était prévu, c'était juste la question de savoir quand ?
C'est ça.
Pas trop se poser des questions.
Et puis, ça s'est présenté sous cette forme-là.
Et puis, on s'est dit, allez, cap ou pas cap, on y va.
Et alors cap ?
Oui, cap.
C'est parti.
Je te propose qu'on plioche un premier mot dans la première boîte.
Alors, elles sont déjà ouvertes.
Je touille.
Allez.
On va voir.
Je rappelle juste aux auditeurs que les mots sont en lien avec l'alimentation,
la gastronomie et les techniques de cuisine.
Et le premier mot est ?
J'ai poivron.
Ah.
Du coup, ça peut être un adjectif qu'on ressort quand on est en dégustation sur des vins.
Je trouve que c'est un petit peu dérangeant.
C'est pas une trêveur qu'on souhaite dans le vin ?
Non.
Non.
Ok.
Je ferais plutôt une référence sur la couleur.
Le poivron, le rouge.
Voilà.
Ça me parle un peu plus quand même.
Un souvenir d'un plat avec du poivron ?
Pas spécialement.
Et d'un accord avec un vin du domaine ?
Pas spécialement en anglais.
D'accord.
C'est pas un aliment qu'on retrouve dans la...
Non.
Non.
Enfin, non.
Pour moi, c'est plutôt un aspect un petit peu négatif sur le vin, le poivron.
D'accord.
Mais je connaissais pas cette...
Il y a différentes saveurs comme ça.
Quand on les retrouve, on se dit...
Ouais, qu'on peut identifier lors des dégustations.
Comme un défaut, ouais.
Ouais.
C'est pas un adjectif côté poivron sur le vin.
Ça évoque pas des sensations de pur bonheur en dégustation.
D'accord.
C'est plutôt quelque chose qu'on évite.
Exactement, ouais.
Vous cultivez de la vie ?
Vous cultivez autre chose aussi sur le domaine ?
Non.
Non ?
Il n'y a pas de potager ?
Ah, alors, comment dire ?
Si on fait un potager avec l'association d'un chef,
en fait, on avait une petite parcelle que mon beau-père avait pour son jardin,
qu'on a commencé à faire quand on est arrivés.
Et puis, la vie nous a pris beaucoup de temps.
Donc, on a lâché un petit peu le jardin.
Et du coup, un jour, il y a un chef qui s'est rapproché de nous
parce qu'il travaillait nos vins.
Et puis, par affinité, il nous a demandé si on ne connaissait pas un petit terrain
pour faire du jardin pour sa table.
Et du coup, vu qu'on s'entendait très bien, on a dit, ok.
On lui a montré, en fait, le terrain qui n'est pas forcément loin du restaurant.
Et du coup, on s'associe à redonner vie à cette petite parcelle en jardinage.
Et donc, le chef, avec son équipe de cuisine, travaille sur le jardin.
Et du coup, on mène ses légumes et les fruits, en fait, en cuisine.
Et du coup, quand il a du trop, il sait où nous trouver.
Il laisse un panier.
Donc, on laisse, voilà, on se donne des informations sur le suivi du jardin.
On en fait, nous, un petit peu à côté aussi.
Mais voilà, après, ça reste sur notre consommation personnelle.
Et après, on fait aussi un petit peu d'huître, mais pour notre consommation perso.
D'accord.
Donc, en eau claire, en...
Alors, juste derrière le domaine, en fait, on a à Lausanne, la rivière de la Gâchère.
Et du coup, on a des tables d'huîtres.
Donc, on fait grandir nos huîtres.
Et après, on a une claire en association avec d'autres personnes, un peu comme nous.
Et en fait, c'est une transmission qui s'est faite de génération en génération.
Et on essaye de sensibiliser aussi nos enfants à cet aspect-là,
parce que c'est ce que faisaient nos grands-parents, le papa de Christian.
Et ça reste une consommation personnelle.
On en donne à nos amis.
Mais voilà, c'est plus une porte ouverte pour s'échapper aussi de la vigne
et puis profiter du produit de proximité de l'océan.
C'est très intéressant.
C'est vrai qu'on s'imagine tout le temps des personnes produire des huîtres pour la vente.
Mais c'est vrai qu'on s'imagine...
Moi, je n'avais pas ça en tête.
On pouvait effectivement produire ses propres huîtres pour sa consommation personnelle.
Mais c'est très intéressant.
On peut peut-être citer le chef qui utilise le jardin.
Oui, c'est Nicolas Coutan, le restaurant Légionnet à Brême-sur-Mer.
D'accord.
Et donc, on peut trouver vos vins sur sa table ?
Oui, entre autres.
Comment ça se passe avec les restaurateurs qui mettent vos vins sur leur table ?
C'est eux qui viennent vous voir ?
C'est vous qui allez les chercher ?
Il y a un travail qui est fait ensuite après sur le vin ?
En fait, il y a les deux possibilités.
Des fois, ils nous contactent directement.
Parce qu'ils ont entendu parler.
Ou alors, ils sont à la recherche aussi du local, de la proximité.
Donc, ils sont assez curieux.
Ils regardent ce qui se passe autour d'eux.
Des fois, c'est parce qu'ils ont peut-être fréquenté d'autres restaurants
qui travaillent déjà avec nos références.
Et ils ont un coup de cœur.
Des fois, ça peut être aussi sur des salons professionnels
où on va rencontrer des sommeliers
qui sont à la recherche de petites pépites,
emmener des gens à la découverte.
Des fois, c'est nous aussi.
Parce qu'on est intrigués sur une référence de table,
un chef, la philosophie aussi culinaire.
L'approche qui est faite, c'est tout un contexte
qui peut nous attirer.
On se dit, ça pourrait peut-être matcher avec le chef.
Oui, il y a des valeurs communes.
On va frapper à la porte et on discute.
Oui, je pense.
C'est quand même une belle table.
Enfin, les jeunes et bref.
Oui, je pense qu'on est gâtis.
C'est une table qui revient souvent.
On t'entend beaucoup parler.
Ça nous est arrivé de faire des dégustations,
mais sans trop savoir ce que les chefs travaillent en cuisine.
Après, ils ont quand même des cartes qui bougent beaucoup.
Dès qu'on est sur des établissements,
sur de la belle gastronomie,
c'est des cartes qui bougent beaucoup au niveau de l'assiette.
Mais en fait, quand on fait les dégustations,
souvent, on voit l'œil qui pétille.
Et on se dit, ah, ils s'imaginent déjà avec une recette
sur cet accord-là avec nos vins.
C'est ce que moi, j'ai pu remarquer.
Mais après, il faut vraiment que ça matche aussi entre nous.
Il y a l'humain quand même.
Je trouve que ça, c'est important.
Donc, ils vont nous poser des questions.
Ils cherchent à savoir pourquoi on est arrivé là.
Je pense qu'eux aussi, ils sont vigilants sur l'humain
qu'ils ont à faire aussi en face.
Il faut vraiment que ce soit réciproque.
Je pense que ce n'est pas juste un vin,
c'est des valeurs.
Oui, mais je pense qu'on n'a même pas besoin
de se dire nos valeurs.
Oui, oui.
On sait dans quel monde on travaille,
avec qui on travaille.
C'est rassurant aussi, je pense.
C'est rassurant pour nous parce qu'on se dit,
waouh, c'est chouette.
Ça nous est aussi arrivé d'aller,
en tant que client aussi,
sur des tables avec des restaurants
avec qui on travaille.
Et on trouve ça vraiment étonnant.
Ils nous subliment, en fait, nos vins.
Vous découvrez les vins, des fois ?
Des fois, on est vraiment étonnés.
Parce qu'en fait, nous, en cave,
on travaille notre produit.
Mais du coup, l'associer avec des mets,
ça peut tout changer.
Et des fois, nous, ça nous est arrivé
de bien redemander si c'était vraiment
notre vin qui était servi.
Vous êtes sûr ?
Parce que là, je ne leur connais pas.
C'est ça.
C'est ça.
Mais c'est magique.
C'est vraiment...
Ils ont le don de sublimer les aliments
avec nos vins, des fois.
On se dit, c'est impressionnant.
Et c'est encourageant.
Peut toujours mieux faire.
Mais oui, ça nous réconforte
dans notre travail de vigneron.
Alors, j'ai eu la chance...
On va revenir un petit peu
sur les vignes et sur les vendanges.
Moi, j'ai eu la chance
de participer aux vendanges
dans les vignes de mes grands-parents.
J'ai connu le fameux casse-croûte
des vendanges,
que ce soit dans les rangs de vignes
ou sur les grandes tablées
en fin de récolte.
Qu'est-ce qu'on mange
lors du casse-croûte
pendant les vendanges
au domaine des granges ?
Alors, on a repris un rituel
qui nous a été transmis
par notre grand-mère.
Et j'ai l'émotion.
Les vendanges sont quand même
assez physiques.
Donc, déjà, il faut essayer
d'avoir une bonne ambiance
et un état d'esprit de groupe.
Et sur les premiers jours,
en fait, les gens
ne se connaissent pas forcément.
Donc, du coup, donner de l'énergie
et puis le partage,
c'est important.
Donc, on maintient, en fait,
le casse-croûte
le matin et l'après-midi.
Alors, évidemment,
ça pourrait paraître
un peu différent au casse-croûte
en fonction du temps de la journée.
Mais, traditionnellement,
on emmène la terrine de pâté.
Et la terrine de pâté, en fait...
Alors, on ne peut pas refaire
la recette de mémé.
Non.
Ce n'est pas possible.
Mais on a des bases.
Et du coup, ils sont super contents,
nos vendangeurs et nos vendangeuses.
Donc, c'est un petit temps
qu'on est en privilégié
autour de cette terrine,
le pain frais.
Et pour ceux qui n'aiment pas,
en fait, la terrine de pâté,
on leur propose souvent
un petit encas, brioche, gâche.
Enfin, en associe,
j'essaye d'être assez variée.
Je peux emmener aussi des fruits.
Le café,
la pause café,
voilà.
On reprend de l'énergie.
Et puis, on rattaque après, quoi.
La période des vendanges
sur le domaine ?
Ça devient aléatoire.
Oui.
On peut en parler.
Alors, logiquement,
c'est septembre-octobre.
D'accord.
Annie, très généreuse,
on peut être sur du 4 semaines
en vendange.
Et Annie, un peu moins généreuse,
on peut être sur 10 jours
de vendange.
Ah oui, quand même ?
Ah oui, quand même.
En termes de volume,
quel est l'ordre de grandeur ?
On est sur du simple au double ?
On est sur...
Oui, on peut être
sur du simple au double.
Oui.
Les aléas climatiques,
c'est surtout ça, en fait,
qui donne le ton.
On entend beaucoup parler du gel.
Alors, du gel,
on en a déjà eu.
Depuis qu'on est installé,
on a connu du gel.
Alors, juste pour expliquer aux gens,
en gros,
la vigne,
le cercle,
la fleur
a commencé à pousser,
enfin,
le bourgeon ?
Oui.
Alors, en fait,
ce qui se passe aujourd'hui...
Parce que le gel,
s'il arrive en décembre,
janvier,
ce n'est pas grave.
Ben, c'est bien.
C'est même plutôt bien,
on va dire.
C'est bien.
En fait,
elle a un cycle,
la vigne.
Donc, du coup,
normalement,
elle est...
Aujourd'hui,
elle devrait encore être
en phase de dormance.
Là, on est sur les périodes de taille
qui va se terminer gentiment.
Et puis, du coup,
c'est comme un rosier.
Du coup, après,
ça se réveille.
La sève remonte.
Et là, du coup,
la plante va se réveiller gentiment.
Mais aujourd'hui,
en fait,
sur les aléas climatiques,
c'est que nos saisons
sont de moins en moins marquées.
Et du coup,
elle a des phases
qui sont de plus en plus raccourcies.
On peut avoir, par exemple,
ce qui s'est passé
il n'y a pas très longtemps,
du moins deux le matin.
Et puis, facilement,
dans l'après-midi,
monté sur du 12,
10-12.
Donc, du coup,
ça perturbe aussi.
On a aussi la pluviométrie.
Tout le monde s'est rendu compte
dans ces jardins.
Voilà.
Donc, en fait,
on a encore beaucoup d'eau
dans nos parcelles,
dans le terroir.
Enfin, voilà.
La vigne,
elle a les racines
qui sont dans l'eau.
Donc,
ce n'est pas forcément
bien endormi.
Donc là,
aujourd'hui,
on finit
la phase de taille.
La vigne commence à pleurer.
Donc, ça veut dire
que la sève,
elle commence à monter.
Donc, à pleurer,
c'est-à-dire que quand on coupe,
il y a de la sève qui sort ?
Oui,
ça se réveille.
Donc là,
on a les bourgeons
qui ne sont pas encore là.
Mais,
on regarde de plus près.
Et en fait,
le gel,
le gel
fait beaucoup de dégâts
quand on arrive
sur les bourgeons
qui commencent
à sortir.
Après,
Donc,
plutôt qu'en fait,
oui,
c'est ça,
les bourgeons sortent
principalement
en mars,
avril ?
Logiquement,
ça devrait être
plutôt avril,
plutôt sur le mois d'avril.
Ce serait pas mal.
D'accord.
Début mai.
Mais aujourd'hui,
non,
ce n'est plus trop le cas.
Oui,
on a des hivers
qui sont plus doux.
Alors,
plus doux.
Et du coup,
ça réveille bien la plante.
Et la plante,
en fait,
va prendre une accélération.
Et on va se retrouver
avec des gelées
peut-être avril,
mai.
Et là,
comme la plante,
elle s'est bien réveillée,
c'est là que ça fait
plus de casse
parce qu'elle s'est réveillée.
Il y a eu ses bourgeons,
voire des fois,
un prémice de première feuille.
Et là,
du coup,
c'est là que ça fait
de la casse.
Donc,
toujours pour vulgariser,
mais en gros,
si ce bourgeon
et cette feuille sont gelées,
il n'y aura pas
de second bourgeon
et de seconde,
s'il peut y avoir.
S'il peut y avoir
un second bourgeon
qui sera moins fructifère.
D'accord.
Mais ça peut se rattraper.
Oui.
Voilà,
ça peut se rattraper.
D'accord.
Bon.
Alors,
j'avais cette question aussi
sur le rythme de la vigne,
en fait,
parce que la vigne,
ce n'est pas que septembre
les vendanges.
Non.
Non,
mais c'est important.
Et en fait,
cette dormance,
elle est importante aussi
pour la vigne.
Oui.
Elle se mesure
sur une récolte,
en fait,
plus on va avoir
un hiver peut-être
très froid
avec une forte dormance
et quel va être
l'impact
sur le fruit
et la récolte ?
Oui.
La vigne,
elle aura pris son temps
de repos,
de se reposer
naturellement,
de,
voilà,
d'une concentration.
En fait,
ça va se concentrer vraiment.
C'est important
pour la vigne.
Après,
la taille,
alors,
sur certaines parcelles,
on regarde aussi
les lunes.
On ne peut pas non plus
être sur toutes les parcelles.
Donc,
on fait des sélections
parcellaires
pour notre intervention.
On ne va pas
la précipiter,
en fait.
La taille,
c'est aussi
lui donner
un signe
de,
voilà,
de réveil.
Ça donne aussi
le ton
de ce que l'on va rechercher
sur la production
au niveau quantité.
Mais oui,
si c'était
un petit peu plus marqué,
cette tente dormance,
la vigne,
je pense qu'elle apprécierait
aussi.
Puis nous aussi,
parce que,
même en étant vigilant,
la nature,
elle est toujours
plus forte que nous.
Donc,
voilà.
Mais,
on a essayé
de décaler aussi,
de prendre plus le temps.
Ce n'est pas marquant.
Ça,
voilà.
On observe, oui.
Oui,
il faut savoir observer.
Si on repousse la taille,
le bourgeon peut se faire
plus tard.
On va limiter un peu la case
si on a des gelées.
D'accord.
Après,
ça nous demande
un travail
multiplié par deux
parce qu'il faut repasser
sur les parcelles.
D'accord.
Donc,
en fait,
on peut faire une prétaille
et puis attendre vraiment.
Alors,
on dit les Sainte-Glace,
mais je pense que...
C'est moins d'actualité.
C'est moins d'actualité.
Sainte-Glace,
on est sur début mai.
Oui,
c'est ça.
C'est ça.
7,
8,
9 mai,
je ne sais plus,
fin de période.
Oui,
c'est ça.
Donc,
nous,
on a fait ces expériences-là,
mais ce n'est pas,
comment dire...
aussi tranchées que ça.
Non,
non,
non.
Ok.
Je voulais juste finir
cette parenthèse,
mais sur le rythme d'une vie,
donc on a la dormance,
on a la taille,
ensuite,
ça pousse ?
Oui.
On laisse pousser,
on guide les tiges ?
Non,
on guide,
on guide,
alors on va garder notre baguette qu'on va plier,
donc après,
voilà,
ça va se réveiller,
il va y avoir les bourgeons,
il y a des phases,
après,
sur des vignes palissées,
du coup,
c'est comme une léane,
donc ça peut partir un peu dans tous les sens,
donc on la dirige un petit peu,
on l'enferme,
avec des fils de fer pour la monter,
après,
on peut éventuellement couper un petit peu de rameaux,
chose que nous on fait un peu,
sur certaines parcelles,
on en tortille aussi,
on peut aussi,
eh bien,
ébourgeonner,
parce qu'il y a des rameaux aux pieds
qui vont se mettre à pousser aussi,
Donc couper les bourgeons ?
Couper les rameaux,
voilà,
aux pieds,
sur le cèpe,
pour vraiment que ça se concentre bien,
en fait,
vers le fruit,
après,
il va y avoir la fleur,
donc là,
voilà,
une odeur assez particulière,
moi j'adore,
c'est très subtil,
et à partir du moment où on a la fleur,
en général,
le vigneron,
il dit,
100 jours plus tard,
on passe à la récolte,
normalement.
D'accord,
et puis...
Quelle période on est pour la fleur ?
100 jours,
j'imagine.
Ouais,
ça va être à peu près ça,
ouais,
à peu près.
Ça dépend des cépages aussi,
il y a des cépages qui sont plutôt,
heureusement pour nous,
parce que ça voudrait dire qu'il faudrait aller vendanger tout en même temps,
donc il y a des petits décalages en fonction des cépages,
et puis après,
il y a tout le process,
en fait,
pour arriver à la grappe,
l'ouverture de grappe.
Et donc,
c'est un travail quotidien dans la vigne ?
Il faut y aller tous les jours dans la vigne ?
Non,
il y a des périodes qui vont être un petit peu...
En fait,
oui,
enfin,
majoritairement,
oui,
c'est toute l'année,
le travail de la vigne,
mais il y a des phases un peu plus importantes que d'autres.
On va passer de la taille à attachée,
après,
on va être sur le palissage,
pardon,
les bourgeonnages,
il y a les travails de sol aussi,
parce qu'on est en agriculture biologique,
donc il y a les labours.
J'ai cru voir des brebis dans les vignes ?
En ce moment ?
Oui,
il me semble.
Alors,
en ce moment,
on fait de l'éco-pâturage.
Oui,
la famille s'est agrandie.
Alors,
ce n'est pas nos moutons,
ce n'est pas nos brebis,
encore moins nos agneaux,
on s'est rapprochés,
en fait,
d'une ferme bergerie
qui fait de l'éco-pâturage,
ce qui nous permet,
en fait,
de pouvoir parquer
un troupeau
dans les parcelles
pour aller
manger,
en fait,
nos mauvaises herbes.
Étant donné qu'il y a beaucoup d'eau,
du coup,
on a du mal à faire rentrer aussi nos engins
pour le labour mécanique.
Donc,
du coup,
c'est un compromis
qui est intéressant aussi pour nous.
C'est une première année
pour l'éco-pâturage ?
Oui.
D'accord.
Oui.
On avait eu des réseaux,
on a des réseaux,
en fait,
d'amis vignerons
dans d'autres régions
qui le font depuis
un certain temps.
Donc,
on avait ce recul-là.
Après,
le plus compliqué,
c'était de trouver,
en fait,
la personne qui pouvait
nous proposer,
en fait,
son troupeau
pour pouvoir le mettre
dans les parcelles.
C'est ce qui a été
le plus dur pour nous.
Et donc,
les moutons
ne touchent pas
au cèpe ?
Non,
non.
Alors,
c'est pareil,
il faut faire attention.
Dès que ça va commencer
à sortir,
les bourgeons,
on va dire au revoir aux moutons.
Oui,
c'est ça,
voilà.
Il faut un temps.
Donc,
on est sur des,
entre les rangs,
donc c'est de l'herbe.
Oui,
oui.
Et,
j'avais pas cette notion,
effectivement,
de se dire,
si le sol est gorgé d'eau,
c'est plus facile
de mettre des moutons
et des vreubis
que de mettre un tracteur.
Là,
c'est plus facile.
Après,
on a une logistique
à tenir,
puisque il faut les parquer
régulièrement.
Oui,
il faut qu'ils aient
suffisamment à manger aussi.
Après,
ça nous emmène aussi
à de la matière organique,
c'est bien.
Donc,
ça reste éco-responsable aussi.
Voilà.
Donc,
on va arriver sur le sol
de la vigne,
mais on va piocher
un autre mot avant.
On va rester dans la boîte
une pour l'instant.
Donc,
on a eu poivron
qui est plutôt quelque chose
qui n'est pas recherché
dans la vigne.
Je rappelle qu'on est
avec Delphine Nobiron,
domaine des granges,
terroir de Brême,
en Vendée.
Et nous avons le mot
kiwi.
Kiwi.
Kiwi.
Est-ce que le goût
du kiwi,
non,
on n'est pas comme le poivron
là pour le coup ?
Peut-être sur le
côté un petit peu
acidulé du kiwi,
sur l'évocation
de nos vins blancs,
où on a une petite trame
qui pourrait paraître
sur un côté acidulé,
mais qui est plus
sur un côté iodé,
un petit peu
nos vins secs blancs.
blanc.
Ça, ça me fait penser à ça.
Ma première idée,
c'était plutôt sur
l'intonation kiwi,
le oui,
le oui,
le oui de se faire plaisir.
D'accord.
On mange des kiwis
au domaine des granges ?
Ou c'est un fruit
qui fait partie
dans un dessert ?
Non,
c'est plutôt
sur la saisonnalité,
c'est un fruit
qui peut arriver
sur une période
où on n'a pas
beaucoup de fruits.
Je pense que ça peut être
un bon compromis,
le kiwi.
En termes d'apport
de vitamine,
c'est vrai que c'est un fruit
qui se conserve très très bien.
Oui,
voilà,
kiwi,
oui.
Kiwi,
oui,
on l'aura retenu.
C'est un fruit
qu'on retrouve aussi
de plus en plus
en Vendée aussi,
qui s'est très bien
acclimaté.
la production de kiwi.
Même chez les particuliers.
Même chez les particuliers,
oui.
Ça marche très bien.
Oui,
j'ai des clients
des fois
qui m'emmènent
leurs propres kiwis.
D'accord.
Voilà.
On a des échanges
intéressants des fois
avec des gens
de proximité,
voilà.
Qui vont venir apporter
leur,
partager une partie
de leur récolte.
Oui,
ça partage.
Oui,
ça partage beaucoup.
Oui,
ça partage
contre une bouteille,
contre...
Non,
pas forcément.
Non,
pas forcément.
C'est vraiment
sur l'échange
humain.
Voilà.
Des fois,
des gens
qui vont nous demander
par exemple
de faire des serments
de vignes.
Donc,
nous,
au lieu de les broyer
ou de les mettre
dans un endroit,
on leur dit,
oui,
vous pouvez aller
les ramasser.
On sait qu'ils vont faire
de bonnes grillades
l'été
avec nos serments
de vignes
qui sont en bio.
Et puis,
on échange
leurs remerciements.
Soit ils nous emmènent
les oeufs des poules
ou des légumes,
des fruits
qu'ils vont avoir
dans leur jardin.
C'est un échange
de bons procédés,
en fait.
On a parlé du sol,
on a parlé du climat,
on a parlé de cette note
océanique
dans les vins.
Oui.
Elle est principalement
apportée par le climat,
le fait que vous soyez
en bord de mer.
On le retrouve,
c'est le sel
des embruns
qu'on va retrouver
qui vont apporter
ce côté océanique ?
Oui,
parce qu'on est vraiment
face à l'océan.
Les vignes,
on a une parcelle
à plus près
de plage,
elle est quand même
à 800 mètres.
après,
sa zone
sur 3-4 kilomètres
du cordon du nerf.
Du coup,
il y a une interprétation
plus prononcée
quand même
sur cet aspect
salinité iodée.
C'est une particularité
de notre appellation
brême
sur nos vins.
Et souvent,
en fait,
on tient
à préciser
aux gens
qui viennent jusqu'à nous
que
une balade
sur un front d'océan,
on en ressort
avec une peau saline.
En fait,
nos vignes,
elles ne se baladent pas.
Elles sont vraiment
du début
jusqu'à la fin de l'année
sur ce microclimat.
Et du coup,
oui,
il y a une interprétation
gustative
qui se fait.
Le vin blanc,
c'est plutôt
des notes salines,
on va dire ?
C'est iodé ?
Qu'est-ce qui va définir
un goût océanique ?
Comment on le...
Oui,
il y a ce côté fraîcheur,
ce côté droit.
Tonique,
peut-être ?
Oui,
c'est peps,
quand même.
Ça réveille bien,
ça chatouille.
Un peu comme
quand on est face
à la mer.
Oui.
Un dimanche matin.
D'accord.
Oui,
non,
c'est...
On peut reconnaître
facilement
des fièvres
vendéens
brèmes
que des fièvres
vendéens
chantonnets
ou mareuils.
Ils vont l'avoir,
mais ils sont plus loin.
Nous,
on est vraiment
face à l'océan.
Oui,
c'est ça.
Oui.
Vous avez quatre gammes
aujourd'hui.
Oui.
Au bord de mer.
Oui.
Voyage océanique.
Oui.
À contre-courant
et déferlante.
Oui.
On est quand même
toujours un peu
sur un vocabulaire
très côtier,
très bord de mer.
Comment ça se passe
pour la création
d'une gamme
mais aussi d'une cuvée ?
Comment vous procédez ?
Comment on a procédé ?
En fait,
il y a plusieurs paramètres
qui sont rentrés
en ligne de compte
pour nous.
Nos ancêtres,
déjà,
ce que faisaient
en fait,
nos anciens,
il ne faut pas
l'oublier,
notre terroir.
Alors,
nos anciens,
c'est-à-dire que
vous avez été goûtés ?
Non,
c'est plutôt par
transmission orale
de ce qui se faisait ?
Oui,
transmission orale,
souvent,
ça nous raccroche
aussi au cépage.
Pourquoi ils faisaient
tel cépage ?
C'est qu'il y avait
bien une raison.
Donc,
en fait,
ça s'imbrique,
tout s'imbrique
après notre terroir
parce qu'on a quand même
un terroir qui est
exceptionnel,
qui est unique
et ça,
personne ne peut
l'enlever,
c'est là.
Donc,
ça,
ça définit aussi
en fait
la direction
qu'on veut donner
à nos vins.
les cépages,
on en a parlé,
l'âge aussi,
l'âge des parcelles.
Une jeune vigne
va être assez fugueuse
sur sa jeunesse,
il faut bien la diriger,
donc du coup,
les expressions
vont être différentes
d'une vigne
qui a passé son temps
depuis des années,
des années,
sur un terroir,
qui a poussé ses racines
vers le bas,
qui s'est vraiment
imprégné en fait
ce microclimat,
donc on lui a donné
du temps,
donc il faut lui donner
du temps aussi
sur son expression
finale
qui va être
nos cuvillères en vin
et puis,
il ne faut pas
s'oublier
en tant que
vigneron,
vigneronne,
ça c'est important.
Qu'est-ce qu'on a envie
de montrer
aux dégustateurs,
aux gens qui viennent
jusqu'à nous ?
Est-ce qu'on a envie
de rentrer
dans un schéma
assez classique
ou les déstabiliser,
les emmener
sur de la curiosité,
redécouvrir aussi
le métier du vigneron
par rapport
à son produit,
s'identifier aussi.
On est plusieurs
viticulteurs et vignerons
sur Brême,
mais on est tous différents,
même si on part
des mêmes cépages,
des terroirs à peu près
pareils,
on a quand même
l'humain
et ça,
il ne faut pas l'oublier.
Il y a quand même
beaucoup de facteurs
qui rentrent en jeu
pour le vin.
Je le citais au début,
mais il y a
d'un même cépage
en fonction de
où il va être planté,
il ne va pas s'exprimer
de la même manière.
La façon dont il va être
taillé,
entretenu,
ça va aussi avoir
une influence.
Et puis après,
effectivement,
il y a aussi
le climat,
les températures,
les saisons,
ça fait quand même
beaucoup de facteurs.
Enfin, c'est
l'extérieur pour...
Après,
ça se fait naturellement
pour un vigneron.
C'est quelque chose
qui se fait,
oui,
naturellement.
C'est le ressenti
en fait
des gens
qui vont
des fois
nous donner
l'interprétation.
On essaye de faire
du mieux qu'on peut.
Il faut savoir aussi
la chouchouter,
la vigne,
parce que c'est quand même
une plante
qu'on va travailler
toute l'année.
Elle va nous donner
une seule fois
dans l'année
son fruit.
Donc,
elle va nous nourrir
en fait,
nous nourrir
de ses expressions,
nous nourrir
de ce qu'on lui aura
transmis.
Est-ce qu'on l'aura
bien chouchouté ?
Est-ce que...
Alors, ça,
c'est quand tout va bien.
avec la vigne ?
Oui, moi, je pense.
Oui.
On n'en parle pas
forcément trop souvent,
mais...
C'est un peu comme
un enfant.
Oui.
Je peux me permettre
la parallèle ?
Moi aussi.
Elle grandit,
on l'élève,
on la tient.
On va la transmettre.
Il y a un échange.
Oui, je trouve
que c'est important.
C'est très ressourçant
en plus.
je sais qu'on adore
rencontrer les gens.
Il y a des moments,
on a besoin
de se reconnecter.
Donc, c'est ressourçant.
Pour nous,
c'est ressourçant,
la vigne.
On a parlé de la vigne,
on peut parler du chai aussi
parce qu'il faut mener
de front les deux.
C'est-à-dire qu'il y a des jours
où il faut aller
entretenir la vigne
puis il y a des jours
où il faut aussi
s'occuper du vin
qui est en train de...
Quel est le rythme
de la vie du chai
une fois que le vin
a été récolté ?
Qu'est-ce qui se passe ?
Eh bien,
en cave,
en cave,
ça commence à être les...
Quand on est sur les vendanges
et après les vendanges,
on est sur
l'expression aromatique.
On rentre en cave.
Alors,
il faut toujours être vigilant
parce qu'il y a des gaz,
ça travaille,
c'est un liquide vivant.
Il a ses phases.
Il faut le diriger
vers où on a envie
de l'emmener.
Il faut l'écouter aussi
parce qu'il y a
les fermentations,
il y a de la musique
en cave,
il y a des odeurs,
il y a de la musique.
Il y a notre imaginaire aussi
qui se réveille un petit peu plus
parce qu'on a travaillé
la vigne toute l'année.
on n'est pas à l'aboutissement
en fait.
Non, c'est ça en fait.
On s'aperçoit qu'on a...
On est aux prémices encore.
Oui, voilà, c'est ça.
Voilà.
Et puis des fois,
on se fait aussi surprendre.
On ne maîtrise pas tout non plus.
Donc,
il faut savoir l'écouter en fait.
Le jus,
le vin,
les fermentations.
Et puis après,
essayer de...
d'être à l'écoute du vin.
C'est ce qu'on essaye aussi
d'expliquer aux gens
qui travaillent avec nous
sur le produit final
au niveau de la diffusion
de la commercialisation.
On pourrait se sentir
un petit peu pressé
par la demande
quand on a les vins
qui sont en attente.
Il faut savoir aussi expliquer
que le vin,
alors ça,
c'est pour notre part à nous.
On ne mettra jamais
le vin en bouteille
pour répondre
à un aspect
de demande commerciale.
On écoute d'abord notre vin.
Le vin,
il est chez nous
dans des contenants
des fois où il se sent
très à l'aise.
Il est bien,
voilà,
il bulle,
il s'exprime.
Et il y a un moment,
il a envie d'être
dans un flacon
un petit peu plus serré.
mais il a de l'attente.
Il faut lui donner
son attente,
il faut avoir
le bon moment.
Et du coup,
après,
on peut le mettre
en petit flacon
et on sait que
ça se repose encore un peu
parce que du coup,
on le sert un peu.
Et puis après,
on peut commencer
à le proposer
aux gens qui ont envie
de le découvrir.
En moyenne,
combien de temps
se passe entre
la récolte
et la dégustation
sur une table ?
Alors,
c'est très aléatoire
chez nous
puisqu'en comme
on a plusieurs gammes
qui ont été évoquées
auparavant,
on a des vins
qui vont arriver
sur le printemps
pour les nouveaux
millésimes.
Donc,
sur un mode convivialité,
c'est à peu près ça,
sur le printemps.
Donc,
ça peut se caler
fin mars,
début avril,
au mois de mai,
il faut que ce soit prêt.
D'accord.
Et puis après,
on a...
D'un côté,
les bourgeons poussent
et en même temps,
on ouvre les bouteilles
de l'année d'avant.
Oui, c'est ça.
Il y a cette temporalité
qui est très,
très importante
dans la vigne
et dans le cher.
C'est pour ça
que je parlais
d'être sur les deux fronts
parce qu'il y a la vigne
qui,
elle reprend sa vie
et puis,
il faut aussi commercialiser
ce vin.
Oui.
Voilà,
il est là
et maintenant,
il faut aussi...
Voilà.
Et donc,
c'est une organisation.
Alors,
j'ai vu qu'il y avait aussi
une période un petit peu
des salons
qui correspondent peut-être
à un temps
où la vigne,
pour le coup,
est peut-être encore
en dormance.
Est-ce qu'il y a une période
des salons ?
Est-ce que les salons
des vins,
c'est toute l'année ?
Non,
en général.
Alors,
nous,
on fait le distinguo
entre salons professionnels
et salons ouverts
aux particuliers.
D'accord.
on fait les deux.
On n'en fait pas beaucoup
parce qu'on est quand même
sur une petite structure.
La porte de la cave
est enfermée
quand on s'absente.
On n'a pas de relais.
C'est ça,
on peut pas être partout.
Voilà,
c'est un petit peu difficile
mais on sait que les gens
peuvent venir jusqu'à nous
en période estivale.
Donc,
des fois,
c'est intéressant
d'aller jusqu'à eux.
Donc,
ça,
on aime bien aussi.
Les salons professionnels,
ça permet de repositionner
en fait,
l'année passée,
de donner de l'information
à nos professionnels.
Ce n'est ouvert
qu'aux professionnels.
Donc,
aujourd'hui,
nous,
on n'en fait que deux.
Ça nous va bien.
On peut redéguster
en fait,
les prémices
du prochain millésime
qui est en train
de se mettre en place.
Donc,
on fait des tirées
sur CUS.
Donc,
ça va être des vins
qui vont être plutôt bruts.
Voilà,
on ne va pas les travailler.
On prend juste
nos échantillons,
sur CUS
pour redéguster,
se redonner
un petit peu
les trames
du prochain millésime.
D'accord.
Donc,
il y a un imaginaire
à faire travailler.
Non,
il est déjà quand même
assez...
Il est bien enclenché
en fait.
Il a déjà bien pris
sa direction.
Après,
ça reste
des salons professionnels
donc ils ont l'habitude
de déguster.
Ils savent
des brutes de CUS.
En général,
ça ne leur fait pas peur.
mais déjà,
ils voient
en dégustation
le profil.
Après,
c'est des gens aussi
qui nous connaissent.
Donc,
voilà,
ils savent dans quel sens
on travaille.
Puis après,
on a nos salons particuliers
où là,
on emmène
les petites quilles
qui nous restent encore.
on s'adapte aussi
soit à la région.
Voilà.
Et puis,
on en fait
en début...
Enfin,
là,
là,
maintenant,
on est sur la période.
Et puis après,
on peut en faire aussi
après les vendanges.
D'accord.
Mais on n'en fait pas beaucoup.
Oui,
c'est ça.
Parce qu'après,
oui,
d'accord.
On a trop de travail.
Est-ce que dans l'aspect commercial
et même dans la vente
en général du vin,
est-ce que vous proposez
aussi des accords ?
De dire,
ah,
ce vin-là,
il sera bien avec tel plat,
tel...
Alors,
nos vins vendéens
sont des vins
qui vont s'associer
en général
sur des productions
culinaires locales.
D'accord.
Donc,
on a quand même
les produits de l'océan.
Donc,
on va donner
des orientations.
On ne dit jamais
c'est comme ça,
mais c'est des orientations.
Voilà,
c'est des propositions.
se faire plaisir,
en fait,
ce qu'on entend
beaucoup aujourd'hui,
c'est
le visiteur
qui vient jusqu'à nous
pour une recherche
de plaisir,
de partage,
de convivialité.
Donc,
on lui donne des infos
et après,
s'il se fait plaisir,
c'est que du bonheur
pour nous.
D'accord.
Voilà.
On va arriver
à la fin de l'émission.
Le temps file.
Alors,
j'avais plein de questions,
mais tant pis,
on ne pourra pas
tout savoir.
on invitera les gens
à venir vous voir
directement au CHE,
sur votre domaine,
s'ils veulent avoir
plus d'infos.
Avec plaisir.
On n'a pas parlé
du cépage,
on n'a pas parlé
du sol.
Voilà,
mais c'est vrai
que le vin,
c'est tellement vaste,
il y a tellement
de choses à voir
qu'on pourrait y passer
des heures et des heures
à en parler.
il y avait la question
de l'héritage.
Alors,
c'est une terre
que vous avez héritée
qui appartenait déjà
à la famille.
Est-ce que,
comment vous voyez
vous après ?
Est-ce que déjà,
c'est des choses
qui au quotidien,
des fois,
vous y pensez ?
Qu'est-ce qu'elle va
devenir cette terre
après vous,
vos vignes ?
On est toujours
partis dans l'idée
que rien nous appartient,
on n'est que
des transmetteurs.
On va transmettre
un moment ou un autre.
dans l'idéal,
pour nous,
oui,
si ça pouvait être
un de nos enfants,
mais ce n'est pas dit.
Voilà,
il n'y a pas d'obligation.
Non.
Mais c'est des choses
forcément auxquelles
on pense.
Alors,
on y pense parce que
le métier de la ville,
c'est un travail
de longue haleine.
Ce n'est pas que pour nous.
Mais du coup,
du coup,
il faut,
je pense qu'il faut
avoir de la passion.
Malgré qu'on ait
des enfants,
peut-être un qui se dirige
sur ce métier-là,
mais ça ne veut pas dire
qu'un jour,
ils soient vignerons.
Et nos autres enfants
qui font un autre métier,
peut-être qu'un jour,
ils auront envie
de revenir à des racines,
à une histoire familiale.
On ne se ferme pas
les portes
et on n'ouvre pas
les portes.
On laisse le temps faire.
Oui,
on privilégie
la valeur de la passion
et de notre terroir viticole.
Voilà,
c'est tout.
C'est ce que je retiens
quand même dans vos vins.
Beaucoup de sensibilité.
J'entendais parler
d'écouter le vin,
écouter,
chanter le vin.
Et puis,
même une composition
des vins,
beaucoup,
enfin,
aussi,
à l'instinct,
au ressenti,
en fait.
Je pense que c'est...
de toute façon,
qu'il y a une grande part.
Oui,
c'est important.
C'est ce qu'on essaye
de transmettre aussi.
Parce que c'est nous,
on essaye d'être
au plus vrai.
On fait notre métier
comme...
Voilà,
au tous les jours.
L'authenticité.
Je pense que c'est ce que
les gens aussi...
passion.
Oui,
on essaye.
Je pense qu'il faut
aimer sa terre,
il faut aimer sa vigne,
il faut aimer le partager aussi,
parce que c'est un produit
qu'on partage.
Le but,
il est là aussi.
Le plaisir,
la convivialité,
je ne sais pas,
des valeurs de travail aussi,
la résilience aussi,
l'observation,
la nature,
un terroir.
Oui,
je pense que
se mettre les pieds
dans les bottes.
Ça fait beaucoup de choses
à mettre dans la bouteille.
C'est...
Voilà,
donc à découvrir.
La dernière question
que je pose à tous
mes invités,
c'est le menu
de tes rêves.
Tu es au restaurant,
tu es assise en salle,
en cuisine,
une brigade,
prête à te confectionner
les plats,
les plus fous,
une entrée,
un plat,
un dessert.
Une entrée,
je partirais,
je partirais sur les huîtres,
ouais,
quelque chose avec des huîtres,
tout simple.
Et c'est vraiment
d'avoir ce ressenti océanique
avec les huîtres.
Après,
je vais rester sur le poisson.
Un joli mulet de marais.
On a les marais à proximité.
Je vais rester là-dessus.
Et en dessert,
une salade de fruits.
Avec du kiwi.
Avec des jolis raisins croquants,
des raisins de table.
Ouais,
je resterai sur des choses
assez simples.
voilà.
Après,
si un chef veut bien
me concocter
ces petits plats.
Non,
mais les choses,
des fois,
les plus simples,
voilà.
On a la chance aussi,
parce qu'on a parlé
de beaucoup de choses
qui sont produites
chez nous,
sur notre territoire.
et on a la chance
quand même d'être
producteur
de beaucoup
de très bons ingrédients,
en fait.
Une huître,
alors que l'huître,
il suffit juste,
une fois finie,
on peut l'ouvrir
et la manger.
Le poisson,
alors après,
même s'il y a
tous les accompagnements
et tout ça,
mais c'est vrai
qu'on a cette chance
d'avoir un terroir
qui produit beaucoup
de très bonnes choses,
quand même.
Merci pour cet épisode.
J'espère qu'il donnera
envie aux gens
de découvrir
votre domaine
et vos vins.
Pour ceux qui souhaitent
vous suivre,
ils peuvent s'abonner
à votre page Facebook
ou vous rejoindre
sur Instagram.
Oui, c'est ça.
Je sais,
il y a d'autres...
Non, non, non.
C'est principalement ici
où on vous retrouve.
On retrouve toutes les infos
également concernant
vos vignes sur votre site
domaine-des-granges.fr,
tout attaché.
Oui.
Voilà.
Un dernier mot
pour la fin.
Merci Lionel
d'apporter de la luminosité
sur notre terroir viticole
Vendéen,
Brem,
et puis notre art
Tizana
de Vigneron-Vigneron.
Merci de cet échange.
Merci.
J'espère que les auditeurs
ont pris autant de plaisir.
Je remercie également
toutes les personnes
qui m'ont aidé
à réaliser cette émission.
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