S02E06 - Delphine Nobiron, la vigne et le Domaine des Granges
S02:E06

S02E06 - Delphine Nobiron, la vigne et le Domaine des Granges

Episode description

Dans cet épisode de Saveurs, je reçois Delphine Nobiron, vigneronne passionnée du Domaine des Granges, en Vendée. Entre souvenirs gustatifs et amour du terroir, elle partage son parcours, son lien intime avec la vigne et les secrets de son métier. De l’éco-pâturage aux accords mets-vins en passant par les vendanges et la transmission, cet épisode célèbre la passion du vin et la richesse d’un terroir iodé. À vos papilles !

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Qu'est-ce qui façonne une vigne ?

0:05

Le terroir, la composition du sol, le climat, mais aussi les hommes et les femmes qui la cultivent,

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influencent sur la vigne et sur le vin qu'elle donnera.

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Introduite pour la première fois en Vendée au cours de la période gallo-romaine,

0:18

elle a par la suite été cultivée par les moines au cours du Moyen-Âge.

0:22

Mais c'est véritablement grâce à Armand Jean du Plessis, duc de Richelieu, que cette culture a pris son essor.

0:28

Parmi les territoires viticoles de la Vendée, il y a celui de Brême, où la famille Nobiron cultive ses vignes.

0:35

Aujourd'hui, c'est Delphine du domaine des Granges qui s'assoit à la table de saveurs.

0:44

Les sardines grillées au barbecue avec les amis ?

0:47

La branche de céleri dans le jus de tomate au Canada ?

0:50

L'accord de la cerise avec le poivre de timut ?

0:53

Notre alimentation est source de nombreux souvenirs et d'émotions.

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Plonger dans les souvenirs gustatifs des invités, des mots, des aliments, des plats et des émotions.

1:02

Une émission pour vous donner envie de passer à table ou au fourneau.

1:06

Saveurs, à vos papilles, une émission qui vous fera saliver.

1:11

Bonjour Delphine.

1:12

Bonjour.

1:13

Bienvenue dans Saveurs.

1:14

Merci de me recevoir.

1:16

Avec Christian, vous êtes la quatrième génération de vignerons à cultiver les vignes du domaine des Granges au Sable d'Olonne.

1:21

Vous avez repris l'exploitation en 2011.

1:23

Qu'est-ce qui vous a motivé à revenir sur ces terres et à vous lancer dans l'aventure du vin ?

1:28

Fermer la boucle, revenir à ses racines, tout simplement.

1:32

C'était des vignes de famille ?

1:35

Oui, oui, oui.

1:35

Et il y a eu un moment, l'envie, le besoin de revenir ?

1:38

Je pense que c'était ancré en nous.

1:42

Voilà, on a passé des endroits différents en viticulture.

1:47

Et du coup, l'appel de la Vendée, certainement.

1:52

Et l'âge avançant, on s'est dit, pourquoi pas ?

1:55

En fait, c'était prévu, c'était juste la question de savoir quand ?

1:59

C'est ça.

1:59

Pas trop se poser des questions.

2:01

Et puis, ça s'est présenté sous cette forme-là.

2:05

Et puis, on s'est dit, allez, cap ou pas cap, on y va.

2:09

Et alors cap ?

2:10

Oui, cap.

2:12

C'est parti.

2:13

Je te propose qu'on plioche un premier mot dans la première boîte.

2:16

Alors, elles sont déjà ouvertes.

2:17

Je touille.

2:18

Allez.

2:20

On va voir.

2:21

Je rappelle juste aux auditeurs que les mots sont en lien avec l'alimentation,

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la gastronomie et les techniques de cuisine.

2:27

Et le premier mot est ?

2:28

J'ai poivron.

2:30

Ah.

2:33

Du coup, ça peut être un adjectif qu'on ressort quand on est en dégustation sur des vins.

2:42

Je trouve que c'est un petit peu dérangeant.

2:44

C'est pas une trêveur qu'on souhaite dans le vin ?

2:49

Non.

2:49

Non.

2:50

Ok.

2:51

Je ferais plutôt une référence sur la couleur.

2:54

Le poivron, le rouge.

2:57

Voilà.

2:57

Ça me parle un peu plus quand même.

2:59

Un souvenir d'un plat avec du poivron ?

3:04

Pas spécialement.

3:06

Et d'un accord avec un vin du domaine ?

3:09

Pas spécialement en anglais.

3:12

D'accord.

3:13

C'est pas un aliment qu'on retrouve dans la...

3:16

Non.

3:17

Non.

3:17

Enfin, non.

3:18

Pour moi, c'est plutôt un aspect un petit peu négatif sur le vin, le poivron.

3:23

D'accord.

3:24

Mais je connaissais pas cette...

3:25

Il y a différentes saveurs comme ça.

3:28

Quand on les retrouve, on se dit...

3:30

Ouais, qu'on peut identifier lors des dégustations.

3:33

Comme un défaut, ouais.

3:33

Ouais.

3:35

C'est pas un adjectif côté poivron sur le vin.

3:41

Ça évoque pas des sensations de pur bonheur en dégustation.

3:45

D'accord.

3:45

C'est plutôt quelque chose qu'on évite.

3:47

Exactement, ouais.

3:49

Vous cultivez de la vie ?

3:50

Vous cultivez autre chose aussi sur le domaine ?

3:53

Non.

3:53

Non ?

3:53

Il n'y a pas de potager ?

3:55

Ah, alors, comment dire ?

3:58

Si on fait un potager avec l'association d'un chef,

4:04

en fait, on avait une petite parcelle que mon beau-père avait pour son jardin,

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qu'on a commencé à faire quand on est arrivés.

4:12

Et puis, la vie nous a pris beaucoup de temps.

4:14

Donc, on a lâché un petit peu le jardin.

4:19

Et du coup, un jour, il y a un chef qui s'est rapproché de nous

4:22

parce qu'il travaillait nos vins.

4:24

Et puis, par affinité, il nous a demandé si on ne connaissait pas un petit terrain

4:29

pour faire du jardin pour sa table.

4:33

Et du coup, vu qu'on s'entendait très bien, on a dit, ok.

4:37

On lui a montré, en fait, le terrain qui n'est pas forcément loin du restaurant.

4:41

Et du coup, on s'associe à redonner vie à cette petite parcelle en jardinage.

4:47

Et donc, le chef, avec son équipe de cuisine, travaille sur le jardin.

4:54

Et du coup, on mène ses légumes et les fruits, en fait, en cuisine.

4:59

Et du coup, quand il a du trop, il sait où nous trouver.

5:04

Il laisse un panier.

5:05

Donc, on laisse, voilà, on se donne des informations sur le suivi du jardin.

5:12

On en fait, nous, un petit peu à côté aussi.

5:15

Mais voilà, après, ça reste sur notre consommation personnelle.

5:19

Et après, on fait aussi un petit peu d'huître, mais pour notre consommation perso.

5:23

D'accord.

5:24

Donc, en eau claire, en...

5:27

Alors, juste derrière le domaine, en fait, on a à Lausanne, la rivière de la Gâchère.

5:35

Et du coup, on a des tables d'huîtres.

5:38

Donc, on fait grandir nos huîtres.

5:42

Et après, on a une claire en association avec d'autres personnes, un peu comme nous.

5:48

Et en fait, c'est une transmission qui s'est faite de génération en génération.

5:53

Et on essaye de sensibiliser aussi nos enfants à cet aspect-là,

5:59

parce que c'est ce que faisaient nos grands-parents, le papa de Christian.

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Et ça reste une consommation personnelle.

6:07

On en donne à nos amis.

6:08

Mais voilà, c'est plus une porte ouverte pour s'échapper aussi de la vigne

6:14

et puis profiter du produit de proximité de l'océan.

6:20

C'est très intéressant.

6:22

C'est vrai qu'on s'imagine tout le temps des personnes produire des huîtres pour la vente.

6:28

Mais c'est vrai qu'on s'imagine...

6:29

Moi, je n'avais pas ça en tête.

6:31

On pouvait effectivement produire ses propres huîtres pour sa consommation personnelle.

6:35

Mais c'est très intéressant.

6:38

On peut peut-être citer le chef qui utilise le jardin.

6:41

Oui, c'est Nicolas Coutan, le restaurant Légionnet à Brême-sur-Mer.

6:46

D'accord.

6:47

Et donc, on peut trouver vos vins sur sa table ?

6:50

Oui, entre autres.

6:52

Comment ça se passe avec les restaurateurs qui mettent vos vins sur leur table ?

6:58

C'est eux qui viennent vous voir ?

6:59

C'est vous qui allez les chercher ?

7:01

Il y a un travail qui est fait ensuite après sur le vin ?

7:05

En fait, il y a les deux possibilités.

7:07

Des fois, ils nous contactent directement.

7:13

Parce qu'ils ont entendu parler.

7:16

Ou alors, ils sont à la recherche aussi du local, de la proximité.

7:19

Donc, ils sont assez curieux.

7:21

Ils regardent ce qui se passe autour d'eux.

7:25

Des fois, c'est parce qu'ils ont peut-être fréquenté d'autres restaurants

7:29

qui travaillent déjà avec nos références.

7:31

Et ils ont un coup de cœur.

7:35

Des fois, ça peut être aussi sur des salons professionnels

7:37

où on va rencontrer des sommeliers

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qui sont à la recherche de petites pépites,

7:44

emmener des gens à la découverte.

7:47

Des fois, c'est nous aussi.

7:48

Parce qu'on est intrigués sur une référence de table,

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un chef, la philosophie aussi culinaire.

7:58

L'approche qui est faite, c'est tout un contexte

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qui peut nous attirer.

8:04

On se dit, ça pourrait peut-être matcher avec le chef.

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Oui, il y a des valeurs communes.

8:08

On va frapper à la porte et on discute.

8:10

Oui, je pense.

8:11

C'est quand même une belle table.

8:13

Enfin, les jeunes et bref.

8:14

Oui, je pense qu'on est gâtis.

8:17

C'est une table qui revient souvent.

8:19

On t'entend beaucoup parler.

8:20

Ça nous est arrivé de faire des dégustations,

8:22

mais sans trop savoir ce que les chefs travaillent en cuisine.

8:27

Après, ils ont quand même des cartes qui bougent beaucoup.

8:30

Dès qu'on est sur des établissements,

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sur de la belle gastronomie,

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c'est des cartes qui bougent beaucoup au niveau de l'assiette.

8:40

Mais en fait, quand on fait les dégustations,

8:43

souvent, on voit l'œil qui pétille.

8:46

Et on se dit, ah, ils s'imaginent déjà avec une recette

8:50

sur cet accord-là avec nos vins.

8:52

C'est ce que moi, j'ai pu remarquer.

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Mais après, il faut vraiment que ça matche aussi entre nous.

9:01

Il y a l'humain quand même.

9:03

Je trouve que ça, c'est important.

9:05

Donc, ils vont nous poser des questions.

9:07

Ils cherchent à savoir pourquoi on est arrivé là.

9:11

Je pense qu'eux aussi, ils sont vigilants sur l'humain

9:14

qu'ils ont à faire aussi en face.

9:16

Il faut vraiment que ce soit réciproque.

9:17

Je pense que ce n'est pas juste un vin,

9:20

c'est des valeurs.

9:22

Oui, mais je pense qu'on n'a même pas besoin

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de se dire nos valeurs.

9:27

Oui, oui.

9:28

On sait dans quel monde on travaille,

9:32

avec qui on travaille.

9:34

C'est rassurant aussi, je pense.

9:36

C'est rassurant pour nous parce qu'on se dit,

9:37

waouh, c'est chouette.

9:41

Ça nous est aussi arrivé d'aller,

9:44

en tant que client aussi,

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sur des tables avec des restaurants

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avec qui on travaille.

9:49

Et on trouve ça vraiment étonnant.

9:53

Ils nous subliment, en fait, nos vins.

9:55

Vous découvrez les vins, des fois ?

9:57

Des fois, on est vraiment étonnés.

9:59

Parce qu'en fait, nous, en cave,

10:01

on travaille notre produit.

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Mais du coup, l'associer avec des mets,

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ça peut tout changer.

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Et des fois, nous, ça nous est arrivé

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de bien redemander si c'était vraiment

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notre vin qui était servi.

10:14

Vous êtes sûr ?

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Parce que là, je ne leur connais pas.

10:16

C'est ça.

10:17

C'est ça.

10:17

Mais c'est magique.

10:19

C'est vraiment...

10:19

Ils ont le don de sublimer les aliments

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avec nos vins, des fois.

10:26

On se dit, c'est impressionnant.

10:28

Et c'est encourageant.

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Peut toujours mieux faire.

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Mais oui, ça nous réconforte

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dans notre travail de vigneron.

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Alors, j'ai eu la chance...

10:36

On va revenir un petit peu

10:36

sur les vignes et sur les vendanges.

10:38

Moi, j'ai eu la chance

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de participer aux vendanges

10:39

dans les vignes de mes grands-parents.

10:41

J'ai connu le fameux casse-croûte

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des vendanges,

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que ce soit dans les rangs de vignes

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ou sur les grandes tablées

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en fin de récolte.

10:49

Qu'est-ce qu'on mange

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lors du casse-croûte

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pendant les vendanges

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au domaine des granges ?

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Alors, on a repris un rituel

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qui nous a été transmis

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par notre grand-mère.

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Et j'ai l'émotion.

11:03

Les vendanges sont quand même

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assez physiques.

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Donc, déjà, il faut essayer

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d'avoir une bonne ambiance

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et un état d'esprit de groupe.

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Et sur les premiers jours,

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en fait, les gens

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ne se connaissent pas forcément.

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Donc, du coup, donner de l'énergie

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et puis le partage,

11:22

c'est important.

11:23

Donc, on maintient, en fait,

11:25

le casse-croûte

11:25

le matin et l'après-midi.

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Alors, évidemment,

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ça pourrait paraître

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un peu différent au casse-croûte

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en fonction du temps de la journée.

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Mais, traditionnellement,

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on emmène la terrine de pâté.

11:38

Et la terrine de pâté, en fait...

11:41

Alors, on ne peut pas refaire

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la recette de mémé.

11:43

Non.

11:44

Ce n'est pas possible.

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Mais on a des bases.

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Et du coup, ils sont super contents,

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nos vendangeurs et nos vendangeuses.

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Donc, c'est un petit temps

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qu'on est en privilégié

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autour de cette terrine,

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le pain frais.

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Et pour ceux qui n'aiment pas,

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en fait, la terrine de pâté,

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on leur propose souvent

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un petit encas, brioche, gâche.

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Enfin, en associe,

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j'essaye d'être assez variée.

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Je peux emmener aussi des fruits.

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Le café,

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la pause café,

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voilà.

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On reprend de l'énergie.

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Et puis, on rattaque après, quoi.

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La période des vendanges

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sur le domaine ?

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Ça devient aléatoire.

12:27

Oui.

12:27

On peut en parler.

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Alors, logiquement,

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c'est septembre-octobre.

12:33

D'accord.

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Annie, très généreuse,

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on peut être sur du 4 semaines

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en vendange.

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Et Annie, un peu moins généreuse,

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on peut être sur 10 jours

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de vendange.

12:43

Ah oui, quand même ?

12:44

Ah oui, quand même.

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En termes de volume,

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quel est l'ordre de grandeur ?

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On est sur du simple au double ?

12:49

On est sur...

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Oui, on peut être

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sur du simple au double.

12:52

Oui.

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Les aléas climatiques,

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c'est surtout ça, en fait,

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qui donne le ton.

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On entend beaucoup parler du gel.

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Alors, du gel,

13:04

on en a déjà eu.

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Depuis qu'on est installé,

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on a connu du gel.

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Alors, juste pour expliquer aux gens,

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en gros,

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la vigne,

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le cercle,

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la fleur

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a commencé à pousser,

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enfin,

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le bourgeon ?

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Oui.

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Alors, en fait,

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ce qui se passe aujourd'hui...

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Parce que le gel,

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s'il arrive en décembre,

13:21

janvier,

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ce n'est pas grave.

13:22

Ben, c'est bien.

13:23

C'est même plutôt bien,

13:24

on va dire.

13:24

C'est bien.

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En fait,

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elle a un cycle,

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la vigne.

13:30

Donc, du coup,

13:32

normalement,

13:34

elle est...

13:34

Aujourd'hui,

13:35

elle devrait encore être

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en phase de dormance.

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Là, on est sur les périodes de taille

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qui va se terminer gentiment.

13:45

Et puis, du coup,

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c'est comme un rosier.

13:47

Du coup, après,

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ça se réveille.

13:48

La sève remonte.

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Et là, du coup,

13:52

la plante va se réveiller gentiment.

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Mais aujourd'hui,

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en fait,

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sur les aléas climatiques,

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c'est que nos saisons

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sont de moins en moins marquées.

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Et du coup,

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elle a des phases

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qui sont de plus en plus raccourcies.

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On peut avoir, par exemple,

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ce qui s'est passé

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il n'y a pas très longtemps,

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du moins deux le matin.

14:14

Et puis, facilement,

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dans l'après-midi,

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monté sur du 12,

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10-12.

14:20

Donc, du coup,

14:20

ça perturbe aussi.

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On a aussi la pluviométrie.

14:25

Tout le monde s'est rendu compte

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dans ces jardins.

14:28

Voilà.

14:28

Donc, en fait,

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on a encore beaucoup d'eau

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dans nos parcelles,

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dans le terroir.

14:36

Enfin, voilà.

14:36

La vigne,

14:37

elle a les racines

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qui sont dans l'eau.

14:40

Donc,

14:40

ce n'est pas forcément

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bien endormi.

14:43

Donc là,

14:44

aujourd'hui,

14:44

on finit

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la phase de taille.

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La vigne commence à pleurer.

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Donc, ça veut dire

14:50

que la sève,

14:51

elle commence à monter.

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Donc, à pleurer,

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c'est-à-dire que quand on coupe,

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il y a de la sève qui sort ?

14:55

Oui,

14:55

ça se réveille.

14:58

Donc là,

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on a les bourgeons

15:00

qui ne sont pas encore là.

15:02

Mais,

15:03

on regarde de plus près.

15:06

Et en fait,

15:07

le gel,

15:08

le gel

15:08

fait beaucoup de dégâts

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quand on arrive

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sur les bourgeons

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qui commencent

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à sortir.

15:15

Après,

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Donc,

15:17

plutôt qu'en fait,

15:18

oui,

15:18

c'est ça,

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les bourgeons sortent

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principalement

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en mars,

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avril ?

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Logiquement,

15:24

ça devrait être

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plutôt avril,

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plutôt sur le mois d'avril.

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Ce serait pas mal.

15:29

D'accord.

15:29

Début mai.

15:32

Mais aujourd'hui,

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non,

15:33

ce n'est plus trop le cas.

15:34

Oui,

15:34

on a des hivers

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qui sont plus doux.

15:37

Alors,

15:38

plus doux.

15:41

Et du coup,

15:41

ça réveille bien la plante.

15:44

Et la plante,

15:45

en fait,

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va prendre une accélération.

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Et on va se retrouver

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avec des gelées

15:50

peut-être avril,

15:51

mai.

15:52

Et là,

15:53

comme la plante,

15:53

elle s'est bien réveillée,

15:54

c'est là que ça fait

15:55

plus de casse

15:56

parce qu'elle s'est réveillée.

15:58

Il y a eu ses bourgeons,

16:00

voire des fois,

16:00

un prémice de première feuille.

16:03

Et là,

16:03

du coup,

16:05

c'est là que ça fait

16:05

de la casse.

16:06

Donc,

16:07

toujours pour vulgariser,

16:08

mais en gros,

16:08

si ce bourgeon

16:09

et cette feuille sont gelées,

16:11

il n'y aura pas

16:11

de second bourgeon

16:12

et de seconde,

16:13

s'il peut y avoir.

16:14

S'il peut y avoir

16:15

un second bourgeon

16:16

qui sera moins fructifère.

16:18

D'accord.

16:20

Mais ça peut se rattraper.

16:22

Oui.

16:22

Voilà,

16:22

ça peut se rattraper.

16:23

D'accord.

16:25

Bon.

16:25

Alors,

16:26

j'avais cette question aussi

16:28

sur le rythme de la vigne,

16:29

en fait,

16:29

parce que la vigne,

16:30

ce n'est pas que septembre

16:31

les vendanges.

16:32

Non.

16:33

Non,

16:33

mais c'est important.

16:34

Et en fait,

16:34

cette dormance,

16:35

elle est importante aussi

16:36

pour la vigne.

16:37

Oui.

16:37

Elle se mesure

16:39

sur une récolte,

16:39

en fait,

16:41

plus on va avoir

16:41

un hiver peut-être

16:43

très froid

16:43

avec une forte dormance

16:45

et quel va être

16:46

l'impact

16:47

sur le fruit

16:48

et la récolte ?

16:49

Oui.

16:49

La vigne,

16:49

elle aura pris son temps

16:50

de repos,

16:51

de se reposer

16:52

naturellement,

16:54

de,

16:54

voilà,

16:55

d'une concentration.

16:57

En fait,

16:58

ça va se concentrer vraiment.

16:59

C'est important

17:00

pour la vigne.

17:02

Après,

17:03

la taille,

17:05

alors,

17:06

sur certaines parcelles,

17:06

on regarde aussi

17:07

les lunes.

17:08

On ne peut pas non plus

17:10

être sur toutes les parcelles.

17:11

Donc,

17:11

on fait des sélections

17:12

parcellaires

17:13

pour notre intervention.

17:16

On ne va pas

17:17

la précipiter,

17:18

en fait.

17:18

La taille,

17:19

c'est aussi

17:20

lui donner

17:21

un signe

17:22

de,

17:22

voilà,

17:23

de réveil.

17:24

Ça donne aussi

17:25

le ton

17:25

de ce que l'on va rechercher

17:26

sur la production

17:27

au niveau quantité.

17:31

Mais oui,

17:32

si c'était

17:32

un petit peu plus marqué,

17:34

cette tente dormance,

17:36

la vigne,

17:36

je pense qu'elle apprécierait

17:38

aussi.

17:38

Puis nous aussi,

17:39

parce que,

17:41

même en étant vigilant,

17:43

la nature,

17:45

elle est toujours

17:45

plus forte que nous.

17:47

Donc,

17:48

voilà.

17:49

Mais,

17:49

on a essayé

17:51

de décaler aussi,

17:53

de prendre plus le temps.

17:55

Ce n'est pas marquant.

17:57

Ça,

17:57

voilà.

17:58

On observe, oui.

18:00

Oui,

18:00

il faut savoir observer.

18:02

Si on repousse la taille,

18:04

le bourgeon peut se faire

18:05

plus tard.

18:06

On va limiter un peu la case

18:09

si on a des gelées.

18:10

D'accord.

18:10

Après,

18:11

ça nous demande

18:12

un travail

18:13

multiplié par deux

18:14

parce qu'il faut repasser

18:14

sur les parcelles.

18:16

D'accord.

18:16

Donc,

18:16

en fait,

18:16

on peut faire une prétaille

18:18

et puis attendre vraiment.

18:21

Alors,

18:22

on dit les Sainte-Glace,

18:23

mais je pense que...

18:24

C'est moins d'actualité.

18:25

C'est moins d'actualité.

18:26

Sainte-Glace,

18:26

on est sur début mai.

18:27

Oui,

18:28

c'est ça.

18:28

C'est ça.

18:29

7,

18:29

8,

18:29

9 mai,

18:30

je ne sais plus,

18:30

fin de période.

18:31

Oui,

18:31

c'est ça.

18:32

Donc,

18:33

nous,

18:33

on a fait ces expériences-là,

18:34

mais ce n'est pas,

18:37

comment dire...

18:39

aussi tranchées que ça.

18:40

Non,

18:40

non,

18:41

non.

18:41

Ok.

18:42

Je voulais juste finir

18:44

cette parenthèse,

18:45

mais sur le rythme d'une vie,

18:47

donc on a la dormance,

18:48

on a la taille,

18:50

ensuite,

18:51

ça pousse ?

18:52

Oui.

18:52

On laisse pousser,

18:53

on guide les tiges ?

18:55

Non,

18:55

on guide,

18:55

on guide,

18:56

alors on va garder notre baguette qu'on va plier,

19:02

donc après,

19:03

voilà,

19:03

ça va se réveiller,

19:04

il va y avoir les bourgeons,

19:06

il y a des phases,

19:07

après,

19:08

sur des vignes palissées,

19:10

du coup,

19:11

c'est comme une léane,

19:13

donc ça peut partir un peu dans tous les sens,

19:15

donc on la dirige un petit peu,

19:17

on l'enferme,

19:19

avec des fils de fer pour la monter,

19:24

après,

19:24

on peut éventuellement couper un petit peu de rameaux,

19:28

chose que nous on fait un peu,

19:30

sur certaines parcelles,

19:31

on en tortille aussi,

19:34

on peut aussi,

19:37

eh bien,

19:37

ébourgeonner,

19:38

parce qu'il y a des rameaux aux pieds

19:40

qui vont se mettre à pousser aussi,

19:42

Donc couper les bourgeons ?

19:43

Couper les rameaux,

19:44

voilà,

19:46

aux pieds,

19:46

sur le cèpe,

19:48

pour vraiment que ça se concentre bien,

19:50

en fait,

19:51

vers le fruit,

19:54

après,

19:54

il va y avoir la fleur,

19:58

donc là,

19:59

voilà,

19:59

une odeur assez particulière,

20:02

moi j'adore,

20:03

c'est très subtil,

20:05

et à partir du moment où on a la fleur,

20:08

en général,

20:09

le vigneron,

20:09

il dit,

20:10

100 jours plus tard,

20:12

on passe à la récolte,

20:13

normalement.

20:14

D'accord,

20:15

et puis...

20:15

Quelle période on est pour la fleur ?

20:17

100 jours,

20:18

j'imagine.

20:19

Ouais,

20:19

ça va être à peu près ça,

20:21

ouais,

20:21

à peu près.

20:22

Ça dépend des cépages aussi,

20:24

il y a des cépages qui sont plutôt,

20:25

heureusement pour nous,

20:26

parce que ça voudrait dire qu'il faudrait aller vendanger tout en même temps,

20:30

donc il y a des petits décalages en fonction des cépages,

20:35

et puis après,

20:36

il y a tout le process,

20:38

en fait,

20:38

pour arriver à la grappe,

20:40

l'ouverture de grappe.

20:44

Et donc,

20:45

c'est un travail quotidien dans la vigne ?

20:47

Il faut y aller tous les jours dans la vigne ?

20:49

Non,

20:50

il y a des périodes qui vont être un petit peu...

20:53

En fait,

20:53

oui,

20:54

enfin,

20:54

majoritairement,

20:55

oui,

20:56

c'est toute l'année,

20:57

le travail de la vigne,

20:58

mais il y a des phases un peu plus importantes que d'autres.

21:02

On va passer de la taille à attachée,

21:06

après,

21:06

on va être sur le palissage,

21:09

pardon,

21:10

les bourgeonnages,

21:12

il y a les travails de sol aussi,

21:15

parce qu'on est en agriculture biologique,

21:17

donc il y a les labours.

21:19

J'ai cru voir des brebis dans les vignes ?

21:22

En ce moment ?

21:23

Oui,

21:23

il me semble.

21:24

Alors,

21:24

en ce moment,

21:25

on fait de l'éco-pâturage.

21:28

Oui,

21:28

la famille s'est agrandie.

21:32

Alors,

21:32

ce n'est pas nos moutons,

21:33

ce n'est pas nos brebis,

21:34

encore moins nos agneaux,

21:36

on s'est rapprochés,

21:37

en fait,

21:37

d'une ferme bergerie

21:40

qui fait de l'éco-pâturage,

21:42

ce qui nous permet,

21:43

en fait,

21:44

de pouvoir parquer

21:46

un troupeau

21:48

dans les parcelles

21:50

pour aller

21:51

manger,

21:52

en fait,

21:53

nos mauvaises herbes.

21:56

Étant donné qu'il y a beaucoup d'eau,

21:57

du coup,

21:57

on a du mal à faire rentrer aussi nos engins

21:59

pour le labour mécanique.

22:03

Donc,

22:03

du coup,

22:04

c'est un compromis

22:05

qui est intéressant aussi pour nous.

22:07

C'est une première année

22:07

pour l'éco-pâturage ?

22:09

Oui.

22:09

D'accord.

22:10

Oui.

22:10

On avait eu des réseaux,

22:13

on a des réseaux,

22:14

en fait,

22:15

d'amis vignerons

22:16

dans d'autres régions

22:17

qui le font depuis

22:18

un certain temps.

22:20

Donc,

22:20

on avait ce recul-là.

22:21

Après,

22:21

le plus compliqué,

22:22

c'était de trouver,

22:23

en fait,

22:23

la personne qui pouvait

22:24

nous proposer,

22:26

en fait,

22:26

son troupeau

22:27

pour pouvoir le mettre

22:28

dans les parcelles.

22:30

C'est ce qui a été

22:31

le plus dur pour nous.

22:31

Et donc,

22:32

les moutons

22:32

ne touchent pas

22:35

au cèpe ?

22:36

Non,

22:37

non.

22:37

Alors,

22:37

c'est pareil,

22:38

il faut faire attention.

22:40

Dès que ça va commencer

22:41

à sortir,

22:41

les bourgeons,

22:42

on va dire au revoir aux moutons.

22:44

Oui,

22:44

c'est ça,

22:44

voilà.

22:45

Il faut un temps.

22:46

Donc,

22:46

on est sur des,

22:47

entre les rangs,

22:48

donc c'est de l'herbe.

22:50

Oui,

22:50

oui.

22:50

Et,

22:52

j'avais pas cette notion,

22:54

effectivement,

22:54

de se dire,

22:54

si le sol est gorgé d'eau,

22:56

c'est plus facile

22:56

de mettre des moutons

22:57

et des vreubis

22:58

que de mettre un tracteur.

23:00

Là,

23:01

c'est plus facile.

23:02

Après,

23:03

on a une logistique

23:04

à tenir,

23:05

puisque il faut les parquer

23:06

régulièrement.

23:07

Oui,

23:08

il faut qu'ils aient

23:09

suffisamment à manger aussi.

23:10

Après,

23:11

ça nous emmène aussi

23:12

à de la matière organique,

23:13

c'est bien.

23:14

Donc,

23:14

ça reste éco-responsable aussi.

23:19

Voilà.

23:20

Donc,

23:20

on va arriver sur le sol

23:22

de la vigne,

23:22

mais on va piocher

23:23

un autre mot avant.

23:24

On va rester dans la boîte

23:25

une pour l'instant.

23:26

Donc,

23:27

on a eu poivron

23:27

qui est plutôt quelque chose

23:29

qui n'est pas recherché

23:30

dans la vigne.

23:33

Je rappelle qu'on est

23:33

avec Delphine Nobiron,

23:35

domaine des granges,

23:36

terroir de Brême,

23:38

en Vendée.

23:39

Et nous avons le mot

23:40

kiwi.

23:41

Kiwi.

23:43

Kiwi.

23:44

Est-ce que le goût

23:45

du kiwi,

23:47

non,

23:47

on n'est pas comme le poivron

23:48

là pour le coup ?

23:49

Peut-être sur le

23:50

côté un petit peu

23:51

acidulé du kiwi,

23:55

sur l'évocation

23:56

de nos vins blancs,

23:58

où on a une petite trame

24:01

qui pourrait paraître

24:02

sur un côté acidulé,

24:04

mais qui est plus

24:04

sur un côté iodé,

24:06

un petit peu

24:07

nos vins secs blancs.

24:09

blanc.

24:09

Ça, ça me fait penser à ça.

24:14

Ma première idée,

24:15

c'était plutôt sur

24:16

l'intonation kiwi,

24:20

le oui,

24:21

le oui,

24:22

le oui de se faire plaisir.

24:24

D'accord.

24:25

On mange des kiwis

24:26

au domaine des granges ?

24:27

Ou c'est un fruit

24:28

qui fait partie

24:29

dans un dessert ?

24:32

Non,

24:33

c'est plutôt

24:36

sur la saisonnalité,

24:38

c'est un fruit

24:38

qui peut arriver

24:39

sur une période

24:41

où on n'a pas

24:41

beaucoup de fruits.

24:43

Je pense que ça peut être

24:44

un bon compromis,

24:45

le kiwi.

24:46

En termes d'apport

24:47

de vitamine,

24:48

c'est vrai que c'est un fruit

24:48

qui se conserve très très bien.

24:50

Oui,

24:50

voilà,

24:51

kiwi,

24:51

oui.

24:53

Kiwi,

24:53

oui,

24:54

on l'aura retenu.

24:55

C'est un fruit

24:55

qu'on retrouve aussi

24:56

de plus en plus

24:56

en Vendée aussi,

24:57

qui s'est très bien

24:58

acclimaté.

24:59

la production de kiwi.

25:02

Même chez les particuliers.

25:04

Même chez les particuliers,

25:05

oui.

25:06

Ça marche très bien.

25:07

Oui,

25:07

j'ai des clients

25:08

des fois

25:08

qui m'emmènent

25:09

leurs propres kiwis.

25:11

D'accord.

25:11

Voilà.

25:12

On a des échanges

25:14

intéressants des fois

25:15

avec des gens

25:17

de proximité,

25:19

voilà.

25:20

Qui vont venir apporter

25:22

leur,

25:23

partager une partie

25:24

de leur récolte.

25:25

Oui,

25:25

ça partage.

25:27

Oui,

25:27

ça partage beaucoup.

25:27

Oui,

25:28

ça partage

25:28

contre une bouteille,

25:30

contre...

25:31

Non,

25:31

pas forcément.

25:32

Non,

25:32

pas forcément.

25:33

C'est vraiment

25:35

sur l'échange

25:37

humain.

25:40

Voilà.

25:41

Des fois,

25:41

des gens

25:41

qui vont nous demander

25:43

par exemple

25:43

de faire des serments

25:44

de vignes.

25:46

Donc,

25:47

nous,

25:47

au lieu de les broyer

25:49

ou de les mettre

25:50

dans un endroit,

25:52

on leur dit,

25:53

oui,

25:53

vous pouvez aller

25:54

les ramasser.

25:55

On sait qu'ils vont faire

25:56

de bonnes grillades

25:57

l'été

25:57

avec nos serments

25:59

de vignes

25:59

qui sont en bio.

26:01

Et puis,

26:01

on échange

26:02

leurs remerciements.

26:04

Soit ils nous emmènent

26:05

les oeufs des poules

26:07

ou des légumes,

26:08

des fruits

26:09

qu'ils vont avoir

26:11

dans leur jardin.

26:12

C'est un échange

26:13

de bons procédés,

26:14

en fait.

26:15

On a parlé du sol,

26:17

on a parlé du climat,

26:17

on a parlé de cette note

26:19

océanique

26:20

dans les vins.

26:21

Oui.

26:22

Elle est principalement

26:23

apportée par le climat,

26:25

le fait que vous soyez

26:26

en bord de mer.

26:28

On le retrouve,

26:29

c'est le sel

26:30

des embruns

26:30

qu'on va retrouver

26:31

qui vont apporter

26:32

ce côté océanique ?

26:34

Oui,

26:35

parce qu'on est vraiment

26:37

face à l'océan.

26:39

Les vignes,

26:41

on a une parcelle

26:42

à plus près

26:43

de plage,

26:45

elle est quand même

26:45

à 800 mètres.

26:46

après,

26:49

sa zone

26:50

sur 3-4 kilomètres

26:52

du cordon du nerf.

26:55

Du coup,

26:55

il y a une interprétation

26:57

plus prononcée

26:58

quand même

26:58

sur cet aspect

26:59

salinité iodée.

27:02

C'est une particularité

27:03

de notre appellation

27:04

brême

27:05

sur nos vins.

27:08

Et souvent,

27:09

en fait,

27:10

on tient

27:11

à préciser

27:12

aux gens

27:13

qui viennent jusqu'à nous

27:14

que

27:15

une balade

27:17

sur un front d'océan,

27:19

on en ressort

27:20

avec une peau saline.

27:22

En fait,

27:22

nos vignes,

27:23

elles ne se baladent pas.

27:24

Elles sont vraiment

27:24

du début

27:26

jusqu'à la fin de l'année

27:27

sur ce microclimat.

27:30

Et du coup,

27:31

oui,

27:31

il y a une interprétation

27:32

gustative

27:33

qui se fait.

27:34

Le vin blanc,

27:35

c'est plutôt

27:36

des notes salines,

27:37

on va dire ?

27:38

C'est iodé ?

27:40

Qu'est-ce qui va définir

27:42

un goût océanique ?

27:44

Comment on le...

27:45

Oui,

27:47

il y a ce côté fraîcheur,

27:48

ce côté droit.

27:52

Tonique,

27:53

peut-être ?

27:53

Oui,

27:53

c'est peps,

27:54

quand même.

27:55

Ça réveille bien,

27:57

ça chatouille.

27:59

Un peu comme

28:00

quand on est face

28:00

à la mer.

28:01

Oui.

28:01

Un dimanche matin.

28:03

D'accord.

28:04

Oui,

28:05

non,

28:05

c'est...

28:06

On peut reconnaître

28:07

facilement

28:08

des fièvres

28:09

vendéens

28:10

brèmes

28:10

que des fièvres

28:12

vendéens

28:12

chantonnets

28:13

ou mareuils.

28:15

Ils vont l'avoir,

28:16

mais ils sont plus loin.

28:17

Nous,

28:17

on est vraiment

28:18

face à l'océan.

28:18

Oui,

28:19

c'est ça.

28:19

Oui.

28:20

Vous avez quatre gammes

28:22

aujourd'hui.

28:23

Oui.

28:23

Au bord de mer.

28:24

Oui.

28:25

Voyage océanique.

28:26

Oui.

28:28

À contre-courant

28:28

et déferlante.

28:30

Oui.

28:30

On est quand même

28:30

toujours un peu

28:31

sur un vocabulaire

28:32

très côtier,

28:34

très bord de mer.

28:36

Comment ça se passe

28:37

pour la création

28:37

d'une gamme

28:38

mais aussi d'une cuvée ?

28:39

Comment vous procédez ?

28:42

Comment on a procédé ?

28:44

En fait,

28:46

il y a plusieurs paramètres

28:48

qui sont rentrés

28:49

en ligne de compte

28:51

pour nous.

28:57

Nos ancêtres,

28:58

déjà,

28:58

ce que faisaient

28:59

en fait,

29:00

nos anciens,

29:01

il ne faut pas

29:01

l'oublier,

29:03

notre terroir.

29:05

Alors,

29:05

nos anciens,

29:06

c'est-à-dire que

29:07

vous avez été goûtés ?

29:08

Non,

29:08

c'est plutôt par

29:09

transmission orale

29:10

de ce qui se faisait ?

29:11

Oui,

29:12

transmission orale,

29:14

souvent,

29:15

ça nous raccroche

29:15

aussi au cépage.

29:17

Pourquoi ils faisaient

29:18

tel cépage ?

29:19

C'est qu'il y avait

29:20

bien une raison.

29:22

Donc,

29:23

en fait,

29:24

ça s'imbrique,

29:25

tout s'imbrique

29:26

après notre terroir

29:29

parce qu'on a quand même

29:30

un terroir qui est

29:31

exceptionnel,

29:32

qui est unique

29:33

et ça,

29:35

personne ne peut

29:35

l'enlever,

29:36

c'est là.

29:38

Donc,

29:39

ça,

29:39

ça définit aussi

29:40

en fait

29:40

la direction

29:43

qu'on veut donner

29:44

à nos vins.

29:44

les cépages,

29:48

on en a parlé,

29:49

l'âge aussi,

29:50

l'âge des parcelles.

29:53

Une jeune vigne

29:54

va être assez fugueuse

29:56

sur sa jeunesse,

29:59

il faut bien la diriger,

30:01

donc du coup,

30:02

les expressions

30:03

vont être différentes

30:04

d'une vigne

30:05

qui a passé son temps

30:08

depuis des années,

30:09

des années,

30:10

sur un terroir,

30:11

qui a poussé ses racines

30:13

vers le bas,

30:14

qui s'est vraiment

30:15

imprégné en fait

30:16

ce microclimat,

30:17

donc on lui a donné

30:18

du temps,

30:18

donc il faut lui donner

30:19

du temps aussi

30:20

sur son expression

30:22

finale

30:23

qui va être

30:24

nos cuvillères en vin

30:25

et puis,

30:27

il ne faut pas

30:28

s'oublier

30:28

en tant que

30:29

vigneron,

30:29

vigneronne,

30:30

ça c'est important.

30:31

Qu'est-ce qu'on a envie

30:32

de montrer

30:33

aux dégustateurs,

30:34

aux gens qui viennent

30:35

jusqu'à nous ?

30:37

Est-ce qu'on a envie

30:38

de rentrer

30:39

dans un schéma

30:39

assez classique

30:41

ou les déstabiliser,

30:44

les emmener

30:44

sur de la curiosité,

30:46

redécouvrir aussi

30:47

le métier du vigneron

30:48

par rapport

30:49

à son produit,

30:52

s'identifier aussi.

30:54

On est plusieurs

30:55

viticulteurs et vignerons

30:56

sur Brême,

30:58

mais on est tous différents,

31:00

même si on part

31:01

des mêmes cépages,

31:02

des terroirs à peu près

31:03

pareils,

31:05

on a quand même

31:05

l'humain

31:06

et ça,

31:06

il ne faut pas l'oublier.

31:07

Il y a quand même

31:08

beaucoup de facteurs

31:09

qui rentrent en jeu

31:10

pour le vin.

31:11

Je le citais au début,

31:12

mais il y a

31:12

d'un même cépage

31:13

en fonction de

31:14

où il va être planté,

31:15

il ne va pas s'exprimer

31:16

de la même manière.

31:18

La façon dont il va être

31:19

taillé,

31:20

entretenu,

31:20

ça va aussi avoir

31:21

une influence.

31:22

Et puis après,

31:23

effectivement,

31:24

il y a aussi

31:24

le climat,

31:26

les températures,

31:29

les saisons,

31:30

ça fait quand même

31:31

beaucoup de facteurs.

31:32

Enfin, c'est

31:32

l'extérieur pour...

31:34

Après,

31:35

ça se fait naturellement

31:37

pour un vigneron.

31:40

C'est quelque chose

31:42

qui se fait,

31:44

oui,

31:45

naturellement.

31:46

C'est le ressenti

31:48

en fait

31:49

des gens

31:49

qui vont

31:50

des fois

31:52

nous donner

31:54

l'interprétation.

31:58

On essaye de faire

31:59

du mieux qu'on peut.

32:02

Il faut savoir aussi

32:03

la chouchouter,

32:03

la vigne,

32:04

parce que c'est quand même

32:05

une plante

32:05

qu'on va travailler

32:06

toute l'année.

32:08

Elle va nous donner

32:08

une seule fois

32:10

dans l'année

32:10

son fruit.

32:13

Donc,

32:15

elle va nous nourrir

32:17

en fait,

32:17

nous nourrir

32:18

de ses expressions,

32:19

nous nourrir

32:20

de ce qu'on lui aura

32:21

transmis.

32:23

Est-ce qu'on l'aura

32:23

bien chouchouté ?

32:25

Est-ce que...

32:26

Alors, ça,

32:26

c'est quand tout va bien.

32:28

avec la vigne ?

32:29

Oui, moi, je pense.

32:30

Oui.

32:31

On n'en parle pas

32:32

forcément trop souvent,

32:33

mais...

32:33

C'est un peu comme

32:34

un enfant.

32:35

Oui.

32:36

Je peux me permettre

32:37

la parallèle ?

32:39

Moi aussi.

32:41

Elle grandit,

32:42

on l'élève,

32:44

on la tient.

32:44

On va la transmettre.

32:46

Il y a un échange.

32:47

Oui, je trouve

32:48

que c'est important.

32:49

C'est très ressourçant

32:50

en plus.

32:52

je sais qu'on adore

32:54

rencontrer les gens.

32:55

Il y a des moments,

32:56

on a besoin

32:57

de se reconnecter.

32:58

Donc, c'est ressourçant.

33:00

Pour nous,

33:01

c'est ressourçant,

33:01

la vigne.

33:02

On a parlé de la vigne,

33:03

on peut parler du chai aussi

33:04

parce qu'il faut mener

33:07

de front les deux.

33:09

C'est-à-dire qu'il y a des jours

33:10

où il faut aller

33:11

entretenir la vigne

33:11

puis il y a des jours

33:12

où il faut aussi

33:12

s'occuper du vin

33:13

qui est en train de...

33:15

Quel est le rythme

33:16

de la vie du chai

33:18

une fois que le vin

33:19

a été récolté ?

33:21

Qu'est-ce qui se passe ?

33:24

Eh bien,

33:24

en cave,

33:26

en cave,

33:26

ça commence à être les...

33:29

Quand on est sur les vendanges

33:30

et après les vendanges,

33:32

on est sur

33:33

l'expression aromatique.

33:36

On rentre en cave.

33:39

Alors,

33:39

il faut toujours être vigilant

33:40

parce qu'il y a des gaz,

33:44

ça travaille,

33:45

c'est un liquide vivant.

33:48

Il a ses phases.

33:49

Il faut le diriger

33:51

vers où on a envie

33:54

de l'emmener.

33:58

Il faut l'écouter aussi

33:59

parce qu'il y a

34:00

les fermentations,

34:02

il y a de la musique

34:03

en cave,

34:05

il y a des odeurs,

34:05

il y a de la musique.

34:08

Il y a notre imaginaire aussi

34:09

qui se réveille un petit peu plus

34:11

parce qu'on a travaillé

34:12

la vigne toute l'année.

34:13

on n'est pas à l'aboutissement

34:16

en fait.

34:16

Non, c'est ça en fait.

34:17

On s'aperçoit qu'on a...

34:18

On est aux prémices encore.

34:19

Oui, voilà, c'est ça.

34:20

Voilà.

34:22

Et puis des fois,

34:23

on se fait aussi surprendre.

34:25

On ne maîtrise pas tout non plus.

34:27

Donc,

34:27

il faut savoir l'écouter en fait.

34:29

Le jus,

34:30

le vin,

34:30

les fermentations.

34:33

Et puis après,

34:35

essayer de...

34:37

d'être à l'écoute du vin.

34:39

C'est ce qu'on essaye aussi

34:41

d'expliquer aux gens

34:42

qui travaillent avec nous

34:43

sur le produit final

34:44

au niveau de la diffusion

34:46

de la commercialisation.

34:49

On pourrait se sentir

34:51

un petit peu pressé

34:52

par la demande

34:53

quand on a les vins

34:54

qui sont en attente.

34:57

Il faut savoir aussi expliquer

34:58

que le vin,

35:01

alors ça,

35:01

c'est pour notre part à nous.

35:03

On ne mettra jamais

35:04

le vin en bouteille

35:06

pour répondre

35:07

à un aspect

35:07

de demande commerciale.

35:09

On écoute d'abord notre vin.

35:11

Le vin,

35:12

il est chez nous

35:13

dans des contenants

35:14

des fois où il se sent

35:15

très à l'aise.

35:16

Il est bien,

35:17

voilà,

35:18

il bulle,

35:19

il s'exprime.

35:21

Et il y a un moment,

35:21

il a envie d'être

35:23

dans un flacon

35:24

un petit peu plus serré.

35:25

mais il a de l'attente.

35:28

Il faut lui donner

35:29

son attente,

35:30

il faut avoir

35:31

le bon moment.

35:32

Et du coup,

35:33

après,

35:33

on peut le mettre

35:33

en petit flacon

35:34

et on sait que

35:35

ça se repose encore un peu

35:37

parce que du coup,

35:38

on le sert un peu.

35:39

Et puis après,

35:40

on peut commencer

35:40

à le proposer

35:41

aux gens qui ont envie

35:43

de le découvrir.

35:45

En moyenne,

35:45

combien de temps

35:46

se passe entre

35:46

la récolte

35:48

et la dégustation

35:49

sur une table ?

35:51

Alors,

35:51

c'est très aléatoire

35:52

chez nous

35:53

puisqu'en comme

35:53

on a plusieurs gammes

35:55

qui ont été évoquées

35:55

auparavant,

35:56

on a des vins

35:57

qui vont arriver

35:58

sur le printemps

36:00

pour les nouveaux

36:00

millésimes.

36:02

Donc,

36:02

sur un mode convivialité,

36:04

c'est à peu près ça,

36:05

sur le printemps.

36:07

Donc,

36:07

ça peut se caler

36:08

fin mars,

36:09

début avril,

36:10

au mois de mai,

36:11

il faut que ce soit prêt.

36:12

D'accord.

36:13

Et puis après,

36:13

on a...

36:14

D'un côté,

36:15

les bourgeons poussent

36:16

et en même temps,

36:18

on ouvre les bouteilles

36:19

de l'année d'avant.

36:20

Oui, c'est ça.

36:21

Il y a cette temporalité

36:23

qui est très,

36:24

très importante

36:24

dans la vigne

36:26

et dans le cher.

36:27

C'est pour ça

36:28

que je parlais

36:29

d'être sur les deux fronts

36:30

parce qu'il y a la vigne

36:31

qui,

36:31

elle reprend sa vie

36:33

et puis,

36:33

il faut aussi commercialiser

36:34

ce vin.

36:35

Oui.

36:35

Voilà,

36:36

il est là

36:36

et maintenant,

36:37

il faut aussi...

36:37

Voilà.

36:38

Et donc,

36:38

c'est une organisation.

36:41

Alors,

36:41

j'ai vu qu'il y avait aussi

36:42

une période un petit peu

36:42

des salons

36:43

qui correspondent peut-être

36:45

à un temps

36:46

où la vigne,

36:47

pour le coup,

36:47

est peut-être encore

36:48

en dormance.

36:48

Est-ce qu'il y a une période

36:51

des salons ?

36:51

Est-ce que les salons

36:52

des vins,

36:52

c'est toute l'année ?

36:53

Non,

36:54

en général.

36:55

Alors,

36:56

nous,

36:56

on fait le distinguo

36:57

entre salons professionnels

36:59

et salons ouverts

37:01

aux particuliers.

37:02

D'accord.

37:03

on fait les deux.

37:05

On n'en fait pas beaucoup

37:07

parce qu'on est quand même

37:09

sur une petite structure.

37:11

La porte de la cave

37:13

est enfermée

37:13

quand on s'absente.

37:15

On n'a pas de relais.

37:16

C'est ça,

37:16

on peut pas être partout.

37:17

Voilà,

37:18

c'est un petit peu difficile

37:19

mais on sait que les gens

37:21

peuvent venir jusqu'à nous

37:22

en période estivale.

37:24

Donc,

37:24

des fois,

37:24

c'est intéressant

37:25

d'aller jusqu'à eux.

37:28

Donc,

37:28

ça,

37:28

on aime bien aussi.

37:30

Les salons professionnels,

37:31

ça permet de repositionner

37:35

en fait,

37:35

l'année passée,

37:37

de donner de l'information

37:38

à nos professionnels.

37:39

Ce n'est ouvert

37:40

qu'aux professionnels.

37:41

Donc,

37:42

aujourd'hui,

37:42

nous,

37:42

on n'en fait que deux.

37:44

Ça nous va bien.

37:47

On peut redéguster

37:48

en fait,

37:49

les prémices

37:49

du prochain millésime

37:51

qui est en train

37:51

de se mettre en place.

37:52

Donc,

37:52

on fait des tirées

37:53

sur CUS.

37:54

Donc,

37:54

ça va être des vins

37:55

qui vont être plutôt bruts.

37:57

Voilà,

37:57

on ne va pas les travailler.

37:58

On prend juste

38:00

nos échantillons,

38:01

sur CUS

38:02

pour redéguster,

38:05

se redonner

38:05

un petit peu

38:06

les trames

38:06

du prochain millésime.

38:08

D'accord.

38:09

Donc,

38:09

il y a un imaginaire

38:11

à faire travailler.

38:12

Non,

38:13

il est déjà quand même

38:14

assez...

38:15

Il est bien enclenché

38:16

en fait.

38:16

Il a déjà bien pris

38:17

sa direction.

38:18

Après,

38:19

ça reste

38:19

des salons professionnels

38:22

donc ils ont l'habitude

38:22

de déguster.

38:24

Ils savent

38:25

des brutes de CUS.

38:27

En général,

38:27

ça ne leur fait pas peur.

38:28

mais déjà,

38:30

ils voient

38:31

en dégustation

38:33

le profil.

38:35

Après,

38:36

c'est des gens aussi

38:36

qui nous connaissent.

38:38

Donc,

38:38

voilà,

38:39

ils savent dans quel sens

38:40

on travaille.

38:40

Puis après,

38:41

on a nos salons particuliers

38:42

où là,

38:43

on emmène

38:44

les petites quilles

38:45

qui nous restent encore.

38:47

on s'adapte aussi

38:50

soit à la région.

38:54

Voilà.

38:54

Et puis,

38:56

on en fait

38:57

en début...

38:58

Enfin,

38:59

là,

38:59

là,

38:59

maintenant,

39:00

on est sur la période.

39:01

Et puis après,

39:01

on peut en faire aussi

39:02

après les vendanges.

39:05

D'accord.

39:05

Mais on n'en fait pas beaucoup.

39:06

Oui,

39:07

c'est ça.

39:07

Parce qu'après,

39:07

oui,

39:07

d'accord.

39:08

On a trop de travail.

39:09

Est-ce que dans l'aspect commercial

39:11

et même dans la vente

39:13

en général du vin,

39:14

est-ce que vous proposez

39:16

aussi des accords ?

39:17

De dire,

39:17

ah,

39:18

ce vin-là,

39:18

il sera bien avec tel plat,

39:20

tel...

39:21

Alors,

39:23

nos vins vendéens

39:25

sont des vins

39:27

qui vont s'associer

39:28

en général

39:29

sur des productions

39:30

culinaires locales.

39:32

D'accord.

39:33

Donc,

39:34

on a quand même

39:35

les produits de l'océan.

39:37

Donc,

39:38

on va donner

39:38

des orientations.

39:40

On ne dit jamais

39:41

c'est comme ça,

39:42

mais c'est des orientations.

39:43

Voilà,

39:44

c'est des propositions.

39:44

se faire plaisir,

39:48

en fait,

39:48

ce qu'on entend

39:49

beaucoup aujourd'hui,

39:50

c'est

39:51

le visiteur

39:53

qui vient jusqu'à nous

39:54

pour une recherche

39:56

de plaisir,

39:57

de partage,

39:58

de convivialité.

39:59

Donc,

40:00

on lui donne des infos

40:01

et après,

40:02

s'il se fait plaisir,

40:03

c'est que du bonheur

40:04

pour nous.

40:04

D'accord.

40:05

Voilà.

40:06

On va arriver

40:07

à la fin de l'émission.

40:09

Le temps file.

40:10

Alors,

40:10

j'avais plein de questions,

40:10

mais tant pis,

40:11

on ne pourra pas

40:12

tout savoir.

40:13

on invitera les gens

40:15

à venir vous voir

40:15

directement au CHE,

40:18

sur votre domaine,

40:19

s'ils veulent avoir

40:19

plus d'infos.

40:20

Avec plaisir.

40:20

On n'a pas parlé

40:21

du cépage,

40:21

on n'a pas parlé

40:22

du sol.

40:23

Voilà,

40:24

mais c'est vrai

40:25

que le vin,

40:25

c'est tellement vaste,

40:27

il y a tellement

40:28

de choses à voir

40:30

qu'on pourrait y passer

40:30

des heures et des heures

40:31

à en parler.

40:32

il y avait la question

40:34

de l'héritage.

40:35

Alors,

40:35

c'est une terre

40:36

que vous avez héritée

40:38

qui appartenait déjà

40:38

à la famille.

40:40

Est-ce que,

40:41

comment vous voyez

40:42

vous après ?

40:43

Est-ce que déjà,

40:44

c'est des choses

40:44

qui au quotidien,

40:46

des fois,

40:46

vous y pensez ?

40:47

Qu'est-ce qu'elle va

40:47

devenir cette terre

40:48

après vous,

40:49

vos vignes ?

40:49

On est toujours

40:50

partis dans l'idée

40:51

que rien nous appartient,

40:54

on n'est que

40:55

des transmetteurs.

40:57

On va transmettre

40:57

un moment ou un autre.

40:59

dans l'idéal,

41:04

pour nous,

41:05

oui,

41:05

si ça pouvait être

41:06

un de nos enfants,

41:11

mais ce n'est pas dit.

41:13

Voilà,

41:13

il n'y a pas d'obligation.

41:14

Non.

41:14

Mais c'est des choses

41:14

forcément auxquelles

41:15

on pense.

41:16

Alors,

41:16

on y pense parce que

41:17

le métier de la ville,

41:19

c'est un travail

41:20

de longue haleine.

41:22

Ce n'est pas que pour nous.

41:24

Mais du coup,

41:26

du coup,

41:27

il faut,

41:30

je pense qu'il faut

41:31

avoir de la passion.

41:34

Malgré qu'on ait

41:34

des enfants,

41:35

peut-être un qui se dirige

41:36

sur ce métier-là,

41:38

mais ça ne veut pas dire

41:39

qu'un jour,

41:39

ils soient vignerons.

41:40

Et nos autres enfants

41:42

qui font un autre métier,

41:44

peut-être qu'un jour,

41:45

ils auront envie

41:45

de revenir à des racines,

41:47

à une histoire familiale.

41:49

On ne se ferme pas

41:50

les portes

41:51

et on n'ouvre pas

41:54

les portes.

41:55

On laisse le temps faire.

41:56

Oui,

41:57

on privilégie

41:58

la valeur de la passion

42:00

et de notre terroir viticole.

42:04

Voilà,

42:04

c'est tout.

42:05

C'est ce que je retiens

42:05

quand même dans vos vins.

42:07

Beaucoup de sensibilité.

42:09

J'entendais parler

42:10

d'écouter le vin,

42:11

écouter,

42:11

chanter le vin.

42:13

Et puis,

42:14

même une composition

42:15

des vins,

42:16

beaucoup,

42:17

enfin,

42:17

aussi,

42:18

à l'instinct,

42:19

au ressenti,

42:20

en fait.

42:20

Je pense que c'est...

42:21

de toute façon,

42:22

qu'il y a une grande part.

42:22

Oui,

42:23

c'est important.

42:25

C'est ce qu'on essaye

42:26

de transmettre aussi.

42:30

Parce que c'est nous,

42:32

on essaye d'être

42:33

au plus vrai.

42:34

On fait notre métier

42:35

comme...

42:37

Voilà,

42:39

au tous les jours.

42:41

L'authenticité.

42:43

Je pense que c'est ce que

42:44

les gens aussi...

42:45

passion.

42:47

Oui,

42:48

on essaye.

42:50

Je pense qu'il faut

42:50

aimer sa terre,

42:51

il faut aimer sa vigne,

42:53

il faut aimer le partager aussi,

42:55

parce que c'est un produit

42:57

qu'on partage.

42:59

Le but,

42:59

il est là aussi.

43:01

Le plaisir,

43:02

la convivialité,

43:04

je ne sais pas,

43:05

des valeurs de travail aussi,

43:08

la résilience aussi,

43:11

l'observation,

43:13

la nature,

43:14

un terroir.

43:17

Oui,

43:18

je pense que

43:20

se mettre les pieds

43:22

dans les bottes.

43:23

Ça fait beaucoup de choses

43:24

à mettre dans la bouteille.

43:27

C'est...

43:28

Voilà,

43:28

donc à découvrir.

43:30

La dernière question

43:31

que je pose à tous

43:31

mes invités,

43:33

c'est le menu

43:34

de tes rêves.

43:35

Tu es au restaurant,

43:36

tu es assise en salle,

43:37

en cuisine,

43:38

une brigade,

43:39

prête à te confectionner

43:40

les plats,

43:41

les plus fous,

43:42

une entrée,

43:43

un plat,

43:43

un dessert.

43:44

Une entrée,

43:48

je partirais,

43:51

je partirais sur les huîtres,

43:55

ouais,

43:56

quelque chose avec des huîtres,

43:59

tout simple.

44:02

Et c'est vraiment

44:03

d'avoir ce ressenti océanique

44:05

avec les huîtres.

44:10

Après,

44:11

je vais rester sur le poisson.

44:18

Un joli mulet de marais.

44:22

On a les marais à proximité.

44:24

Je vais rester là-dessus.

44:25

Et en dessert,

44:28

une salade de fruits.

44:32

Avec du kiwi.

44:34

Avec des jolis raisins croquants,

44:37

des raisins de table.

44:41

Ouais,

44:42

je resterai sur des choses

44:44

assez simples.

44:44

voilà.

44:47

Après,

44:48

si un chef veut bien

44:49

me concocter

44:50

ces petits plats.

44:53

Non,

44:53

mais les choses,

44:55

des fois,

44:55

les plus simples,

44:56

voilà.

44:57

On a la chance aussi,

44:59

parce qu'on a parlé

44:59

de beaucoup de choses

45:00

qui sont produites

45:01

chez nous,

45:02

sur notre territoire.

45:03

et on a la chance

45:04

quand même d'être

45:04

producteur

45:07

de beaucoup

45:07

de très bons ingrédients,

45:09

en fait.

45:10

Une huître,

45:11

alors que l'huître,

45:12

il suffit juste,

45:13

une fois finie,

45:15

on peut l'ouvrir

45:16

et la manger.

45:17

Le poisson,

45:18

alors après,

45:18

même s'il y a

45:19

tous les accompagnements

45:20

et tout ça,

45:20

mais c'est vrai

45:20

qu'on a cette chance

45:21

d'avoir un terroir

45:23

qui produit beaucoup

45:24

de très bonnes choses,

45:25

quand même.

45:26

Merci pour cet épisode.

45:27

J'espère qu'il donnera

45:28

envie aux gens

45:29

de découvrir

45:29

votre domaine

45:30

et vos vins.

45:31

Pour ceux qui souhaitent

45:32

vous suivre,

45:32

ils peuvent s'abonner

45:34

à votre page Facebook

45:34

ou vous rejoindre

45:36

sur Instagram.

45:37

Oui, c'est ça.

45:38

Je sais,

45:38

il y a d'autres...

45:39

Non, non, non.

45:40

C'est principalement ici

45:41

où on vous retrouve.

45:43

On retrouve toutes les infos

45:44

également concernant

45:44

vos vignes sur votre site

45:45

domaine-des-granges.fr,

45:47

tout attaché.

45:48

Oui.

45:49

Voilà.

45:50

Un dernier mot

45:50

pour la fin.

45:52

Merci Lionel

45:53

d'apporter de la luminosité

45:56

sur notre terroir viticole

45:58

Vendéen,

46:00

Brem,

46:01

et puis notre art

46:02

Tizana

46:03

de Vigneron-Vigneron.

46:07

Merci de cet échange.

46:08

Merci.

46:09

J'espère que les auditeurs

46:10

ont pris autant de plaisir.

46:12

Je remercie également

46:13

toutes les personnes

46:13

qui m'ont aidé

46:14

à réaliser cette émission.

46:16

Vous pouvez suivre

46:16

les aventures de Saveur

46:17

sur les réseaux sociaux.

46:18

On se donne rendez-vous

46:19

dans un mois

46:19

et d'ici là,

46:20

je vous invite à vous plonger

46:21

dans les épisodes précédents

46:22

de Saveur.

46:23

Si vous souhaitez soutenir

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vous pouvez laisser un commentaire

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sur les plateformes de podcast

46:27

et mettre 5 étoiles.

46:28

Je souhaite un bon appétit,

46:30

de bons repas

46:31

et de jolis plats.

46:32

A bientôt.

46:33

Sous-titrage Société Radio-Canada

46:33

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