S02E05 - Romuald Chevalier et l'huitre fumée aux aiguilles de pins
S02:E05

S02E05 - Romuald Chevalier et l'huitre fumée aux aiguilles de pins

Episode description

Plongez dans l’univers culinaire de Romuald Chevalier, chef passionné et fondateur de Rendez-vous en cuisine. Il nous embarque dans ses expériences gastronomiques insolites : des repas en lieux secrets, des rencontres inoubliables, et une cuisine ancrée dans le terroir vendéen. Entre souvenirs d’enfance et transmission du goût, il partage sa vision d’une gastronomie authentique et conviviale. Un échange savoureux à ne pas manquer !

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0:00

Serez-vous prêt à réserver un repas sans savoir où il aura lieu ?

0:07

Sans savoir qui sera l'invité mystère ?

0:10

Ou pour un repas qui vous plongera dans le passé ?

0:13

En plus des cours de cuisine et des prestations à domicile,

0:16

c'est ce type d'événement qu'aime organiser mon invité.

0:19

Il a exercé plusieurs années dans différents établissements avant de se lancer à son compte.

0:24

Il a grandi parmi les poêles et les casseroles.

0:26

Aujourd'hui, c'est Romuald Chevalier qui s'assoit à la table de saveur.

0:30

Serez-vous ?

1:00

Bonjour.

1:03

Bonjour.

1:04

Bienvenue dans Saveur.

1:05

Merci.

1:06

Tu es chef cuisinier, défenseur des produits locaux et de celles et ceux qui les cultivent,

1:11

fondateur de Rendez-vous en cuisine,

1:13

l'entreprise qui regroupe tes différents projets et rendez-vous culinaires.

1:16

Avant de piocher un premier mot,

1:18

peux-tu nous présenter le concept de Rendez-vous en table inconnue ?

1:22

Je suis parti sur une idée de trouver un endroit improbable.

1:26

C'est souvent mes clients qui m'appellent pour me dire

1:27

« J'ai un endroit, j'ai ce petit corps de ferme, j'ai un vieux moulin. »

1:34

Le but, il est de créer une table et mettre cette table là-bas.

1:36

De savoir si je suis capable, à l'heure d'aujourd'hui, de pouvoir faire la cuisine là-bas

1:39

ou d'emmener en caisson.

1:42

Mais d'emmener mes invités dans une aventure,

1:48

on va dire un petit peu improbable.

1:50

On est surtout dans un endroit où on se dit « Jamais de la vie, on va manger ici. »

1:54

Moi, j'ai toute une liste de lieux à te proposer.

1:56

C'est extraordinaire. Je suis à la recherche.

1:58

C'est vrai ? On en parle après l'émission.

2:02

Mais déjà, je trouve le concept fabuleux.

2:06

Les gens s'inscrivent ? L'annonce est faite sur les réseaux ?

2:09

Ils sont sur une liste.

2:11

J'ai un réseau maintenant qui est assez conséquent.

2:15

Les gens me font confiance.

2:16

J'ai toute une liste d'attente.

2:17

J'appelle les gens pour dire « Telle date, il va y avoir un rendez-vous en table inconnue. »

2:22

Ils sont disponibles ou pas ?

2:23

Les gens s'inscrivent.

2:25

Je pars entre 15 et 20 personnes, pas plus,

2:27

parce que je veux vraiment que ce soit quelque chose d'un intimiste.

2:33

Ils ont l'adresse la veille.

2:36

Je ne fais pas beaucoup de kilomètres non plus.

2:38

J'essaie de trouver ça dans un rayon autour de Talmont, les sables.

2:42

Mais le but, il est de surprendre.

2:44

Vraiment.

2:45

Et les gens suivent.

2:47

Les gens viennent.

2:49

Et c'est souvent les mêmes.

2:50

C'est souvent les gens qui ont commencé à goûter ce concept

2:53

qui se disent « Où est-ce qu'il va nous emmener le prochain coup ? »

2:56

Et ils invitent leurs amis, j'imagine ?

2:57

Oui.

2:58

Alors, c'est ça.

2:58

Moi, je travaille beaucoup sur le bouche-à-oreille

3:00

parce que c'est la meilleure des publicités.

3:02

Ils sont contents du concept.

3:03

Ils vont en parler.

3:04

Les gens vont s'inscrire.

3:06

Ça va être des bons cadeaux.

3:07

J'ai des gens qui sont inscrits déjà depuis un an.

3:10

OK.

3:10

Voilà.

3:11

Et j'ai des gens aussi qui font aussi leur anniversaire

3:14

et qui ont réuni un groupe

3:16

et ils laissent carte blanche pour trouver l'endroit.

3:20

Même eux ne sont pas au courant.

3:21

On peut le faire ça.

3:22

On peut faire ça.

3:22

Par exemple, j'ai une quinzaine d'amis.

3:24

Voilà.

3:24

Et je dis « Je t'appelle. »

3:26

Je te dis « Voilà. »

3:27

J'aimerais un truc insolite.

3:28

Carte blanche.

3:29

Même moi, je vais être surpris.

3:30

Je vais me débrouiller pour trouver.

3:32

OK.

3:32

Tu as donc quelques lieux en réserve dans tes poches.

3:35

Oui.

3:37

Quelques cartes à sortir.

3:38

J'en ai qui ont super bien marché, qui ont surpris les gens.

3:42

Ces endroits-là existent toujours et je peux toujours avoir la possibilité de le faire.

3:46

On peut citer un ou deux lieux, par exemple, où ont eu lieu ces derniers rendez-vous ?

3:52

Alors, le premier que j'ai fait, j'étais au jardin de Corinne.

3:56

C'est une femme qui fait de la permaculture du côté de Gros-Breuil.

4:01

Et les gens ont mangé dans la serre.

4:02

C'est-à-dire qu'ils ont eu une balade autour du jardin au départ.

4:06

Et ils ne savaient pas du tout où ils allaient manger.

4:08

Et la table était dressée parmi les légumes dans cette serre.

4:10

Je l'ai fait dans une cabade finlandaise à 8 mètres au-dessus de la mer, sur les falaises de Jarre.

4:16

C'est une dame qui possédait cet endroit.

4:18

Et là, j'ai pu mettre 10 personnes qui étaient des privilégiés, avec un temps magnifique.

4:23

Voilà.

4:24

Je l'ai fait dans une vieille cave à l'île d'Olonne.

4:27

J'ai eu un coup de chance énorme.

4:28

J'avais la tour Eiffel qui était à côté, en plus, qui est restée tout l'été.

4:32

Et les gens ne savaient pas du tout.

4:33

C'est la commune qui avait racheté cette cave.

4:36

Tout est resté à l'identique.

4:38

Donc, j'ai fait faire toute une visite.

4:39

Après, il y a pas mal de surprises.

4:40

C'est ça, c'est plus qu'un repas aussi.

4:42

Il y a un rendez-vous.

4:43

Il y a un rendez-vous, il y a une visite.

4:45

Il y a une visite.

4:45

Et il y a le repas.

4:46

Il y a de l'humain aussi, parce qu'il y a les gens.

4:48

Il y avait un saunier qui était là.

4:50

Il y avait une chef pâtissière qui était venue m'aider pour le concept.

4:55

Et à chaque fois, c'est des histoires.

4:57

Il n'y a pas que moi.

4:57

Il y a d'autres histoires qui sont racontées.

4:59

Et quand c'est moi tout seul, j'essaie de meubler par rapport à tout ça.

5:03

Et dernièrement, c'est dans une cabane de chasse.

5:05

Je suis dans une petite forêt.

5:06

Je suis dans une cabane de chasse.

5:08

Et les gens ne savaient pas du tout où ils allaient.

5:10

C'est ça qui est marrant.

5:11

Ils connaissent le menu ?

5:13

Ah non, ils ne connaissent rien.

5:14

Rien du tout ?

5:14

Rien du tout.

5:15

Donc, on s'inscrit.

5:16

Un an à l'avance.

5:17

Ça peut être un an à l'avance.

5:18

Ça peut être un an à l'avance.

5:19

Un jour, soit un peu de fil.

5:20

Voilà.

5:21

Et on reçoit l'adresse la veille.

5:23

Ouais.

5:24

Et on se donne rendez-vous.

5:25

Et c'est parti.

5:25

Ou alors, il faut aimer ma page Rendez-vous en cuisine sur Facebook.

5:29

Ouais.

5:29

Et là, je vais mettre, par exemple, qu'il reste, mettons, cinq places sur le futur dîner qui va arriver.

5:36

Mais si rien ne se passe, c'est que tout est complet, tout est réservé.

5:39

Comment est venue l'idée ?

5:42

Je ne sais pas vraiment.

5:45

Je suis à la recherche de choses comme ça.

5:47

Le dîner, la table de mes amis, c'est un autre concept que j'ai.

5:51

On va être sur une époque.

5:54

Le rendez-vous en table inconnue, on est sur un lieu.

5:56

Et le dîner que je fais, c'est une personne.

5:59

Je veux qu'à chaque fois, il y ait une histoire différente.

6:01

Il y a un invité différent, un lieu différent.

6:06

Je veux des histoires à chaque fois.

6:07

Voilà, c'est ça.

6:08

Il faut que ça raconte une histoire.

6:09

Très important.

6:10

Alors, comment on associe la cuisine ?

6:13

Parce que là, pour le coup, c'est aller au-delà de la cuisine.

6:15

Et pour le coup, la cuisine reste centrale dans ce projet-là.

6:18

La cuisine est centrale puisque mon métier, c'est cuisinier.

6:20

Voilà.

6:21

Je pense qu'autour d'une table, beaucoup de choses se passent.

6:25

Beaucoup de décisions ont été prises.

6:28

Beaucoup d'aventures ont été prises autour d'une table.

6:30

Donc, cette table, elle est importante.

6:32

Les repas de famille.

6:33

Tout le monde fait un repas de famille.

6:34

Tout le monde a des belles nouvelles,

6:37

a des choses qui vont surprendre à ce moment-là.

6:40

Et moi, ce que je veux, c'est le décor autour.

6:43

Quand vous êtes invité chez des gens que vous ne connaissez pas,

6:45

il y a une personne qui est là,

6:47

qui a une jolie histoire à vous raconter,

6:48

il va vous la raconter à table.

6:50

Eh bien, moi, je vais faire venir cette personne.

6:52

Vous allez être privilégié par rapport à ça.

6:53

Mais ça peut être tout domaine.

6:55

La peinture, la sculpture, le sport.

6:58

La musique.

6:59

La musique, bien sûr, tout ça.

7:00

Mais ce n'est pas non plus que des gens connus.

7:02

Ça peut être aussi quelqu'un qui a une histoire incroyable à raconter.

7:05

Oui, oui.

7:07

Le saunier.

7:08

Le saunier.

7:09

La dernière fois, c'était la magie.

7:11

J'ai eu une écrivaine.

7:14

J'ai eu un chanteur.

7:15

Enfin, j'ai à chaque fois quelqu'un qui a une jolie histoire.

7:17

Et ce qui est bien, c'est que mes clients dialoguent avec lui,

7:21

posent des questions.

7:21

Le but, il n'est pas qu'il fasse qu'une prestation.

7:24

Il est là pour manger avec mes clients.

7:25

Oui, il y a une bulle, en fait.

7:26

Il se passe.

7:27

Il se passe.

7:27

C'est un temps suspendu.

7:28

Bien sûr.

7:29

Il a lieu une fois.

7:31

Un lieu, une personne, des rencontres, un repas.

7:33

Voilà.

7:34

Voilà.

7:35

Et puis, après, il faut attendre un autre rendez-vous, un autre moment.

7:39

Mais en tout cas, ces moments sont uniques.

7:40

On pourrait dire que tu es créateur de moments uniques.

7:43

Oui.

7:46

J'aime ramener les gens dans leurs souvenirs.

7:48

J'aime qu'ils se rappellent de ce moment.

7:50

C'est-à-dire, il y avait tout, quoi.

7:52

Il y avait le repas.

7:53

Il y avait la personne.

7:54

On a rencontré des gens.

7:55

Parce que l'alchimie est aussi extraordinaire.

7:57

Des gens qui ne se connaissaient pas une heure avant,

7:58

qui se retrouvent autour d'une table.

7:59

Ils partent.

8:00

J'ai l'impression que c'est des amis.

8:01

Ça, c'est vrai.

8:02

Parce que quand on réserve une table au restaurant,

8:04

on y va en famille, on y va entre amis,

8:06

on y va entre professionnels.

8:08

Mais on ne s'assoit pas à la table des autres.

8:10

Non.

8:10

Voilà.

8:11

Alors que là, il y a ça.

8:12

Là, il y a aussi, je dirais, dans le menu,

8:15

il y a aussi la rencontre avec les autres invités,

8:18

avec les autres convives de la table.

8:21

Tout à fait.

8:22

Et il n'y a qu'une seule table.

8:23

Je mettrai deux tables.

8:24

Ah ben non.

8:25

C'est fini.

8:25

On va revenir à ce que vous venez de me dire.

8:27

L'alchimie ne va pas...

8:28

Là, c'est vraiment une seule table.

8:30

Très bien.

8:31

On va piocher un premier mot.

8:33

Il y a une boîte avec un sticker Saveur dessus.

8:36

Voilà.

8:36

Je le rappelle pour les auditeurs,

8:39

ce sont deux boîtes devant l'invité.

8:41

Une qui contient plutôt des aliments

8:43

et une autre qui est plutôt liée

8:45

à l'univers de l'alimentation,

8:48

de la gastronomie,

8:49

des techniques de cuisine.

8:52

Alors, la pistache.

8:55

La pistache, ça va me rappeler ma maman.

8:57

Elle faisait pas mal de choses avec la pistache

8:59

parce que je pense, moi,

9:02

que l'enfance est très importante.

9:04

C'est des goûts,

9:07

c'est des saveurs,

9:08

c'est des lieux.

9:09

Et ma maman travaillait beaucoup la pistache.

9:11

Alors, je la travaille.

9:13

J'essaye.

9:13

J'ai fait un foie gras, la pistache.

9:15

J'ai fait pas mal de choses.

9:17

Et c'est chaque fois que je travaille la pistache,

9:19

j'ai une pensée pour elle.

9:20

Voilà.

9:20

Et le souvenir,

9:23

le souvenir de la pistache ?

9:26

C'était sur un cake.

9:27

Elle travaillait ce cake

9:28

et j'avais cette odeur qui était là

9:30

et ce goût vraiment particulier.

9:32

Et elle adorait faire ça.

9:34

Elle était pas très forte en pâtisserie,

9:35

mais ça, elle le faisait réellement bien.

9:37

Un cake à la pistache ?

9:38

Un cake à la pistache.

9:39

OK.

9:40

Et ça, ça fonctionne.

9:41

À chaque fois, l'odeur, elle revient,

9:42

elle est là.

9:42

C'est fou.

9:43

Oui, oui, oui.

9:44

C'est impressionnant.

9:46

Est-ce que d'en parler,

9:47

l'odeur arrive ?

9:48

Je vais me revoir entrer dans cette cuisine

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et avoir cette odeur.

9:50

Et je savais qu'elle le faisait.

9:52

OK.

9:52

Et aujourd'hui,

9:53

comment toi, tu cuisines la pistache ?

9:56

Je vais pas essayer de la copier

9:57

parce que c'est pas facile

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de revenir sur quelque chose.

10:02

Mais moi, j'essaye de la mettre un petit peu.

10:04

Alors, c'est quelque chose

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d'assez particulier à travailler,

10:06

mais moi, j'aime bien.

10:08

J'aime bien.

10:09

Le foie gras,

10:09

c'était vraiment intéressant.

10:11

La pistache,

10:12

cet intérêt-là,

10:12

c'est qu'on la retrouve dans du sucré,

10:14

mais on la retrouve dans du salé.

10:15

Les gens peuvent penser

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à une glace à la pistache,

10:17

peuvent penser aussi

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à la pistache dans une terrine.

10:21

Voilà.

10:21

Ou dans du foie gras.

10:22

Et c'est vrai que la pistache,

10:23

je trouve que c'est un aliment

10:24

qui est un peu...

10:26

Qui est un petit complément

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avec un goût très particulier,

10:29

mais qui s'accommode

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avec le reste.

10:31

C'est très, très bien.

10:32

Et il y a une texture aussi.

10:34

Elle apporte un croquant

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et elle apporte un goût

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dans un plat.

10:38

Elle apporte un goût.

10:38

C'est vraiment le goût

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qui est très important.

10:40

La pistache.

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On a parlé de ta maman,

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mais j'ai cru comprendre

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que tes parents

10:45

et tes grands-parents

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étaient également restaurateurs.

10:48

Oui.

10:49

J'ai eu la chance

10:50

un petit peu de grandir.

10:51

Alors mes parents,

10:52

mes arrières-grands-parents,

10:53

mes grands-parents

10:53

et mes parents

10:54

étaient hôteliers restaurateurs

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à la Tranche-sur-Mer.

10:57

Donc moi,

10:58

je suis tombé dedans

10:58

tout petit.

11:00

Je courais dans les cuisines.

11:02

Voilà.

11:03

Et j'étais chef

11:04

dans cet hôtel-restaurant

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en 89.

11:06

Voilà.

11:06

pour la dernière saison

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de mes parents.

11:09

Donc je suis vraiment

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bercé dedans.

11:11

Et tu donnes aujourd'hui

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des cours à domicile aussi.

11:15

Quelle est l'importance

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de la transmission pour toi ?

11:18

Alors quand je vais chez les gens,

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d'abord les gens sont

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beaucoup plus détendus.

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Je donne des cours à la Tranche

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aussi pour une association

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où là j'ai eu 15 personnes.

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Ce n'est pas pareil.

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Par contre,

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quand vous êtes chez vous,

11:29

vous êtes vachement plus détendus.

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Vous êtes dans votre cuisine,

11:33

dans votre cocon.

11:33

C'est moi l'intrus.

11:34

Et j'essaye de faire

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une cuisine facile,

11:40

une cuisine de technique,

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d'organisation

11:43

et surtout beaucoup d'échanges

11:45

avec mes clients.

11:47

Je vais rapporter des choses,

11:48

des plantes,

11:48

des choses.

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Je vais faire goûter

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en permanence

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des choses à mes clients

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et en essayant

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de les faire parler

11:55

pour que cette magie,

11:58

le jour où ils font un repas,

11:59

opère.

12:00

Voilà.

12:01

Donc il y a une transmission.

12:02

Il y a une transmission,

12:03

bien sûr.

12:03

Il y a une transmission.

12:04

Par contre,

12:04

je ne peux pas

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aller donner un cours de cuisine

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à quelqu'un qui n'a pas envie.

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Quelqu'un qui n'aime pas la cuisine,

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ça ne m'est pas arrivé souvent,

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mais c'est compliqué

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parce qu'on ne peut pas faire aimer

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quelque chose

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à quelqu'un qui ne l'aime pas.

12:15

Non,

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alors comment on peut définir

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la cuisine ?

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Parce que autant,

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il y a une pratique amateur,

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personnelle,

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et autant,

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il y a une pratique professionnelle.

12:24

C'est quand même

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deux pratiques différentes.

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On ne peut pas,

12:27

je veux dire,

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on ne vient pas non plus cuisiner

12:29

comme ça du jour au lendemain.

12:30

L'amour,

12:31

je pense que

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n'importe quel métier,

12:33

quand on aime faire son métier,

12:35

on le fait merveilleusement bien.

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Si on s'embête dans son métier,

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mais quelle horreur !

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Si demain,

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je fais la cuisine

12:41

avec une tristesse,

12:44

mon assiette va être triste.

12:45

Elle sera fade.

12:46

Elle sera fade.

12:46

Voilà,

12:47

tout à fait.

12:48

Je voulais revenir un petit peu,

12:49

donc,

12:49

arrière-grands-parents,

12:50

grands-parents,

12:51

parents.

12:51

Aujourd'hui,

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est-ce qu'on retrouve

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un héritage de la cuisine

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de tes parents,

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de tes grands-parents

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dans ta cuisine d'aujourd'hui ?

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Les bases.

13:01

J'avais une grand-mère

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qui n'était pas ma grand-mère

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en restauratrice,

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mais elle cuisinait beaucoup

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les plats de chasse.

13:09

C'était une saucière extraordinaire.

13:12

Et elle,

13:12

quand je rentrais dans sa cuisine,

13:13

il y avait des odeurs

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en permanence,

13:15

mais vraiment en permanence.

13:17

Il y avait toujours

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quelque chose qui m'igiotait.

13:19

Et elle avait une façon,

13:20

et elle,

13:20

elle a appris toute seule.

13:22

Mon grand-père était chasseur

13:24

et elle a appris,

13:26

il fallait,

13:26

il fallait,

13:27

le gibier était là,

13:28

il fallait travailler.

13:29

Elle n'a jamais eu quelqu'un

13:30

qui lui a expliqué.

13:31

Et elle avait une cuisine

13:32

extraordinaire.

13:33

Voilà.

13:34

Et moi,

13:34

je prenais,

13:35

je m'inspirais énormément

13:35

de sa façon de faire à elle.

13:37

Donc,

13:38

on s'appelait souvent.

13:39

Ok.

13:39

Et moi,

13:40

je prenais ses recettes,

13:41

mais c'était des fois

13:42

jamais la même chose.

13:43

C'était,

13:43

un jour,

13:44

c'était ça,

13:45

le lendemain,

13:45

c'était autre chose.

13:46

Elle avait oublié un produit.

13:47

Enfin,

13:47

mais le résultat

13:49

était toujours merveilleux.

13:49

Il y avait 50 grammes de beurre,

13:50

le lendemain,

13:51

il y en avait 150.

13:51

Il n'y avait pas,

13:52

puis il y avait des ingrédients

13:52

qui n'étaient plus là.

13:54

Et je n'arrivais jamais

13:55

à faire comme elle

13:56

sur certaines sauces.

13:58

Et une fois,

13:58

j'ai eu un plat à faire

14:00

dans un restaurant

14:00

et malheureusement,

14:01

elle n'était plus là.

14:03

Et c'est là où c'est très important,

14:04

c'est que j'ai fait marcher

14:04

ma mémoire

14:05

par rapport aux odeurs,

14:07

par rapport au goût

14:08

que quand elle faisait.

14:10

Et c'est la seule fois de ma vie

14:11

où j'ai réussi

14:11

cette sauce extraordinaire.

14:13

Je l'ai réussi

14:13

sans l'avoir appelé.

14:15

C'était la seule fois.

14:16

Mais c'était en faisant

14:17

travailler ma mémoire

14:18

et en faisant étape par étape

14:20

que j'ai réussi.

14:20

On est plutôt sur des plats

14:22

du gibier plutôt ?

14:23

Alors là,

14:24

c'est pour cette expérience-là

14:26

puisque dans le restaurant

14:27

où j'étais,

14:28

il y avait souvent des chasseurs

14:29

qui venaient avec leur gibier

14:30

et qui voulaient

14:31

que je cuisine ce gibier-là.

14:32

D'accord.

14:32

Donc, c'était un liéval à la royale.

14:33

Donc, ce n'était pas non plus

14:34

quelque chose de facile à faire.

14:35

Non.

14:35

Mais sinon,

14:37

non, non.

14:38

Moi, limite,

14:39

mon travail un peu plus,

14:40

c'est plus le poisson.

14:41

On a quand même la chance

14:42

d'avoir des ports de pêche actifs

14:43

en Vendée

14:44

qui sont là.

14:46

Je travaille beaucoup ça

14:47

parce que les gens

14:47

ne cuisinent pas beaucoup le poisson.

14:49

Non, c'est vrai.

14:50

On en parle régulièrement

14:51

dans Saveur.

14:52

En Vendée,

14:53

on produit beaucoup.

14:54

Oui.

14:55

On produit de très bonnes choses.

14:56

Oui.

14:57

De très bons aliments

14:57

qui soient

14:59

animaux

15:00

mais aussi végétal

15:01

ou issus de la pêche.

15:03

Tu as des coups de cœur, toi ?

15:05

Tu as des aliments

15:05

un petit peu coup de cœur ?

15:06

Est-ce qu'il y aurait

15:06

un aliment

15:08

que tu aimerais

15:09

qui soit

15:10

mieux mis en avant

15:11

produit en Vendée

15:13

et mieux mis en avant ?

15:15

Tu trouves qu'il y a

15:16

un peu sous-coté ?

15:17

On parle beaucoup

15:18

de la mojette

15:18

et du jambon

15:19

mais on a tellement

15:20

d'autres choses.

15:21

La Vendée

15:21

est un département

15:23

où on n'a pas

15:24

des plats emblématiques.

15:25

Non, on n'a pas

15:25

de plats emblématiques.

15:26

On a des plats

15:26

qui sont extraordinaires.

15:27

Le jambon-mogette,

15:28

moi je le revisite

15:29

mais on a la gâche,

15:31

on a la brioche,

15:32

mais on n'a pas

15:33

des grands plats

15:34

comme le Périgord,

15:35

comme le site de la France

15:36

où on a assez ici.

15:37

Et pourtant,

15:37

on produit énormément.

15:38

Par contre,

15:39

on a des produits

15:40

d'excellence.

15:41

On a tout

15:42

au niveau de la terre,

15:43

au niveau de la mer.

15:44

On a vraiment

15:44

des produits d'excellence.

15:46

Après,

15:46

on les travaille

15:47

comme on a envie

15:47

de les travailler.

15:48

Mais je ne sais pas,

15:50

moi j'aime beaucoup

15:51

travailler la lotte.

15:53

Il y a plein de poissons

15:54

qui sont des poissons

15:55

un petit peu

15:56

le maigre.

15:59

Qu'est-ce que je pourrais dire ?

16:00

La vive.

16:01

Enfin, il y a beaucoup

16:01

de poissons.

16:02

Moi j'ai travaillé la vive

16:03

qui est quand même

16:04

un poisson qui n'est pas

16:04

non plus très agréable

16:05

à travailler

16:06

parce qu'avec cette arête dorsale

16:08

qui est là.

16:10

Mais cette chair

16:11

est succulente.

16:13

Moi je travaille beaucoup

16:13

les produits fumés aussi.

16:15

J'ai inventé

16:16

deux, trois petites choses.

16:17

Mais j'aime surprendre

16:19

avec des produits simples.

16:21

Ok.

16:21

On pourrait évoquer

16:23

la sardine à Saint-Gilles.

16:24

On pourrait évoquer

16:25

les crevettes.

16:26

La pomme de terre

16:26

de Normoutier.

16:27

Moi je trouve que c'est

16:27

un aliment qui suffit

16:28

à lui-même,

16:28

qui est juste fabuleux.

16:30

Bien sûr.

16:30

On produit dans

16:31

un banc de canard aussi.

16:32

on l'exporte beaucoup

16:34

pour des grandes tables

16:34

parisiennes.

16:35

On a eu l'occasion

16:36

toujours dans sa vente

16:37

de parler du canard

16:39

au sang.

16:41

Voilà.

16:42

Et des aliments comme ça

16:43

il y en a plein.

16:45

On produit de plus en plus

16:46

aussi d'agneaux,

16:47

de moutons en Vendée.

16:48

Bien sûr.

16:48

Un gigot d'agneaux

16:49

avec des flageolets.

16:50

On a fait beaucoup

16:51

de travail en Vendée

16:52

sur beaucoup de choses

16:53

et y compris le vin.

16:55

Oui c'est vrai.

16:56

Le vin a une place

16:57

très importante maintenant.

16:59

Les producteurs de vin

17:00

travaillent très bien.

17:02

franchement on peut être fier

17:04

de notre département.

17:05

En peu de temps.

17:05

Il y a eu une vraie révolution

17:06

viticole je trouve

17:07

en Vendée.

17:08

Ah oui.

17:08

En l'espace de 20 ans

17:09

il y a eu beaucoup de choses

17:10

qui se sont passées.

17:11

C'est d'ailleurs dans...

17:12

Je profite de l'émission

17:13

pour l'ancien appel.

17:14

Je souhaite recevoir

17:16

un viticulteur

17:16

dans les prochains épisodes

17:18

de Saveur.

17:19

J'ai quelques pistes.

17:20

On pourra en reparler aussi.

17:21

On pourra en reparler

17:21

parce que j'ai quelques noms

17:23

moi aussi.

17:24

Mais il y a des...

17:25

Voilà.

17:25

Ils font un travail remarquable

17:27

aujourd'hui.

17:27

Il faut aller retourner,

17:30

aller goûter

17:30

les vins vendéens.

17:32

Bien sûr.

17:33

Prenez-les à table.

17:34

Voilà.

17:34

C'est des très très bonnes choses.

17:36

On pourra en parler

17:36

je pense aussi

17:37

des heures et des heures.

17:38

Je vais t'inviter maintenant

17:39

à piocher un deuxième mot.

17:40

On va rester sur les aliments.

17:41

On va rester sur la même boîte.

17:43

Donc on a eu la pistache.

17:44

Je rappelle qu'on est avec

17:45

Romuald Chevalier

17:46

qui a fondé

17:47

Rendez-vous en cuisine.

17:49

Cours de cuisine à domicile,

17:50

des rendez-vous,

17:51

plein de choses.

17:52

Alors là,

17:52

c'est le jus de pomme.

17:56

Moi je préfère

17:57

mille fois le jus de pomme

17:57

au jus d'orange

17:58

par exemple.

17:58

On est sur quelque chose

18:01

de riche,

18:03

de bon.

18:04

C'est des...

18:05

De local.

18:06

De local.

18:07

Non mais il faut...

18:08

De local, c'est vrai.

18:09

Il y en a pas mal.

18:10

Et on peut travailler

18:11

pas mal de petites choses

18:12

aussi avec ça.

18:13

Moi le jus de pomme,

18:13

c'est mon enfance encore.

18:14

Mais c'est souvent l'enfance.

18:15

On va revenir là-dessus.

18:16

Oui, je pense que l'enfance

18:18

crée quand même

18:19

une base solide

18:21

dans notre construction

18:23

des saveurs

18:25

qui va nous suivre

18:26

un peu toute notre vie.

18:27

C'est le goûter

18:29

chez les grands-parents.

18:30

C'est ces petits moments-là

18:32

qui sont importants.

18:34

Si demain,

18:35

en tant qu'enfant,

18:36

on vous fait manger des choses,

18:38

je vais partir sur une endive

18:39

par exemple.

18:40

Voilà,

18:40

on n'a pas enlevé le cœur,

18:41

on a encore toute cette amertume

18:42

qui est là.

18:43

C'est mal cuisiné.

18:45

On va donner ça

18:46

à manger à un enfant

18:46

et on va le forcer

18:47

à finir son assiette.

18:49

C'est fini.

18:49

Jusqu'à la fin de ses jours,

18:50

l'endive,

18:50

c'est un traumatisme pour lui.

18:52

Donc,

18:52

il faut que

18:53

le moment de manger,

18:55

c'est un moment

18:56

de plaisir,

18:56

d'amusement

18:57

et on se sent bien,

18:59

c'est convivial.

19:00

C'est pour ça

19:00

que je donne des cours

19:01

aussi aux enfants

19:01

et là,

19:02

il y a une alchimie

19:03

qui est extraordinaire.

19:04

Je donne beaucoup de cours

19:04

à des enfants

19:05

parce que les parents me disent

19:07

ils ne mangent rien,

19:08

ils n'aiment rien.

19:09

Eh bien,

19:09

on va travailler

19:10

les produits qu'il n'aime pas

19:11

mais comme c'est lui

19:11

qui les a faits,

19:13

il va changer sa façon

19:14

de voir les choses.

19:15

Oui,

19:16

et puis après,

19:17

il faut l'avouer,

19:18

on en parle souvent aussi

19:19

mais la cantine

19:22

à l'école

19:23

ou au collège,

19:24

il y a du boulot aussi.

19:26

Il y a du boulot

19:26

et elle laisse

19:28

quelques traces,

19:30

quelques dégâts.

19:32

On cite souvent

19:33

par exemple

19:34

les épidars

19:34

alors que

19:35

quand j'en discute

19:36

avec les chefs,

19:37

les épidars

19:38

c'est quand même

19:38

un aliment

19:39

qui revient souvent

19:40

mais qui me disent

19:41

mais non,

19:42

c'est absolument pas

19:43

un aliment adapté

19:44

à la restauration collective

19:46

parce que c'est du travail,

19:49

c'est du travail.

19:49

Si on les prend en frais,

19:50

c'est du travail.

19:51

Dans une cantine,

19:51

c'est beaucoup de travail.

19:53

Voilà,

19:53

mais souvent,

19:53

il va être bouilli,

19:54

il va être cuit

19:55

mille fois de trop

19:56

et on va tout perdre

19:58

l'intérêt gustatif

19:59

de l'épidard.

20:00

Alors souvent,

20:00

l'épidard,

20:00

c'est quelque chose

20:01

de très fragile.

20:02

Bien sûr

20:02

et on parle des enfants

20:03

mais les personnes âgées,

20:04

ce n'est pas mieux.

20:06

Les EHPAD,

20:06

c'est compliqué.

20:08

Moi,

20:08

pour la semaine du goût,

20:09

je fais des choses au sable

20:11

dans les EHPAD

20:11

où je ramène

20:12

des produits

20:14

on revient sur ce que je disais,

20:16

on n'oublie pas

20:17

qu'on soit âgé ou pas.

20:19

À l'heure d'aujourd'hui,

20:20

il mange mal.

20:21

Pour moi,

20:21

il y a des endroits,

20:22

il mange mal.

20:23

S'il y a un chef de cuisine

20:24

et dans une EHPAD

20:25

ou dans une cantine,

20:27

c'est autre chose.

20:28

Mais on devrait garder ce plaisir.

20:31

C'est le seul plaisir.

20:32

On va regarder les apports

20:34

en énergie

20:35

et les menus,

20:38

souvent,

20:38

sont juste constitués comme ça.

20:40

On va dire,

20:40

bon,

20:40

il va falloir tant de glucides,

20:42

tant de lipides,

20:42

tant de machins.

20:43

Voilà.

20:43

Et après,

20:44

on va dire au cuisinier,

20:45

bon,

20:45

voilà les recettes qui sortent.

20:47

Finalement,

20:47

qu'est-ce qui est le plus important ?

20:48

Alors oui,

20:49

c'est important effectivement

20:50

d'avoir que les enfants,

20:51

que les personnes âgées,

20:52

que tout le monde

20:52

puissent avoir l'apport d'énergie

20:54

nécessaire

20:55

via l'alimentation.

20:57

Mais c'est quand même important

20:58

que ces moments-là

20:59

soient des moments

21:00

de plaisir

21:01

gustatif aussi.

21:03

Voilà.

21:04

Et on a un peu tendance

21:04

à l'oublier.

21:05

Alors après,

21:05

il y a aussi,

21:07

on va tout pasteuriser,

21:08

on va tout...

21:09

Voilà.

21:09

Et des fois,

21:09

ça peut avoir tendance aussi...

21:10

tout faire bouillir,

21:11

tout...

21:12

Il faut savoir aussi

21:13

que tous ces gens-là,

21:14

je prends par exemple au sable,

21:16

ils avaient des jardins,

21:17

ils mangeaient beaucoup de poissons,

21:19

ils avaient une alimentation...

21:22

Tout le monde avait un jardin,

21:23

c'était clair.

21:24

Et maintenant,

21:25

ben,

21:26

un peu tristouné,

21:27

quoi.

21:27

Donc,

21:28

moi,

21:28

quand j'arrive

21:28

et que j'apporte quelques produits

21:30

qu'ils n'ont pas vus depuis longtemps,

21:31

ben,

21:31

c'est...

21:32

Ouais.

21:33

Les souvenirs reviennent pour eux aussi.

21:35

Oui,

21:35

rien que de les voir.

21:36

Ouais.

21:36

Tu cuisines avec eux ?

21:37

Avec les personnes âgées ?

21:38

Non,

21:38

moi,

21:38

j'apporte...

21:39

Je fais...

21:39

De temps en temps,

21:40

on faisait des repas,

21:41

c'était un petit peu comme au restaurant,

21:42

mais à l'EHPAD.

21:44

Mais je fais aussi la semaine du goût,

21:46

c'est-à-dire que je vais leur faire plus

21:47

sur un côté 4 heures.

21:48

En milieu d'après-midi,

21:49

ils ne sont pas non plus d'accord

21:53

de manger du salé,

21:54

des choses comme ça,

21:54

donc on va partir plus sur du sucré.

21:56

Ok.

21:57

Avec un jus de pomme ?

21:58

Avec un jus de pomme,

21:58

parce que le jus de pomme est là,

21:59

et présent, bien sûr.

22:00

Aujourd'hui,

22:01

toi,

22:01

c'est quelque chose que tu cuisines,

22:04

tu disais,

22:05

le jus de pomme,

22:06

on le cuisine

22:06

ou il est simplement une boisson,

22:08

un complément d'un goûter ?

22:11

Alors,

22:11

il peut être comme ça,

22:12

il peut être aussi,

22:13

travailler un peu sous une forme de gelée

22:15

où on va s'amuser à le mettre

22:16

avec un dessert

22:17

et puis,

22:18

si je vais partir sur quelque chose,

22:20

un dessert autour de la pomme,

22:21

il aura son importance.

22:22

Tu as commencé à parler de fumée,

22:24

des produits fumés.

22:26

Moi,

22:27

j'ai entendu parler d'une huître fumée

22:28

aux aiguilles de pain.

22:29

Alors,

22:30

j'avais créé un concept

22:32

qui s'appelait

22:33

la parenthèse dans les marais.

22:35

Ça,

22:35

ça a été le premier concept

22:36

que j'ai créé

22:37

quand je me suis lancé.

22:39

J'ai rencontré un saunier

22:40

qui est devenu un ami,

22:41

un ami précieux

22:42

à l'heure d'aujourd'hui.

22:45

Il m'a fait découvrir son endroit

22:47

où il faisait son sel

22:48

et je suis tombé amoureux de l'endroit.

22:50

On est en plein hiver,

22:51

on est en plein mois de février,

22:52

c'est un petit peu hostile.

22:52

Tous les marais sont mouillés,

22:54

c'est-à-dire que sont recouverts d'eau

22:55

et j'ai dit,

22:57

on va faire un truc là,

22:58

on va faire un truc là.

23:00

On a fait ça pendant huit ans,

23:01

on avait une petite cabane en bois,

23:03

je dressais une jolie table dedans

23:04

et lui,

23:05

pour emmener le groupe,

23:06

alors c'était un groupe

23:07

de 16 personnes,

23:07

pas plus,

23:08

c'était sur réservation,

23:09

c'était privé,

23:12

avec une visite commentée

23:13

des marais avant

23:13

et je faisais manger les gens

23:14

à la chandelle

23:15

en pleine nature.

23:17

Et là,

23:17

j'avais les produits,

23:18

c'est-à-dire que j'avais

23:19

la zone ostréicole

23:19

qui était juste à côté,

23:21

j'avais pas mal de choses,

23:22

la forêt avec les pains et tout.

23:23

Et je suis parti sur l'idée

23:24

de faire une huître fumée

23:27

un peu comme une éclate de moule.

23:28

Oui.

23:29

D'accord ?

23:30

Sauf que je ne peux pas la réaliser

23:31

en mettant des aiguilles de pain dessus.

23:33

D'abord,

23:33

ça mettrait trop de temps

23:34

et je vais ouvrir l'huître

23:35

d'un centimètre

23:36

et c'est tout.

23:37

Donc,

23:38

j'ai créé un petit fumoir

23:39

où je fume mes huîtres fumées,

23:41

les huîtres sont ouvertes

23:42

et elles prennent juste ce qu'il faut.

23:44

Elles vont être crues,

23:46

mais avec un petit goût

23:47

d'aiguille de pain.

23:48

Donc,

23:48

je faisais ça devant mes clients,

23:49

le fumage se faisait devant eux

23:50

et ils avaient une huître de dégustation.

23:52

Voilà.

23:52

Et moi,

23:53

j'ai entendu parler d'un accord

23:54

avec une tranche de pain

23:56

recouverte de rillettes de porc aussi.

23:57

Oui.

23:58

Parce que,

23:58

vous savez qu'en Charente,

23:59

on marie les huîtres

24:00

avec des saucisses,

24:02

avec des choses comme ça,

24:03

mais des huîtres fraîches,

24:04

pas des huîtres fumées.

24:05

Donc,

24:05

j'ai gardé un petit peu ce concept-là

24:07

et je prenais une rillette de porc

24:09

de la ferme Beauregard,

24:10

c'est-à-dire la Fécochette

24:11

aux Essars

24:13

et je mariais

24:15

cette rillette

24:15

avec les huîtres.

24:16

Voilà.

24:17

On est complètement

24:18

dans l'accord terre et mer.

24:19

Tout à fait.

24:20

Tout à fait.

24:21

Un,

24:21

le début de bocage,

24:22

l'autre,

24:23

l'endroit où j'étais,

24:24

sur Talmont.

24:26

C'est ça aussi la Vendée d'ailleurs,

24:27

on a cette chance-là.

24:27

Bien sûr.

24:28

C'est qu'on a le bocage,

24:29

on a le littoral.

24:33

On a tout.

24:33

C'est vrai.

24:34

On a beaucoup de choses

24:35

pour bien manger.

24:36

Oui.

24:37

On a des jolis paysages.

24:38

On a des jolis paysages,

24:40

on a des producteurs

24:41

qui sont extraordinaires.

24:42

Il faut prendre un petit peu

24:42

plus de temps.

24:44

Alors,

24:44

pendant le confinement,

24:45

les gens se sont rués

24:46

sur les petits producteurs,

24:47

ce qui était extraordinaire.

24:48

Un peu moins maintenant.

24:49

Un peu moins maintenant.

24:50

On est revenu dans les habitudes.

24:52

Mais des fois,

24:52

à cinq minutes de chez vous,

24:53

vous avez un type

24:53

qui fait quelque chose

24:54

d'extraordinaire.

24:55

Moi,

24:55

j'en ai à peu près

24:56

45 qui travaillent avec moi.

24:57

J'ai sillonné toute la Vendée

24:58

avec ma petite deux chevaux.

25:01

Ça va d'Île-Dieu

25:02

à Saint-Mémin

25:03

jusqu'au Marais-Pouest-Vin,

25:05

jusqu'à Benay,

25:05

jusqu'à tout ça,

25:06

où j'ai des producteurs.

25:07

Alors,

25:08

on va profiter de l'émission.

25:12

Est-ce qu'il y aurait

25:12

un, deux, trois producteurs

25:14

que tu aimerais mettre en avant

25:15

ou que tu trouves

25:16

qui, pareil,

25:17

mériterait d'être plus connus ?

25:19

Il y en a plein.

25:19

Si j'en cite,

25:20

je vais en oublier certainement.

25:23

Mais je vous dis,

25:24

la fécochette,

25:24

c'est du porc bio.

25:26

C'est extraordinaire,

25:27

tout ce qu'ils font.

25:29

À Benay,

25:30

il y a le bon grain d'ivraie

25:31

au niveau de tout.

25:33

On a des céréales,

25:34

on a du quinoa en Vendée,

25:35

on a des lentilles,

25:36

on a tout ça.

25:38

Après,

25:39

il y en a plein,

25:39

plein, plein, plein.

25:40

Franchement.

25:41

Et on les retrouve sur ton site,

25:42

il me semble.

25:43

Oui,

25:43

il y en a qui sont sur mon site.

25:45

L'apiculteur de Talmond

25:46

est quelqu'un qui,

25:47

c'est le premier producteur

25:48

que j'ai rencontré.

25:49

C'est celui que j'ai raconté

25:51

mon histoire en disant

25:51

je veux partir là-dessus.

25:53

Et il m'a dit,

25:53

c'est une belle histoire

25:54

et je travaille beaucoup avec lui.

25:56

On a des producteurs

25:56

de miel par chez nous.

25:58

Et pourtant,

25:59

quand on va au supermarché,

26:00

on trouve des miels

26:01

qui arrivent de je ne sais pas d'où.

26:02

Quand on voit

26:03

mélange UE

26:05

et or UE,

26:06

alors qu'on a plein de producteurs

26:08

par chez nous.

26:08

Et des fois,

26:09

donc un miel

26:10

qu'on va retrouver

26:12

avec un coût

26:13

même supérieur

26:14

à ce qu'on va pouvoir trouver

26:15

au local.

26:16

Sans compter la triche,

26:18

sans compter tout ça.

26:18

Mais ça,

26:19

c'est un long débat là-dessus.

26:21

Moi,

26:22

je pense que

26:22

sur un producteur,

26:24

on est d'abord sur l'humain.

26:27

Si l'homme est honnête,

26:29

il ne peut faire

26:30

qu'un travail honnête.

26:31

On est bien d'accord.

26:33

Les apiculteurs,

26:34

ils font tous un boulot

26:35

vraiment du très beau travail.

26:39

Quand on a confiance

26:40

dans l'homme,

26:41

on peut y aller droit

26:42

dans les yeux

26:42

au niveau de son produit.

26:43

Oui.

26:44

C'est aussi

26:45

le fait de rencontrer

26:47

le producteur

26:47

et d'échanger avec lui

26:48

fait qu'effectivement,

26:49

on a cette confiance

26:50

qui s'installe

26:51

et on sait qu'il ne va pas

26:52

tricher

26:53

parce que sinon,

26:54

on ne va pas retourner vers lui.

26:55

Bien sûr.

26:56

Alors que quand on achète

26:57

en magasin,

26:58

on n'a pas forcément

26:58

cette relation avec le producteur.

26:59

Il y a la concurrence,

27:00

il y a tout ça,

27:01

mais après,

27:01

c'est à vous de choisir.

27:02

Vous savez,

27:02

dans les années 80-90,

27:04

on ne savait rien.

27:05

On ne savait rien.

27:06

On achetait les produits.

27:08

Maintenant,

27:08

on sait.

27:09

On sait ce qu'il faut prendre,

27:10

ce qu'il ne faut pas prendre,

27:11

ce qui est bon pour la santé,

27:12

ce qui n'est pas bon.

27:13

Et c'est à vous

27:14

de faire votre choix.

27:15

Est-ce que vous êtes capable

27:16

un samedi après-midi

27:17

de prendre votre voiture,

27:18

d'aller voir plusieurs petits producteurs,

27:19

de faire votre panier

27:21

et puis de revenir

27:22

et de vous dire

27:22

tous ces produits-là,

27:23

j'ai entièrement confiance en eux.

27:25

Ou alors,

27:26

on fait autrement,

27:27

mais on le sait.

27:29

C'est quelque chose

27:30

qui est évoqué

27:31

lors des repas,

27:32

lors des rendez-vous ?

27:33

Bien sûr.

27:33

Les producteurs,

27:34

cette envie ?

27:35

Vous savez,

27:36

c'est terrible

27:37

ce que je vais dire,

27:38

mais quand je suis chez les gens

27:40

et je leur dis

27:41

quand je vais ouvrir votre frigo,

27:43

je connais votre vie.

27:44

Oui.

27:46

Alors des fois,

27:47

non, non,

27:48

on ne ouvre pas.

27:50

Mais voilà,

27:51

non,

27:52

prenez le temps,

27:53

prenez le temps,

27:54

cuisinez en famille,

27:56

faites ça.

27:56

Je comprends qu'on a tous une activité,

27:59

on a tous une vie.

28:00

Il y a des enfants à s'occuper,

28:01

il y a le sport,

28:02

il y a tout ça.

28:03

Mais des fois,

28:04

de travailler un samedi après-midi,

28:05

de préparer pas mal de choses,

28:08

on se fait un petit peu de provision

28:09

pour la semaine

28:10

avec des menus qui vont être équilibrés

28:11

avec des choses comme ça.

28:12

Et ça...

28:13

On l'a compris,

28:14

on l'a dit déjà,

28:15

donc arrière-grands-parents,

28:17

grands-parents,

28:17

parents.

28:18

Aujourd'hui,

28:18

toi,

28:18

comment tu transmets à tes enfants ?

28:21

Alors mes enfants sont...

28:22

Mes deux enfants ne sont pas du tout

28:24

dans la restauration.

28:26

Mais ils cuisinent tous les deux.

28:28

C'est ça qui est magique.

28:29

Oui, voilà.

28:29

C'est ce que je disais,

28:30

il n'y a pas que la restauration.

28:31

Il n'y a pas que la restauration.

28:32

Il y a déjà le rapport

28:32

avec la libre.

28:33

Bien sûr,

28:34

mon épouse,

28:34

mon épouse est maître d'hôtel

28:36

dans un hôtel.

28:38

On est tous les deux dans la partie.

28:40

Ils ont grandi avec des parents

28:42

pas tout le temps là,

28:44

pas tout le temps là,

28:45

tous les deux.

28:47

Mais ils ont cette passion

28:48

pour la cuisine

28:49

de bien manger.

28:50

Le respect,

28:51

le respect de la gastronomie.

28:52

Bien sûr.

28:53

Et je suis fier que les deux,

28:53

les deux cuisinent très bien.

28:56

L'apprentissage du goût aussi.

28:57

Comment ça se passe ?

28:58

On fait goûter des choses ?

29:00

Ils sont là en cuisine

29:01

quand on cuisine à la maison ?

29:03

Bien sûr.

29:04

C'est très important

29:05

qu'ils soient présents

29:05

et qu'ils travaillent avec vous.

29:06

Enfin, qu'ils travaillent.

29:07

Il a le droit de ne pas aimer.

29:10

En aucun cas.

29:12

Mais par contre,

29:12

il a le droit de goûter.

29:14

Des fois,

29:14

il y a des a priori

29:15

parce que c'est vert,

29:16

parce que c'est machin.

29:17

Mais de goûter des fois,

29:19

on ne s'attend pas à ça.

29:20

On va se dire

29:20

je ne pensais pas

29:21

que ça avait ce goût-là.

29:23

Mais vous aviez raison.

29:25

L'école est terrible au départ

29:26

parce qu'on en a mangé

29:28

à l'école,

29:29

il n'y avait que ça.

29:30

Ce n'était pas bon

29:31

et on reste bloqué là-dessus.

29:33

Je trouve qu'aujourd'hui,

29:34

on doit reconnecter.

29:35

On a déconnecté un peu

29:36

un moment.

29:37

Moi, j'ai eu la chance

29:38

de vivre dans une maison

29:39

où il y avait un jardin,

29:40

où il y avait des poules,

29:41

où il y avait des oies,

29:41

où il y avait des lapins.

29:43

J'ai vu des lapins

29:44

se vider.

29:46

Voilà.

29:46

Et j'adore le lapin.

29:49

Mais on a besoin

29:49

de reconnecter.

29:50

Aujourd'hui,

29:51

on mange du porc à table

29:53

et il y a des cochons

29:53

dans les champs.

29:54

En fait,

29:54

on a un peu déconnecté

29:55

tout ça.

29:56

Alors pour la viande,

29:57

il y a un autre aspect.

29:58

Mais je trouve que c'est important

29:58

aussi de se dire

29:59

tiens, on va aller au marché,

30:00

on va aller acheter des légumes,

30:01

on va rentrer,

30:02

on va cuisiner

30:03

et on va manger après.

30:04

On ne va pas juste ouvrir

30:05

un plat

30:06

qu'on va faire échauffer.

30:07

Voilà.

30:08

Alors après,

30:08

la vie fait que certains,

30:09

oui,

30:10

le temps,

30:11

des parents qui courent,

30:13

qui sont peu présents

30:14

et voilà.

30:15

Mais on le sent après.

30:17

C'est comment on arrive

30:18

à reconnecter tout ça

30:19

avec l'aliment,

30:20

l'aliment pur,

30:21

l'aliment simple.

30:22

Où est-ce qu'il pousse ?

30:23

Comment de se dire

30:25

qu'une carotte,

30:25

ça a poussé dans la terre,

30:26

qu'on l'a nettoyée,

30:27

qu'il y a quelqu'un

30:27

qui s'en est occupé

30:28

et qu'elle arrive là

30:29

sur la table.

30:30

Et c'est tout ce travail

30:31

de reconnexion,

30:32

je trouve,

30:32

qui est important

30:33

aujourd'hui aussi.

30:34

Il se fait tout petit.

30:34

D'abord,

30:35

il se fait tout petit

30:35

et puis l'enfant

30:36

doit faire partie du jeu.

30:39

On va dans le jardin,

30:39

on lui explique,

30:40

on fait goûter les choses.

30:42

Il faut que ce soit un plaisir

30:43

tout en étant un jeu.

30:44

Il va faire la cuisine

30:45

avec vous,

30:45

il va apprendre.

30:47

Moi,

30:47

je conseille à mes clients

30:48

de prendre un vieux cahier

30:51

et puis de tout noter dedans.

30:52

C'est une bible.

30:54

Moi,

30:54

j'ai la bible

30:54

de mes deux grands-mères.

30:56

C'est un plaisir

30:56

à chaque page

30:57

que j'ouvre

30:58

pour découvrir

30:59

des menus

30:59

qu'elle avait fait

31:00

ou que le menu

31:01

n'est pas terminé

31:02

ou la recette

31:02

n'est pas finie.

31:03

Mais quelle richesse

31:04

de retrouver

31:05

toutes ces choses-là.

31:05

Ça, ça vaut de l'or.

31:06

Bien sûr.

31:07

Ça a une grande importance.

31:10

On a pioché deux mots.

31:11

On a pioché

31:11

la pistache,

31:12

le jus de pomme.

31:13

Il est l'heure

31:14

d'aller dans la deuxième boîte.

31:17

Je rappelle,

31:17

nous sommes avec

31:18

Rommel Chevalier,

31:19

rendez-vous en cuisine,

31:21

chef à domicile

31:22

et organisateur

31:24

d'événements

31:24

insolites.

31:29

Cru.

31:32

Ça revient à tout

31:33

ce qu'on vient de dire

31:33

depuis le début.

31:34

Il y a des concepts

31:35

où je ne peux pas cuisiner.

31:37

Donc,

31:37

je fais des repas froids

31:38

et j'essaye

31:39

de marier des goûts

31:40

sur peut-être

31:41

le côté authentique.

31:43

C'est-à-dire

31:43

faire goûter

31:44

les choses

31:44

crues

31:45

où les gens

31:45

n'ont pas du tout

31:46

ce rapport

31:47

avec la nourriture.

31:49

C'est magique aussi,

31:50

ça.

31:50

Alors,

31:51

il y a des périodes.

31:51

Faire ça en hiver,

31:52

moyen.

31:53

Mais par contre,

31:54

il fait très chaud.

31:56

Vous avez tous ces produits

31:57

qui sont là.

31:58

Vous allez les goûter.

32:00

Travailler,

32:01

bien sûr,

32:01

mais avec...

32:02

Eh bien,

32:03

on a une autre vision

32:04

des choses.

32:05

Qu'est-ce qu'on mange

32:05

de cru

32:06

dans un rendez-vous

32:07

avec toi ?

32:08

Beaucoup de légumes.

32:10

Oui.

32:10

Beaucoup de légumes.

32:11

Alors,

32:12

je ne suis pas très fan

32:13

de tout ce qui est poisson cru,

32:14

mais ça,

32:14

c'est moi.

32:15

Je ne veux pas le faire.

32:17

Je vais varier

32:23

un petit peu

32:24

dans tout ça.

32:25

Vous voyez ce que je veux dire ?

32:25

Mais c'est souvent

32:26

les légumes

32:27

parce qu'il y a des légumes

32:27

qu'on ne pense pas du tout

32:28

qui sont succulents crus.

32:31

On veut un exemple.

32:32

On veut un exemple.

32:32

On va partir

32:33

sur la betterave,

32:34

on va partir

32:34

sur tous les petits pois,

32:37

les fèves,

32:38

les plantes.

32:38

Moi,

32:39

je travaille beaucoup

32:39

les plantes et les fleurs.

32:41

Toutes ces choses-là,

32:42

d'abord,

32:42

il y a de la couleur.

32:43

Oui.

32:44

Il y a de la couleur.

32:44

Il y a ce côté,

32:46

si on est en plein mois de juillet,

32:47

on a ce côté juillet-août

32:48

d'été,

32:50

de richesse.

32:52

Mais je vous dis,

32:53

tout ce qui est plantes,

32:54

d'abord,

32:55

les plantes,

32:55

moi,

32:56

j'aime surprendre les gens

32:57

par rapport à certaines plantes

32:58

et puis les fleurs

33:00

parce qu'il y a beaucoup de choses

33:01

qui sont comestibles.

33:02

Mais tous ces produits-là,

33:03

c'est comme les champignons.

33:04

Quand on ne connaît pas,

33:05

on ne touche pas.

33:06

Donc,

33:06

il y a des choses qu'il faut...

33:08

Parce qu'il y a des fois

33:08

des similitudes.

33:09

Il y a des fleurs

33:10

qui peuvent se ressembler

33:11

et il y en a une qui peut...

33:12

L'ail des ours,

33:13

par exemple,

33:13

qui des fois,

33:14

les gens se trompent

33:15

un peu à ramasser.

33:16

Alors,

33:16

l'ail des ours,

33:17

ça pousse quasiment

33:19

en même temps que le muguet.

33:20

Le muguet est poison.

33:22

Alors,

33:23

le feuillage est quasiment

33:24

la même,

33:24

sauf que la fleur,

33:25

il y en a une,

33:25

c'est une clochette

33:26

et l'autre,

33:26

c'est une petite fleur blanche.

33:27

Mais c'est blanc,

33:28

pareil,

33:28

encore.

33:29

Et puis,

33:30

quand on touche,

33:31

il y en a un qui sent l'ail

33:32

et pas l'autre.

33:33

Mais il faut faire

33:34

très attention,

33:34

bien sûr.

33:35

Mais il faut apprendre.

33:35

Il faut apprendre.

33:36

Il faut qu'il y ait quelqu'un

33:37

qui soit là pour transmettre.

33:38

Bien sûr.

33:39

Mais je trouve ça important

33:40

de dire aussi,

33:41

attention,

33:42

n'allez pas non plus

33:42

cueillir n'importe quoi.

33:45

Il y a aussi

33:46

des plantes

33:47

qui sont dangereuses.

33:47

Moi,

33:48

je l'explique à chaque fois

33:48

qu'il ne faut pas se tromper.

33:50

Quand on ne connaît pas,

33:51

quand on a ne serait-ce

33:52

qu'un tout petit doute,

33:54

ça s'arrête.

33:54

On n'y va pas.

33:55

Est-ce qu'il y a d'autres personnes

33:56

qui t'ont influencé

33:57

dans ta cuisine d'aujourd'hui ?

33:59

J'ai travaillé à Lyon

34:00

avec Jean Fleury.

34:02

Jean Fleury,

34:02

c'était le bras droit

34:03

Bocuse à l'époque.

34:05

Alors,

34:06

j'étais dans une brigade,

34:07

ça porte son nom.

34:09

Mais j'ai vu

34:10

des choses extraordinaires,

34:11

vraiment.

34:12

Vraiment.

34:14

J'ai vu des choses

34:14

extraordinaires.

34:15

Est-ce que Lyon reste

34:16

la capitale de la gastronomie ?

34:17

Ça se bagarre un peu

34:18

avec Dijon,

34:19

mais je trouve qu'il se passe

34:21

quand même quelque chose

34:21

à Lyon.

34:23

Lyon,

34:23

pour moi,

34:23

reste.

34:25

Paris,

34:25

Paris récupère,

34:26

récupère les plus grands chefs.

34:27

Ils ont tous

34:28

un restaurant à Paris.

34:29

Mais Lyon,

34:30

ouais.

34:31

Aller faire un week-end

34:32

gastronomique.

34:33

Aller au Halle de Lyon,

34:34

aller dans les petits bouchons.

34:37

Chaque région de France

34:37

est extraordinaire.

34:38

C'est vrai.

34:39

On ne peut pas dire

34:40

qu'il n'y a pas un endroit

34:41

en France

34:41

où on mange mal

34:42

où la France

34:44

est extraordinaire pour ça.

34:45

Mais Lyon reste Lyon.

34:47

Alors, je suis peut-être un peu...

34:48

Je te rejoins.

34:50

Il se passe quelque chose.

34:51

Il y a eu cette personne-là,

34:52

il y a eu d'autres personnes

34:53

qui ont pu influencer

34:53

ta cuisine ?

34:54

Un peu tout le monde.

34:56

Moi,

34:57

je suis admiratif

34:58

de tout.

34:59

On a la chance quand même

35:00

en Vendée

35:00

d'avoir des belles tables.

35:02

On a pas mal d'étoilés.

35:04

Moi, autrefois,

35:05

il n'y en avait qu'un

35:05

et maintenant,

35:06

il y en a plusieurs.

35:07

On a la chance

35:08

d'avoir un 3 étoiles

35:09

en Vendée.

35:10

C'est le seul de la région.

35:11

C'est le seul de tout l'Ouest.

35:13

C'est très bien.

35:14

C'est très, très bien.

35:15

Moi, j'y ai été deux fois.

35:16

Donc, on peut citer

35:18

la marine

35:18

Alexandre Pouillon

35:20

à l'herbeau-Guiar.

35:22

C'est extraordinaire.

35:24

Quel moment ?

35:25

Quel moment ?

35:25

Tout le monde est unanime.

35:27

Pour les gens

35:27

qui sont passés là-bas,

35:29

c'est au-dessus.

35:30

Il s'est à part.

35:31

C'est à part.

35:32

Mais il le mérite.

35:33

Il le mérite.

35:34

Mais tous les autres

35:35

sont bien.

35:35

Il n'y a pas de...

35:36

Vous savez,

35:37

en aucun cas,

35:38

je critique qui que ce soit.

35:39

Moi, je suis admiratif

35:40

de tout ça.

35:41

J'ai ma façon

35:41

de voir les choses.

35:42

J'ai ma façon

35:42

de cuisiner.

35:43

J'ai mon concept à moi.

35:44

Mais quel bonheur

35:46

d'avoir tous ces prodiges.

35:50

Mais la marine

35:50

reste la marine.

35:51

Pour moi,

35:52

je ne dis pas ça

35:53

parce que c'est aussi

35:54

un enfant des sorbets

35:55

que je sors des sorbets.

35:56

Mais non,

35:57

il mérite énormément

35:59

tout ce qu'il a.

36:01

Comment on quitte

36:02

l'univers des brigades

36:04

pour ensuite être

36:05

chef solo ?

36:07

Aujourd'hui,

36:08

tu es tout seul.

36:10

Oui.

36:11

Je ne pense pas

36:12

que j'aurais fait

36:13

toute ma carrière

36:13

dans une brigade.

36:14

Ce n'est pas...

36:14

Ce n'est pas

36:16

ce qui se correspondait.

36:17

Pas du tout.

36:18

L'enfo pour tout le monde.

36:18

Pas du tout.

36:19

C'est très important.

36:20

C'est très important

36:21

de voir,

36:22

de comprendre.

36:25

Je ne regrette pas du tout

36:26

tout ce que j'ai fait là-bas

36:27

malgré qu'au début,

36:28

je voulais partir.

36:29

Ce n'était pas gagné

36:31

au début.

36:31

Moi, je sortais

36:32

d'un petit restaurant familial,

36:33

hôtel-restaurant familial.

36:34

Je me suis retrouvé là-bas.

36:36

C'est dur.

36:37

On le dit souvent.

36:38

C'est dur moralement.

36:39

Mais bon,

36:40

c'est un métier

36:41

de passion,

36:41

c'est un métier

36:42

de précision,

36:44

d'exigence.

36:45

On ne peut pas

36:46

se permettre l'erreur.

36:47

Ça se comprend.

36:48

Il n'y a pas d'à peu près.

36:49

Et mon père m'a dit

36:51

une phrase extraordinaire.

36:52

Il m'a dit

36:52

si tu pars aujourd'hui,

36:54

tu partiras toujours.

36:55

Et je suis resté

36:57

jusqu'au bout.

36:58

Et quand je suis rentré

36:59

comme chef

36:59

à l'Atlantic Hotel,

37:00

où je suis resté

37:00

quand même 13 ans et demi,

37:02

le 4 étoiles

37:02

qui est sur le Ramblais,

37:03

le propriétaire

37:07

de l'époque

37:07

avait entre ses mains

37:09

un lion.

37:10

C'est là que j'ai compris

37:11

la puissance

37:12

et même tout ce que j'ai appris.

37:15

Il est l'heure

37:15

de poser une dernière question.

37:18

Le menu de tes rêves.

37:19

Aujourd'hui,

37:20

c'est toi qui es au restaurant.

37:21

Tu es assis,

37:22

en salle,

37:23

en cuisine.

37:24

Il y a une brigade

37:24

prête à te confectionner

37:25

les plats les plus fous.

37:27

Une entrée,

37:28

un plat,

37:28

un dessert.

37:31

Je vais...

37:32

Moi, je veux de l'émotion

37:33

je ne veux pas...

37:34

Alors, quand on va

37:35

à la marine,

37:35

tout ça,

37:36

on en a plein les yeux.

37:37

C'est une pièce de théâtre.

37:39

Moi, je veux mes souvenirs.

37:40

Donc,

37:41

je vais partir sur une bécasse

37:42

que faisait ma grand-mère

37:44

où c'était sublime

37:46

et ça,

37:46

c'était son repas

37:47

qu'elle faisait à Noël.

37:50

Son foie gras

37:51

que je n'ai pas retrouvé

37:52

et je n'arrive pas

37:53

à faire exactement comme elle.

37:55

Et puis,

37:56

en dessert,

37:57

elle faisait

37:57

des fruits

37:59

qu'elle faisait

38:00

confire

38:01

dans une préparation

38:03

sucrée

38:03

avec des épices,

38:04

avec tout ça

38:05

et ça durait des heures

38:07

dans son four

38:07

tout doucement

38:08

et elle servait ça

38:10

avec une petite boule

38:10

de glace.

38:11

C'est tout simple.

38:12

Mais ces moments-là,

38:14

c'est des moments

38:14

de souvenir avec ma famille,

38:15

de gens qui ne sont plus là

38:16

et si je ferme les yeux,

38:19

je me revois

38:20

autour de cette table.

38:21

Comment ça se fait

38:22

qu'on n'arrive pas

38:22

à refaire le plat

38:24

de nos grands-mères ?

38:25

Si demain,

38:25

on fait un plat

38:26

tous les deux,

38:26

on va prendre

38:28

les mêmes ingrédients,

38:28

on va prendre tout ça,

38:29

on va être incapable

38:30

d'avoir le même résultat

38:31

tous les deux.

38:31

Heureusement.

38:32

Parce que,

38:33

pourtant,

38:34

on a les mêmes ingrédients.

38:34

Eh oui,

38:35

mais...

38:35

Eh bien,

38:36

il y a une petite touche

38:37

qui va se rapprocher,

38:39

ça va vous arriver,

38:40

votre maman,

38:41

votre mamie,

38:42

vous êtes dans le Cantal

38:44

où il y a un plat

38:44

qu'elle faisait,

38:45

vous êtes dans ce petit restaurant,

38:46

vous le prenez

38:46

et d'un seul coup,

38:47

on se rapproche.

38:49

Mais vraiment,

38:50

il y a une émotion

38:51

épouvantable

38:51

qui va arriver.

38:52

Mais soi-même,

38:54

peut-être qu'il y a

38:55

une pression

38:56

de se dire

38:56

elle le faisait tellement bien

38:58

que je ne vais pas réussir

38:58

à faire exactement comme elle.

38:59

Oui,

39:00

oui,

39:00

oui,

39:00

parce qu'il y a de l'amour,

39:02

il y a du souvenir,

39:03

il y a de la passion,

39:03

il y a tout ça aussi.

39:05

Et puis,

39:05

elle avait son petit truc à elle.

39:06

Oui,

39:07

oui,

39:07

mais c'est bizarre

39:08

qu'on n'arrive pas à le...

39:09

Ah,

39:09

c'est comme ça.

39:09

Tout le monde,

39:10

tous les chefs me disent,

39:12

même quand ils veulent

39:13

refaire des fois

39:15

un plat

39:17

pour faire plaisir à quelqu'un,

39:18

quelqu'un qui va te dire,

39:19

je ne sais pas moi,

39:19

j'ai un souvenir

39:20

d'un riolet extraordinaire.

39:23

Et tu te dis,

39:24

je vais lui faire le riolet.

39:27

Et puis,

39:27

ben non,

39:28

ce n'est pas ça.

39:28

Il manque un truc.

39:29

Il manque un truc.

39:29

Il y avait un truc.

39:30

Alors,

39:30

des fois,

39:31

c'est sur le temps de cuisson.

39:32

C'est sur la manière

39:34

dont il va être refroidi.

39:35

Enfin,

39:35

voilà,

39:35

il y a tous ces petits trucs-là.

39:36

Il y a tout ça,

39:36

il y a ces faits

39:37

qu'il se passe quelque chose.

39:39

Il y a beaucoup de magie,

39:40

je trouve,

39:40

dans la cuisine,

39:41

en fait.

39:41

Et je trouve ça très intéressant

39:42

que tu associe la magie

39:44

et la cuisine

39:45

le lendemain de tes derniers rendez-vous.

39:47

Mais je trouve que ça fait écho,

39:48

en fait.

39:49

Voilà.

39:49

Mais je trouve qu'il y a de la magie aussi.

39:50

Les gens,

39:50

ils sont là,

39:51

ils font...

39:51

C'est extraordinaire.

39:52

On parlait des petits producteurs

39:53

tout à l'heure.

39:56

Je suis un amoureux

39:57

des vieilles voitures

39:57

et j'avais créé

39:59

un petit concept

39:59

qui s'appelait

39:59

des escapades gourmandes.

40:01

C'est-à-dire que j'emmenais

40:01

mes clients

40:02

à la rencontre

40:02

de certains producteurs

40:03

à bord de véhicules anciens

40:05

avec des dégustations,

40:07

avec tout ça,

40:08

pour faire un petit parcours

40:09

pour pouvoir faire connaître

40:10

les gens

40:10

qui travaillent avec moi.

40:12

Oui,

40:12

il y a cette envie

40:14

de reconnecter aussi.

40:16

Enfin,

40:16

de connecter avec...

40:17

De revenir en plus

40:17

sur la passion.

40:18

Les vieilles voitures

40:18

autrefois et des producteurs.

40:20

C'est-à-dire que j'essaye

40:21

toujours de ramener

40:21

une petite touche du passé

40:23

avec le présent.

40:25

Donc,

40:25

il y a la cuisine

40:25

et il y a tout cet univers,

40:27

en fait.

40:27

En fait,

40:27

tu as envie d'amener

40:28

les gens dans ton univers ?

40:30

Dans mon univers,

40:32

dans ce que j'aime,

40:34

dans ma nostalgie à moi,

40:36

mais qui est un petit peu

40:36

la nostalgie de tout le monde.

40:38

Tu aurais aimé

40:38

être assis à la table

40:39

des rendez-vous,

40:41

des tables inconnues.

40:42

C'est vrai.

40:42

Ça n'existait pas.

40:43

Tu l'as créé

40:44

pour que les gens

40:45

puissent vivre ce moment-là

40:48

avec toi.

40:49

Comment ça se passe ?

40:50

On n'en a pas parlé,

40:51

mais lors de ce rendez-vous-là,

40:52

tu es assis avec eux ?

40:53

Tu es en cuisine ?

40:54

Je suis en cuisine.

40:55

Tu es en cuisine ?

40:55

Je leur fais le service.

40:56

Par exemple,

40:57

la table de mes amis,

40:59

il y a un chanteur

41:00

qui est là.

41:02

Par exemple,

41:03

cette année,

41:03

c'est la décennie

41:04

des années 60.

41:05

J'étais dans les années 50

41:06

et j'irais jusqu'aux années 80.

41:08

Je fais le service,

41:09

je parle avec eux.

41:10

C'est-à-dire qu'on n'est pas

41:11

dans un restaurant,

41:12

loin de là.

41:12

On est dans un concept

41:13

où c'est comme si

41:14

c'était chez moi.

41:15

ils sont autour de la table.

41:17

On va parler de plein de choses.

41:19

Il y a des objets qui sont là,

41:21

qui vont leur rappeler

41:21

des souvenirs.

41:23

Ça, c'est pour la table

41:23

de mes amis.

41:24

Le dîner,

41:25

là, je suis un peu plus effacé

41:26

puisque si j'ai une personnalité

41:28

qui est là,

41:29

qui est mon invité d'honneur,

41:31

et puis rendez-vous

41:31

en table inconnue.

41:32

Alors là,

41:33

je suis dans ce lieu magique

41:34

où je vais expliquer aux gens

41:35

comment j'ai connu ce lieu.

41:38

Donc, il y a une introduction

41:39

un peu au début.

41:40

Bien sûr, il y a tout ça.

41:41

Et après, c'est parti.

41:41

Il y a tout ça.

41:42

Mais je ne fais pas un travail

41:44

où je suis dans l'ombre

41:46

de cette soirée.

41:47

Je suis là pour les emmener

41:48

dans mon univers

41:49

et leur expliquer pourquoi.

41:51

En fait, c'est ça.

41:52

Tu leur ouvres la porte.

41:53

Tu leur ouvres la porte

41:53

chez toi.

41:55

Chez toi.

41:55

Bienvenue chez moi.

41:56

Chez toi et chez tout

41:57

ce que tu aimes, en fait.

41:58

Que ce soit des lieux,

41:59

des passions,

42:01

des rencontres

42:02

avec des personnes.

42:03

Voilà.

42:03

Écoute, merci en tout cas

42:04

pour cette rencontre aujourd'hui.

42:06

Merci beaucoup.

42:06

J'espère que nos invités,

42:08

nos auditeurs

42:08

ont pris autant de plaisir

42:10

que j'en ai pris

42:11

pendant cette émission.

42:12

J'invite les gens

42:13

à découvrir ta cuisine,

42:14

que ce soit lors de repas

42:15

ou de cours

42:16

que tu donnes aussi.

42:18

Ceux qui souhaitent te suivre

42:18

peuvent s'abonner

42:19

à ta page Facebook.

42:20

Rendez-vous en cuisine.

42:21

Principalement,

42:22

il y a également

42:22

un site internet.

42:24

Rendez-vous en cuisine,

42:25

tout attaché.fr.

42:26

Oui.

42:26

Voilà,

42:27

où on retrouve

42:27

différentes prestations

42:29

que tu peux proposer.

42:31

Donc, on est d'accord,

42:32

on a tout dit.

42:32

Les cours,

42:33

les...

42:34

Chefs à domicile.

42:35

Ma première activité,

42:36

c'est chef à domicile.

42:37

J'apporte le restaurant

42:37

chez les gens.

42:38

OK.

42:38

les cours à domicile

42:40

ou dans d'autres endroits.

42:42

J'ai fait des cours

42:42

pour l'hôpital des Sables,

42:44

pour chez Schmitt,

42:45

par exemple,

42:45

les cuisinistes.

42:47

Bientôt pour des banques.

42:49

Ça, c'est des groupes privés.

42:51

Et puis sinon,

42:51

à domicile.

42:52

Et puis après,

42:53

toutes mes petites aventures

42:54

qui ne sont pas finies

42:55

parce que j'ai d'autres idées

42:55

en tête

42:56

que je veux appaufiner.

42:58

J'imagine, j'imagine.

43:00

Merci Romel,

43:01

en tout cas.

43:01

Merci beaucoup.

43:02

Je remercie également

43:03

toutes les personnes

43:03

qui m'ont aidé

43:04

à réaliser cette émission.

43:05

Vous pouvez suivre

43:06

les aventures de Saveur

43:07

sur les réseaux sociaux.

43:08

On se donne rendez-vous

43:09

dans un mois

43:10

et d'ici là,

43:11

je vous invite

43:11

à vous plonger

43:12

dans les épisodes précédents

43:13

de Saveur.

43:14

Si vous souhaitez

43:15

soutenir ce programme,

43:16

vous pouvez laisser un commentaire

43:17

sur les plateformes de podcast

43:18

et mettre 5 étoiles.

43:20

Je vous souhaite

43:20

un bon appétit,

43:21

de bons repas

43:22

et de jolis plats.

43:23

À bientôt.

43:28

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