S02E02 - Elisabeth Pierre, la bière, les mets et les accords
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S02E02 - Elisabeth Pierre, la bière, les mets et les accords

Episode description

Elisabeth Pierre, experte en bière et rédactrice en chef de Mordu, nous plonge dans l’univers des accords mets-bières. Elle raconte son parcours, son amour pour la gastronomie et son engagement à valoriser les producteurs artisanaux. À travers des anecdotes et des conseils, elle encourage à découvrir les saveurs et à marier les bières avec audace, des huîtres aux desserts, pour un plaisir gustatif authentique.

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Qu'est-ce qui déclenche une passion ?

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Est-ce lié à la génétique, à l'apprentissage ou à la transmission ?

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Pour la musique, c'est parfois des rencontres, des amitiés, un grand frère ou une grande sœur.

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Et pour les loisirs, on essaye, il y a parfois des opportunités qui vont changer votre vie.

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C'est ainsi que je me suis découvert une passion pour la radio.

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Puis, les accords entre les plats et la boisson.

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Comment un plat et une bière donnent une association si savoureuse ?

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Je me renseigne, j'écoute des podcasts, je lis des livres et je découvre une personne passionnée

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qui milite pour donner à la bière les lettres de noblesse qu'elle mérite.

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Aujourd'hui, c'est Elisabeth Pierre qui s'assoit à la table de saveurs.

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Les sardines grillées au barbecue avec les amis ?

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La branche de céleri dans le jus de tomate au Canada ?

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L'accord de la cerise avec le jus de tomate au Canada ?

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Avec le poivre de timut ?

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Notre alimentation est source de nombreux souvenirs et d'émotions.

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Plongez dans les souvenirs gustatifs des invités.

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Des mots, des aliments, des plats et des émotions.

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Une émission pour vous donner envie de passer à table ou au fourneau.

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Saveurs, à vos papilles, une émission qui vous fera saliver.

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Bonjour Elisabeth.

1:17

Bonjour Lionel.

1:18

Bienvenue chez Saveurs.

1:19

Merci.

1:20

Ton combat va bien au-delà du milieu brassicole.

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Dans Mordu et ainsi que dans les livres que tu écris,

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tu mets en avant les productrices et les producteurs locaux

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ainsi que ceux qui transforment et subliment les aliments.

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Comment est née ta passion et ton militantisme pour les artisans du goût ?

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Comment est née ma passion et mon militantisme pour les artisans du goût ?

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C'est une longue, longue, longue histoire.

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Mais je dirais que c'est d'abord et avant tout les coups de foudre et les coups de cœur sur les personnes.

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C'est d'abord des rencontres humaines.

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Et la particularité de ces rencontres, elles tournent autour bien sûr du goût.

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Alors quand les personnes sont par exemple des agriculteurs,

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des artisans, des brasseurs, des brasseuses,

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des producteurs d'orge, de malte, de houblon.

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C'est tout à fait dans cet univers de bière.

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Mais au-delà, c'est les fromagers, les producteurs de légumes,

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évidemment les pêcheurs.

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Enfin voilà, tout ce qui tourne autour du goût et de l'alimentation solide et liquide

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avec les gens qui sont derrière ces produits en fait.

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Est-ce que tu peux nous raconter ta découverte de la bière ?

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Alors ma découverte de la bière, elle est particulière parce qu'elle est à la fois,

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à hasard, de la vie professionnelle.

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Voilà, les différents méandres de la vie professionnelle

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m'ont amenée dans l'univers de la brasserie en tant que salariée.

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Au début de ce qu'on peut appeler en France la révolution brassicole,

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les années 90.

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Et ce qui s'est transformé en passion,

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la passion au sens où ça procure une émotion,

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c'est ça dans ce sens-là du mot passion.

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C'est le fait que quand j'ai rencontré,

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je suis rentrée dans la première brasserie dans ce métier,

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une brasserie qui était de rien avant le mien,

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j'ai eu comme une sorte de retour en arrière

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et tout d'un coup, un flash spatio-temporel,

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je me suis retrouvée, j'avais 10 ans,

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j'étais à Sochaux, je visitais la brasserie de Sochaux

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qui était la brasserie à côté de mon collège.

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Donc c'était une visite de collège, j'avais 10 ans

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et j'avais totalement oublié ce moment-là, totalement.

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Et ce sont les odeurs de la cuve de brassage,

3:25

quand j'ai visité cette première brasserie

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dans cette profession qui allait être la mienne,

3:30

c'était la brasserie Fischer à Schiltikeim,

3:33

avec M. Debus.

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Et ces odeurs de malt chaud,

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tout d'un coup, ça m'a rappelé cette visite de brasserie.

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Et puis après, les odeurs de fermentation aussi.

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Ce qui fait que la passion, c'est quoi ?

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C'est tout simplement qu'à chaque fois que je rentre dans une brasserie,

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je retombe en enfance.

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J'imagine qu'à 10 ans, on ne goûte pas la bière quand on visite.

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Mais c'est vrai qu'il y a cette odeur du malte chaud,

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il se passe quelque chose.

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Il y a une odeur un peu sucrée.

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C'est une odeur très gourmande.

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C'est l'odeur aussi du petit déjeuner que j'avais à cette époque-là,

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l'ovo maltine.

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Enfin bon, je ne sais pas si ça existe encore.

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Mais c'était ce malte chaud,

4:10

avec ses notes un petit peu de noisettes,

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un peu de caramel, un peu de chocolat.

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C'est très, très gourmand.

4:15

Oui, très bien.

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Ça y est, on a faim.

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C'est parfait.

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Je t'invite à piocher un premier mot dans la première boîte.

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Très bien.

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Je rappelle, dans chaque boîte,

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il y en a plein, il y en a plein.

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Je rappelle pour nos auditeurs quand même

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que dans ces boîtes qui sont devant toi,

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il y a des mots en lien avec les aliments

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et aussi avec la gastronomie.

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Et donc le premier mot.

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C'est génial.

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Le citron, c'est génial.

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Le citron.

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Alors le citron, d'abord la couleur.

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Déjà la couleur.

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La couleur jaune est ma couleur préférée,

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pour plein de raisons.

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C'est la couleur de la joie,

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de la lumière, de la vie.

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Et accessoirement, il y a beaucoup de bières qui sont blondes.

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Donc voilà, c'est aussi un petit peu,

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ce qui évoque la couleur de la bière blonde.

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En tout cas, la lumière et la joie.

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Et le citron, c'est le goût.

5:02

Alors c'est le goût.

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La fraîcheur, l'acidité.

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Et puis ça m'évoque tout de suite.

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Le citron, pour moi, c'est tout de suite les huîtres.

5:12

Ok.

5:13

Alors les huîtres, le citron.

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Tout de suite après, j'ai une gosée qui s'en vient.

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Avec une bière un petit peu sur l'acidité.

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Évidemment, le côté citronné, lactique.

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Donc je suis partie sur un accord huître.

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Et gosée, éventuellement même avec un ajout de citron dedans.

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Qui va remplacer la bière.

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De fait, remplacer le citron.

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Qui pourra donc, du coup, ne plus figurer sur l'assiette.

5:37

Il est dans le verre.

5:39

Voilà, il est dans le verre, tout à fait.

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Un souvenir d'un plat avec du citron ?

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Alors, le citron, c'est tellement, tellement génial.

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J'ai une affection particulière pour la tarte au citron.

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Pourquoi ?

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Parce qu'il y a cette base sablée

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qui est extrêmement douce, confortable.

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Un peu.

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Cet appareil citron,

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c'est la recherche absolue et permanente

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de la meilleure tarte au citron qu'on puisse imaginer.

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Elle est toujours permanente, cette quête.

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Et puis, quelquefois, la plupart du temps,

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cette meringue qui surplombe tout ça

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et qui va apporter cette douceur,

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ce côté très voluptueux, ce côté très sucré, très doux.

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Ça fait trois univers en une seule bouchée.

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C'est presque un accord, en fait.

6:25

Oui, c'est ça.

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Il y a un côté beurré, gras.

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Et il y a un accord de contraste avec l'appareil au citron

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qui va ramener de l'acidité,

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de la fraîcheur, de l'acidulité,

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si je peux me permettre.

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Et on a ce petit combat qui se passe dans la bouche

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et qui est magique.

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Et avec ça, il faut évidemment une bière torréfiée,

6:46

évidemment une bière torréfiée,

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qui goûte le chocolat.

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Donc le citron, la couleur, la tarte au citron,

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l'accord avec l'huître.

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Dans un plat,

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le citron ?

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Alors dans un plat, c'est ce qui va réveiller,

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l'acidité va réveiller, va donner ce côté peps,

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évidemment. Je reste sur l'univers de la mer

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parce que c'est impossible

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de manger le moindre poisson barbecue

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sans la petite

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pression du citron dessus.

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C'est ce geste-là, moi,

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que m'évoque le citron,

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ce geste de presser le jus et d'avoir

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ce petit twist, ce petit peps

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qu'on va donner au plat, dans tous les plats.

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Mais c'est vraiment la mer qui m'évoque tout de suite

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mon citron. C'est l'univers de la mer, l'univers marin.

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Il y a le citron, mais il y a aussi, aujourd'hui,

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c'est vrai qu'on découvre de plus en plus

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d'agrumes. On entend parler de plus en plus

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de la main de bouddha, on entend parler de la bergamote,

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on entend parler du... Voilà, il y a plein

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de fruits comme ça, d'agrumes. Est-ce qu'il y a un autre agrume

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que tu affectionnes particulièrement ?

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Un nouveau agrume ?

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J'adore

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le

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pamplemousse, parce que

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pamplemousse et citron, ça m'évoque

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tout de suite les houblons.

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Alors, je suis...

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irrémédiablement reliée à la bière,

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mais c'est tellement mon univers

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que ça peut paraître

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étonnant, mais citron,

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pamplemousse, mandarine,

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et...

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ce sont des univers qu'on trouve dans les variétés

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de houblons qui sont fort aromatiques

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et fort pratiquées

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aujourd'hui dans un certain nombre

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de recettes de bière par les brasseries.

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Et c'est très intéressant d'avoir

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les yeux étonnés

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des personnes qui goûtent pour la première fois une bière

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avec des houblons.

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Fruté, aromatique, sur les agrumes.

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Oui, moi aussi, j'ai un faible pour les agrumes,

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j'avoue. Un accord avec une

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bière houblonnée

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avec des notes de pamplemousse, avec quoi

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on... qu'est-ce qu'on mange avec ?

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Alors, je fais l'inverse

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de ce que j'ai dit tout à l'heure, c'est-à-dire

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en fait, on a une bière, qu'elle soit

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avec une dominante agrume,

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qu'elle soit acidulée ou qu'elle soit

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même aromatique et avec de l'amertume,

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mais j'ai tendance plutôt à aller

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sur une bière acidulée quand même qui goûte

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le citron ou le pamplemousse, donc

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ce qu'on appelle aujourd'hui une saor, mais c'est une bière

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à dominante acidulée pour parler français

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et on est sur un accord

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extraordinaire avec

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une mousse au chocolat,

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avec un dessert au chocolat,

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enfin, oui,

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une mousse au chocolat, c'est parfait.

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Ah mais ça y est, j'ai plein de choses

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que j'ai envie de goûter maintenant.

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On parle des accords et tout ça, mais pour

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savoir accorder, il faut travailler son palais avant.

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Comment as-tu travaillé ton palais ?

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Alors, le palais,

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c'est une

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un sujet très très vaste, ça, le palais,

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parce qu'il y a des personnes en atelier,

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par exemple, ou en formation, mais surtout en atelier,

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beaucoup de personnes qui n'osent pas

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s'exprimer sur ce qu'elles goûtent.

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Je réponds après

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à la question, mais ça m'a toujours étonnée

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ce côté, oui, mais moi je ne suis pas sûre,

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je vais peut-être dire une bêtise,

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je vais peut-être me tromper,

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vous me dites, non mais ce que vous goûtez,

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c'est ce que vous goûtez vous. Votre palais,

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c'est votre palais à vous,

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c'est-à-dire que c'est notre outil à nous,

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chaque personne qui est différent.

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Et cet outil, on a la chance

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d'avoir cet outil

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qui évolue, bien sûr,

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avec le temps, mais surtout qui se travaille.

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Et dans ce sens de travail,

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au sens plutôt, je n'aime pas trop forcément le mot

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travailler le palais, mais entraîner le palais,

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tester aussi, bien sûr,

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c'est aussi ce que je dis beaucoup aux personnes

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que j'accompagne

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soit en atelier, soit en formation,

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c'est la notion

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de faites vos confiances dans ce que vous goûtez,

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faites vos confiances

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dans vos perceptions,

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dans vos sensations.

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Et le palais,

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pour revenir à cette question

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sur le travail, est-ce que ça se travaille ?

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Oui, ça s'entraîne.

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Et c'est un exercice

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quasiment quotidien. Moi, je compare beaucoup

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la dégustation et l'apprentissage

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de la dégustation

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avec le piano.

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Je pense que c'est très comparable,

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pas seulement parce que je suis pianiste,

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mais aussi parce que

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c'est...

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On voit la différence quand on s'entraîne,

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quand on s'entraîne, quand on fait

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des exercices avec méthode

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de dégustation. Et c'est ce que, encore une fois,

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j'insiste beaucoup

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sur cette notion de méthode

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en dégustation.

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Et c'est comme ça qu'on avance.

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C'est comme ça qu'on avance, et en testant

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énormément également. Tester, tester, tester,

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essayer, oser, et c'est comme ça

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que vous allez travailler votre palais.

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C'est comme ça que votre palais va vous apporter

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le plus de révélations, finalement.

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Alors, un exercice peut-être à conseiller

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aux gens pour entraîner leur palais ?

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Alors, c'est très simple. Quand on parle du palais,

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on a déjà plusieurs notions,

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mais on va peut-être parler des saveurs, peut-être.

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En tout cas, ça vient tout de suite à l'esprit

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sur le palais, puis après on a

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toutes ces notions de texture, de sensation,

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d'intensité, etc.

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Mais pour tester,

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par exemple, uniquement

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une saveur, c'est tout bête,

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mais on parlait tout à l'heure d'agrumes,

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de citron et de pamplemousse, il suffit de goûter

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un citron et un pamplemousse,

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tous les deux sont acides, bien sûr,

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mais il y en a un qui est un tout petit peu plus amer que l'autre

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et l'autre qui est un tout petit peu plus

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aiguisé, vif que l'autre.

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Donc, voilà, c'est comme ça qu'on

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entraîne son palais. On ouvre son frigo, on ouvre

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ses placards et on goûte et on

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ferme les yeux.

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C'est souvent un peu

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les gens, s'ils hésitent lors de la dégustation,

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c'est parce qu'ils ont peur, des fois, de dire

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une mauvaise réponse, alors qu'il n'y a pas de mauvaise réponse.

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Et c'est vrai que le palais est aussi

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beaucoup lié

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à ce qu'on a pu manger,

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lié à la famille aussi.

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Moi, je sais que pour avoir fait

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des dégustations avec d'autres, des fois, de ne pas sentir

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un goût de quelque chose, parce que c'est un aliment que je ne mange

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jamais. Et donc, on ne peut pas

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le retrouver, en fait. Si notre palais n'a pas

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eu l'habitude de le manger, votre palais, il ne va pas

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pouvoir le trouver comme ça, par magie.

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Si vous n'avez jamais mangé

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de l'ananas de votre vie et qu'on vous donne un plat

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dans lequel il y a de l'ananas, vous ne pourrez pas le retrouver

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parce que vous n'avez pas ce marqueur

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qui est en vous. Donc, goûtez.

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Si vous voulez aussi

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en savoir un petit peu plus sur le...

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sur les méthodes. Alors, il y a Nathan

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que j'ai reçu dans un épisode précédent.

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Lui, il a fait tout un travail aussi sur...

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Donc, pareil, on se dit, bon, ça, c'est acide, ok.

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Mais est-ce que c'est un peu acide ?

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Moyennement acide ? Beaucoup acide ?

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Est-ce que c'est un peu... Voilà.

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Il y a cette échelle-là aussi à travailler,

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je trouve intéressante, qui va nous permettre aussi

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d'accorder, après, justement, les choses.

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Est-ce que ma sauce, elle est

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trop salée, pas assez salée ?

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Ça, c'est pareil, c'est un autre entraînement.

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Et le palais, voilà, c'est tout...

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C'est sans fin.

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Et c'est très important, quand tu parles

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d'intensité, pardon, d'échelle

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et donc d'intensité, c'est très important

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parce que quand on dit, par exemple, d'une bière

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qu'elle est amère, ça ne veut rien dire.

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Elle est amère, comment ? Elle est amère doucement amère,

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faiblement amère, très fortement

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amère. Vraiment, c'est l'intensité,

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l'échelle d'intensité

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est vraiment majeure dans l'éducation du palais, oui.

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Donc, d'abord, les grandes

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saveurs, et ensuite, l'échelle,

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et après, les parfums.

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Bien sûr, les arômes, qui sont évidemment, bien sûr,

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majeurs dans

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la dégustation en tant que telle, qui jouent un rôle

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à la fois, déjà, avant

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même qu'on goûte, on sent.

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Et puis ensuite, en goûtant, évidemment, dans le palais,

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on a évidemment cette explosion d'aromatiques,

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d'arômes.

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Avant de plocher un second mot, j'avais une autre question.

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Comment tu aimerais que les gens parlent de la bière ?

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Avec des étoiles dans les yeux,

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tout simplement, parce qu'en fait,

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ce qui me met en joie,

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c'est toujours la façon dont les gens

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sont surpris de découvrir des nouveaux

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goûts, se sont surpris

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d'associations.

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Par exemple, toute simple,

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ça peut être des associations extrêmement

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simples, il n'y a pas besoin d'aller chercher des choses

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très, très compliquées. Comment ils en parlent ?

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Comment j'aimerais qu'ils en parlent ?

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Qu'ils en parlent, tout simplement, avec

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leurs mots à eux, en fait.

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Ce qui me gêne beaucoup, moi, dans cette

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évolution de la brasserie en ce moment

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en France, mais c'est aussi

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dans d'autres pays, mais c'est surtout en France,

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je le perçois,

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c'est cette notion de devoir parler avec les mots

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qu'il faut utiliser absolument.

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Et ça, c'est une sorte de

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contrainte qui donne

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un côté très

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très, comment dirais-je,

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de connaisseur.

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On est connaisseur ou on n'est pas connaisseur.

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Oui, mais les autres, ils aiment la bière.

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Pour autant, ils sont très amateurs,

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ils adorent découvrir, mais ils ne connaissent pas

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tous ces mots-là, je pense, notamment, évidemment,

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aux différents sigles

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qu'on utilise aujourd'hui, maintenant,

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dans la brasserie.

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Voilà, et au-delà des styles,

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et quand

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enfin, on parle des styles,

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les styles, pas grand monde connaît.

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Donc, les mots, dire

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d'une bière que c'est

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tel et tel style, ça ne

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donne pas une idée du goût de la bière

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totalement. Ça en donne

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une partie, bien sûr, mais pas

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totalement. Et c'est d'ailleurs,

15:42

j'ajoute une chose, c'est qu'en formation

15:44

aussi, il y a une chose que je dis à mes

15:46

participants, qui tout de suite,

15:48

quand ils goûtent, on est en dégustation

15:51

et ils goûtent une bière, et

15:52

tout de suite, ils essaient de savoir si c'est

15:54

un stout, un porteur, ou

15:56

une brown ale, ou une schwarzbier.

16:00

Mais on s'en fout.

16:01

C'est surtout, surtout,

16:02

oublier, oublier tout ce que vous savez, puis

16:04

on va commencer à essayer de savoir ce que nous

16:06

disent nos sens. C'est globalement ce que

16:08

je dis aussi aux participants dans les ateliers.

16:10

C'est ça, c'est... Oui, c'est

16:12

oublier un petit peu ce que vous savez. Donc, comment

16:14

parler de la bière pour répondre à cette question de façon très, très...

16:16

Déjà, déjà, c'est... C'est vraiment,

16:18

voilà, parlez-en comme vous, vous le sentez.

16:20

Ouais. Quel goût

16:22

elle a ? De quoi, qu'est-ce qu'elle vous fait ? Voilà, c'est ça.

16:24

À quoi elle vous fait penser ? Exactement. Avec quoi vous avez

16:26

envie de la manger ? Voilà.

16:28

Tu as comme aussi un... Dans

16:30

Mordu et dans tes livres, on voit aussi une

16:32

volonté aussi de remettre la bière à table.

16:34

Oui. On a eu, effectivement,

16:36

une révolution brassicole ces dernières

16:39

années. Très marquée quand même par

16:40

les IPA, les NEPA...

16:43

Je reviens sur les styles, désolé.

16:45

Ah non, non, mais c'est pas du tout un souci.

16:46

Sur les bières très, très, très oublonnées.

16:49

Et tu as, toi, une démarche

16:50

un petit peu différente, parallèle,

16:52

en tout cas, qui s'accorde très bien aussi avec

16:54

toute cette révolution, mais qui est surtout

16:56

une volonté de mettre la bière à table.

16:59

Et

17:00

quel a été l'élément déclencheur ?

17:02

Comment tu t'es dit, mais c'est sur une table

17:04

que doit être la bière ?

17:06

Alors, c'est une

17:08

question vaste aussi, mais je vais essayer d'être

17:10

brève sur deux réponses, deux directions

17:12

de réponses. La première, c'est que

17:14

je suis franc-comtoise, et donc

17:16

je suis gourmande. Parce qu'en Franche-Comté,

17:18

on aime le fromage, on aime les bons

17:20

produits. La charcuterie.

17:22

Voilà, évidemment, bien sûr, au bord de la mer,

17:24

je suis une amoureuse de la mer.

17:27

Tout ça pour dire que

17:28

quand on est gourmand, on a

17:32

déjà une appétence

17:34

pour manger, pour

17:35

apprécier les bonnes choses. Et la

17:38

deuxième raison, c'est que

17:40

quand j'ai démarré dans la brasserie française,

17:43

ma mission était de redorer

17:44

l'image de la bière et de faire en sorte que

17:46

les médias parlent de la bière. Donc c'est assez marrant,

17:48

parce qu'évidemment, aujourd'hui, il y a quand même beaucoup

17:50

de gens qui ne peuvent pas imaginer une seconde que ce soit

17:52

possible une situation pareille.

17:54

Mais c'était vrai. Et donc

17:56

ma stratégie a été de dire aux brasseries

17:58

présentes à l'époque

17:59

pour lesquelles je travaillais,

18:02

de remettre la bière au centre de la table.

18:05

Et donc de travailler avec des chefs

18:06

et de solliciter des chefs

18:08

pour travailler sur les accords et sur

18:10

la bière en général. Et c'est comme ça que je suis

18:12

tombée à la fois, en même temps,

18:15

dans la marmite de bière et dans

18:16

la marmite de cuisinier.

18:18

Est-ce qu'on peut parler de bière gastronomique ?

18:20

Bien sûr, il y a des bières qui sont prêtes

18:22

bien sûr, plus à la gastronomie,

18:24

que d'autres.

18:26

J'aime beaucoup utiliser le terme de bière

18:28

gastronomique, même pour un sandwich,

18:31

d'ailleurs.

18:32

Donc la bière à table, c'est

18:34

une seconde nature pour moi, en fait.

18:36

J'ai un côté

18:38

militante aussi à ce niveau-là,

18:40

parce que j'entends encore

18:42

tellement, tellement, tellement de fois la phrase

18:44

« Ah bon ? On peut manger avec de la bière ? »

18:47

Autre chose qu'une choucroute.

18:50

À chaque fois, je suis toujours étonnée.

18:52

Eh bien oui, vous n'avez jamais mangé

18:54

avec de la bière ? Ben oui, une choucroute.

18:56

Voilà, effectivement, c'est toujours ça.

18:58

Mais alors, vous allez voir.

19:00

Vous allez voir. Mais ne serait-ce que les fromages.

19:02

On va commencer par les fromages.

19:03

On va d'abord piocher un deuxième mot. On va rester sur

19:06

la première boîte. Alors, je pioche.

19:08

Je remue les petits papiers comme si ça allait changer

19:10

quelque chose.

19:13

Je rappelle

19:14

qu'on a pioché le premier mot, c'était citron.

19:16

Alors là, c'est trop drôle.

19:18

Je pioche le mot fromage.

19:20

J'avais prévenu. J'avais prévenu

19:22

qu'il y avait de la magie dans ces boîtes.

19:24

C'est hallucinant. Petite fille de fromager.

19:26

Donc, le fromage,

19:28

c'est dans mes gènes.

19:31

C'est une passion

19:32

absolue.

19:34

Et c'est pour ça que

19:35

bière et fromage, fromage et bière, pour moi,

19:38

c'est le graal, en fait.

19:40

C'est trouver toujours autant de...

19:42

On a tellement de fromage,

19:44

on a tellement de bière, c'est un...

19:46

C'est presque

19:48

une vie entière

19:50

ne suffirait pas, de toute façon.

19:51

Un accord ?

19:56

Je suis désolée

19:57

de reparler de ma franche comté, mais le comté

19:59

avec

20:02

notamment une bière fumée,

20:04

c'est pour moi

20:05

l'accord le plus magique qui soit.

20:08

L'accord le plus

20:09

intemporel qui soit, c'est-à-dire

20:11

que partout,

20:13

on peut trouver du comté

20:15

et des bières fumées. Après,

20:17

tout dépend du comté, de l'affinage,

20:19

de la saison, tout dépend après des bières fumées.

20:21

Elles vont être fumées beaucoup,

20:23

très, normalement, faiblement.

20:26

Voilà. Donc, c'est pas forcément

20:27

tout de suite 100% réussi.

20:29

Il faut que ça tombe sur le

20:32

bon affinage et la bonne bière.

20:33

Oui, il n'y a pas un affinage. Il faut vraiment

20:35

qu'il y ait un accord entre l'affinage

20:38

et le fumé. Qu'est-ce qu'on appelle

20:39

une bière fumée ?

20:41

Une bière fumée, c'est une bière avec

20:43

une recette qui comprend

20:45

des maltes, un ajout de

20:47

maltes fumées. Donc, ces maltes, ils ont été

20:49

fumées généralement au bois de haie.

20:51

Ils peuvent être, en principe,

20:53

majoritairement, ils peuvent

20:55

également être fumées avec d'autres essences de bois.

20:58

Ça donne,

20:59

en général, des

21:01

arômes qui font penser à la charcuterie,

21:04

au bacon, à la charcuterie,

21:06

à la saucisse fumée, tout simplement,

21:09

du Jura.

21:10

Et on est sur des arômes qui sont

21:11

également très évocateurs

21:14

de l'automne, de l'hiver,

21:16

et donc des

21:17

nourritures

21:21

chaleureuses,

21:21

on va dire ça comme ça,

21:23

réconfortantes, plutôt.

21:25

Voilà, donc, il me vient tout de suite,

21:27

là, c'est aussi du fromage,

21:29

il me vient tout de suite, évidemment, l'association

21:31

bière fumée et raclette, évidemment, bien sûr.

21:34

Ok. Bière fumée, alors moi, je pensais

21:35

à de la tourbe, au début.

21:37

Oui, alors, la bière,

21:39

les maltes peuvent également être fumées à la tourbe,

21:42

donc on appelle ça des maltes

21:43

tourbées, à ce moment-là. D'accord, ok.

21:45

Et on n'a pas les mêmes arômes

21:47

et les mêmes goûts sur des bières

21:49

tourbées que des bières fumées, oui.

21:51

Quel accord, comme vous savez,

21:51

dirais-tu pour initier les gens

21:53

au magnifique univers de l'accord des bières

21:55

et des mets ? Ah, excellent.

21:58

Excellente question.

21:59

Je partirais toujours de ce

22:01

qu'ils aiment. Ok. Est-ce que vous

22:03

aimez plutôt le chocolat

22:05

ou est-ce que vous aimez plutôt

22:06

les huîtres ? Vous parliez des huîtres tout à l'heure.

22:09

Est-ce que vous aimez plutôt, vous êtes plutôt

22:11

viande,

22:13

poisson, légumes ? Enfin, voilà.

22:15

Donc, je partirais déjà de ce qu'ils aiment,

22:17

de ce qu'ils ont envie d'aimer. Et à partir

22:19

de là, on va tout de suite,

22:20

explorer,

22:24

finalement, tous les possibles

22:25

qu'il peut y avoir sur le plat

22:27

en question ou le produit en question.

22:29

Le produit en tant que tel, il faut que le produit parle,

22:31

déjà. Et puis,

22:33

il y a aussi une autre façon de procéder,

22:36

ça dépend des saisons.

22:37

Là, tout de suite,

22:39

en automne, donc, on est sur

22:41

les butternuts, les petits marrons,

22:44

ce genre de choses. On est sur les champignons,

22:46

donc, évidemment qu'on va avoir des accords

22:48

tout de suite qui vont s'imposer.

22:50

Le gibier.

22:50

Le gibier, aussi, bien sûr.

22:52

Je pense à un article de Mordu, c'est pour ça, excuse-moi.

22:56

On évoque,

22:57

j'ai pu avoir un accord avec une gueuse.

22:59

Oui, alors, bien sûr, avec

23:00

notamment une gueuse et puis aussi

23:02

cette bière

23:04

un petit peu aigre-douce qui va si bien

23:06

avec le gibier et même les terrines de gibier,

23:09

les saucissons de gibier, etc.

23:11

C'est ce qu'on appelle en Belgique

23:13

la rouge des Flandres et qu'on va

23:14

appeler également comme ça en France,

23:17

mais c'est généralement plutôt

23:18

appelé avec une appellation.

23:20

Appellation plutôt francisée, on va dire.

23:23

Donc, il y a

23:25

plusieurs appellations possibles, mais moi, j'appelle ça

23:26

plutôt des bières aigre-douce, quoi, en fait.

23:28

C'est quoi le principe de fabrication d'une bière

23:30

aigre-douce ? Alors, il y en a plusieurs.

23:32

Il y en a plusieurs, selon qu'on se situe

23:34

en Flandre ou en France ou

23:36

même en Angleterre. Donc, c'est le principe d'avoir une bière

23:38

qui est jeune et qui est assemblée avec une bière

23:40

vieillie, en barrique.

23:43

Et généralement, cette bière vieillie

23:44

en barrique va avoir récupéré, si je peux

23:46

dire, toute la

23:48

richesse

23:51

gustative et aromatique

23:53

du bois,

23:55

du tonneau.

23:57

Donc, ces fameuses

23:58

à la fois levures indigènes

24:01

et puis ces tonalités

24:03

qui vont du

24:07

registre animal au registre

24:09

un peu lactique ou au registre

24:11

un peu beurré

24:12

ou au registre un peu aigre-douce, acétique.

24:15

Donc, c'est très, très varié.

24:17

Selon la méthode,

24:18

c'est une méthode de fabrication.

24:20

Je pense que je vais sortir avec une grande liste d'accords

24:22

de cette émission.

24:24

Sur le fromage, on a parlé

24:26

d'un accord raclette-comté.

24:28

Un souvenir d'un fromage ?

24:31

Alors, vraiment désolée, vraiment désolée,

24:33

mais je vais rester en Franche-Comté aussi.

24:34

Ah, mais il faut ! J'ai rien contre la Franche-Comté, au contraire.

24:37

Ah, ben c'est le Mont d'Or.

24:39

En plus, au moment

24:40

où nous faisons cette

24:42

émission, c'est la saison

24:44

du Mont d'Or. On est en plein dedans.

24:46

Donc, le Mont d'Or, c'est à la fois

24:48

c'est à la fois

24:50

comment dirais-je, extrêmement

24:52

fondant, très, très crémeux,

24:56

très,

24:56

un petit peu

24:58

gras, mais en tout cas, c'est surtout le mot fondant

25:00

qui me vient à l'esprit, avec cette

25:02

croûte, et puis cette...

25:04

quand tu racles la boîte

25:06

avec la petite cuillère, et que tu as

25:07

ces notes de résine,

25:09

résineuses de sapin, de sève,

25:12

t'es au milieu des sapins

25:14

des Jura, en mangeant

25:16

ce fromage. Et donc,

25:18

le Mont d'Or est pour moi

25:20

une poésie toute à l'heure.

25:23

Ce serait le

25:24

comment dire, le symbole

25:26

gastronomique du Jura ?

25:28

Non, peut-être pas ?

25:30

Oui, oui, oui, je pense qu'il y a une vraie...

25:33

En tout cas, il y a une part du Jura

25:34

dans chaque Mont d'Or.

25:36

Oui, c'est ça. Il y a beaucoup de

25:39

terroirs. Voilà, c'est ça, cette notion

25:40

de terroir. Il y a les sapins

25:42

qui sont présents, il y a

25:44

c'est très rustique aussi

25:46

en même temps, ce fromage.

25:48

Donc, quand on le mange,

25:50

on peut faire aussi la boîte chaude.

25:52

Je ne sais pas si vous connaissez la boîte chaude.

25:54

Oui, la boîte chaude, c'est extraordinaire.

25:56

On peut rappeler, effectivement, que le Mont d'Or

25:58

est un fromage quand même très souple.

25:59

Et donc, on le trouve principalement dans une boîte,

26:01

qui est vendue dans une boîte et qui a été

26:03

sanglée. Il y a une sangle d'épicéa autour

26:06

pour éviter qu'il s'enfuit.

26:09

Et alors,

26:10

c'est vrai qu'on le mange souvent chaud.

26:12

Je ne sais pas, il se mange

26:14

aussi froid.

26:15

Voilà, par chez nous, on le trouve beaucoup chaud.

26:18

Et c'est vrai que c'est délicieux.

26:20

Ce qui est intéressant avec le Mont d'Or,

26:21

déjà, et on l'a dit, il y a une saison

26:23

du Mont d'Or. Et moi, je trouve ça

26:25

important. Je trouve que ça fait partie peut-être d'un des combats

26:27

dans la gastronomie actuellement. Mais c'est de rappeler

26:29

qu'il y a des saisons. Il y a des saisons pour le fromage.

26:32

Il y a des saisons

26:33

pour le fromage de chèvre, en fait. Surtout, les chèvres

26:35

n'ont pas d'agneau tout le temps et n'ont pas du lait

26:37

tout le temps. Du fromage de chèvre tout le temps

26:39

dans un étalage, ce n'est pas normal. Ce n'est pas naturel.

26:42

Et justement, je trouve ça chouette

26:43

que le Mont d'Or ne soit autorisé à la vente que sur

26:45

une période parce qu'il correspond à

26:47

une période de collecte du lait

26:49

et on ne fait pas du Mont d'Or tout le temps. Et pour avoir

26:51

l'appellation de Mont d'Or, il ne peut pas être vendu. Je crois que c'est jusqu'au

26:53

15 mars. Je n'ai plus la date de départ. Je crois que c'est

26:55

15 octobre, 15 mars.

26:57

Et je trouve ça chouette

26:59

que justement, que ce Mont d'Or,

27:02

en plus d'être délicieux,

27:03

il véhicule aussi une

27:05

information vis-à-vis

27:07

de la nature, vis-à-vis du respect de la nature

27:09

et des saisons qui sont très, très importantes

27:11

qu'on a tendance à oublier. Les tomates

27:13

toute l'année, ça n'existe pas. Le fromage de chèvre

27:15

toute l'année, ça n'existe pas. Le Mont d'Or non plus.

27:17

Et c'est chouette. Il faut respecter les saisons.

27:20

Désolé pour ce petit aparté.

27:21

C'est important. Les fromages ont des saisons,

27:23

bien sûr, comme les légumes, comme les fruits.

27:26

Les fromages ont des saisons, bien sûr.

27:27

Et une recette de Mont d'Or. Comment

27:29

on mange le Mont d'Or ? Comment Elisabeth

27:31

Pierre mange le Mont d'Or ? Moi, je mange

27:33

le Mont d'Or. Je fais un petit trou

27:35

dedans. Je mets un peu de bière fumée. Je le passe au four.

27:39

Mais pas

27:39

forcément toujours comme ça aussi. Mais ça,

27:41

j'adore. De la bière fumée dedans.

27:43

Oui, oui. Chez nous, on nous dit qu'il faut

27:45

mettre du vin blanc. Bien sûr. Du Jura, ça marche

27:47

aussi. Mais bière fumée, ça marche aussi.

27:49

Ok. Et après, on...

27:52

Des bouts de pain, des pommes

27:53

de terre. Alors du pain, bien sûr. Un bon pain

27:55

avec une bonne croûte grillée

27:57

et puis des pommes de terre. Et tu verses

27:59

bien sûr ton Mont d'Or. Ou tu trempes

28:01

ta pomme de terre dans le Mont d'Or. Enfin, il y a plein de

28:03

techniques. On fait comme on veut, en fait.

28:05

Mais l'important, c'est qu'on se régale.

28:08

On reste, en fait, quand même

28:09

dans cette grande famille de la fermentation.

28:11

Le fromage, c'est de la fermentation.

28:12

La bière, c'est de la fermentation.

28:14

Le pain, c'est de la fermentation.

28:17

Beaucoup de choses sont liées à la

28:18

fermentation. On l'oublie

28:20

des fois, mais

28:21

c'est essentiel, en tout cas, dans le processus de fabrication.

28:25

C'est quelque chose

28:26

qu'on retrouve aussi beaucoup dans ton magazine.

28:28

Dans Mordu.

28:33

Est-ce qu'il y a des domaines,

28:34

je ne sais pas moi, de... Comment dire ?

28:36

Des plats ou de

28:38

fermentation que tu as découvert ou sur lequel tu as

28:40

aussi eu des coups de cœur qui sont peut-être moins connus

28:42

que le fromage,

28:44

le pain et la bière ?

28:47

En fait, il y a

28:48

énormément d'aliments qui sont fermentés.

28:50

La fermentation, c'est la base

28:52

même de notre

28:53

nourriture, de l'humanité,

28:57

quasiment, puisque c'est...

28:58

En fait, à la base, la fermentation, c'était

29:00

le moyen de conserver les aliments.

29:03

Donc, on a,

29:04

entre autres, mais c'était...

29:06

Comment ? C'était...

29:08

C'est un mot

29:11

qui n'est pas forcément...

29:12

Ce que je veux dire, c'est que c'est un mot

29:14

qui est un petit peu

29:15

réducteur dans la façon dont les gens

29:18

l'appréhendent quand on entend le mot fermentation.

29:22

Un peu moins aujourd'hui

29:23

parce qu'il y a de plus en plus

29:24

justement de personnes

29:25

qui militent et qui travaillent

29:28

et qui parlent de la fermentation.

29:31

Dans ma revue, tu disais très

29:32

justement que j'en parle beaucoup parce que

29:34

il y a ce triptyque pain-bière-fromage

29:36

qui, pour moi, est vraiment la base,

29:38

le fil directeur du magazine.

29:40

Mais au-delà,

29:42

une experte de la fermentation qui est coréenne

29:45

qui écrit dans Mordu

29:46

et qui traite

29:48

de ce qu'est la fermentation.

29:51

Et je me souviens d'un article qu'elle a écrit l'année

29:52

dernière qui se titre,

29:55

avec un titre qui me parle énormément

29:56

et qui peut-être résume ce mot fermentation,

29:59

c'est « Il fait bon de vieillir en automne ».

30:02

Alors, j'invite

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les auditeurs à se procurer ce numéro

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de Mordu d'automne 2023 qui est juste

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énorme parce que cet article est fantastique.

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Il dit tout.

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Elle explique la connexion entre le mot humus

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et le mot homme.

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C'est la même racine, humus et homme.

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Donc, c'est la terre.

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J'irai me replonger dans ce numéro.

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On parle de fermentation.

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On a un plat fermenté, peut-être ?

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Le kimchi.

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Le kimchi, OK.

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C'est ce qui me vient.

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Mais il y a aussi, bien sûr, le chou,

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tous les choux fermentés, entre guillemets,

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de culture culinaire française.

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Donc, on a parlé tout à l'heure de la soupe.

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Mais on oublie que la choucroute,

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c'est du chou fermenté.

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Bien sûr que c'est du chou fermenté.

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Le premier chou fermenté pour nous,

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c'est la choucroute.

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Oui, oui.

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Et c'est alors tout ce principe de fermentation aussi.

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C'est intéressant.

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C'est de ne pas oublier qu'effectivement,

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la fermentation, elle était là aussi

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pour conserver les aliments.

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Typiquement, en gros, on élève une culture,

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une levure qui vont se développer

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et qui vont occuper le terrain.

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En fait, les bactéries, les aliments ont horreur du vide.

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C'est-à-dire que si on désinfecte

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complètement, c'est là où on risque le plus

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d'avoir une infection.

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C'est le principe, malheureusement,

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des maladies à l'hôpital.

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En fait, tout est désinfecté.

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Et c'est là où on retrouve des staphylococques dorés

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qui vont se développer.

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Des staphylococques dorés, il y en a partout.

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Il y en a dans le lait.

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Il y en a dans les prairies.

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Chez nous, il y en a partout.

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Mais en fait, ils ne se développent pas

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parce qu'il y a des bonnes bactéries

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qui occupent la place.

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Voilà.

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Mais c'est important aussi.

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Effectivement, bactéries sont très connotées

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de manière péjorative.

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Alors qu'il y a plein de bonnes bactéries

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qui sont très importantes pour l'humain.

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Voilà.

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On pourra en parler des heures et des heures

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de tout ce domaine-là.

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J'avais envie aussi de parler,

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peut-être juste un point sur la fermentation.

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La notion de...

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On parlait du pain, de la bière

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et évidemment du fromage.

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Mais pain et bière, c'est les deux versants

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d'une même levure,

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d'une même famille de levure.

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C'est Révisiae qui est en fait

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ce qu'on appelle le pain liquide.

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C'est la bière.

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Et le pain solide, c'est évidemment le pain.

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Et on...

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On a aujourd'hui une connexion

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de plus en plus importante,

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et ça me fait vraiment plaisir,

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entre les boulangers et les brasseries.

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Les brasseurs.

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Donc les boulangers, les productrices de pain

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et les brasseuses et les brasseurs.

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Avec des bières au pain,

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avec également des bières avec des levures de boulanger.

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Et puis évidemment, bien sûr,

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des pains faits avec des trèches de brasserie.

32:33

Oui, c'est vrai.

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Voilà. Donc c'est deux univers

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qui sont intimement liés

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au-delà de la fermentation.

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Le temps file

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et on va piocher un mot dans la deuxième boîte.

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C'est l'heure d'aller dans la deuxième boîte.

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Voyons.

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Donc on a eu le citron.

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On a eu le fromage.

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Et donc la deuxième boîte

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qui est plus liée sur la gastronomie,

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les techniques de cuisine, les saveurs.

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Oh là là. Jus et sauce.

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Ouais, c'est génial.

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Jus et sauce.

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Waouh. Alors jus et sauce.

33:07

Déjà, c'est les liants.

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C'est les liants.

33:10

Évidemment, dans les recettes.

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Mais au-delà de la cuisine,

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j'ai envie de dire

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quel est finalement l'atout des bières

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dans les jus et les sauces, finalement.

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Parce que je ne suis peut-être pas forcément

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la mieux placée pour parler des jus et des sauces.

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Mais en tout cas, des jus et des sauces

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avec la bière, oui, peut-être.

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C'est plus mon domaine.

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Moi, j'aime beaucoup les mijotés,

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tout ce qui va être dans les plats mijotés.

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tout ce qui va être dans les plats mijotés.

33:39

tout ce qui va être dans les plats mijotés.

33:40

Donc, les cuissons lentes

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avec des bières qui vont aider, justement,

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qui vont renforcer cette caramélisation,

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ce côté un petit peu caramel, voilà.

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Et qui, au final, va aussi apporter,

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contribuer à la saveur umami,

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au final, dans les sauces.

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Donc, je n'ai pas de sauce qui me vient tout de suite.

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Mais c'est vraiment des choses qui vont être

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en cuisson lente, bénéficier de bières

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qui vont être plutôt avec des maltes

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caramélisées, grillées, voire torréfiées.

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Moi, je vais me permettre la carbonade.

34:21

Bien sûr.

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La carbonade flamande.

34:23

Bien sûr.

34:24

La carbonade.

34:25

Là, je pense qu'on y est.

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On retrouve l'umami dans la carbonade ?

34:28

Bien sûr.

34:29

Complètement ?

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Bien sûr.

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C'est un ensemble, l'umami.

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Il y en a qui disent effectivement

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que ça peut être aussi une sorte de symbiose

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de l'ensemble des saveurs.

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Je trouve que c'est vraiment

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une saveur à part entière

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parce qu'elle contribue à ce côté tapissant

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dans le palais.

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Elle donne ce côté un peu confort,

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un peu voluptueux,

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on va dire ça comme ça.

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En tout cas, surtout tapissant.

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Il y a une certaine épaisseur aussi dans l'umami.

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Donc, c'est toutes ces sauces

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qui sont faites avec des bières et la carbonade.

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Et bien sûr, la viande qui est fondante,

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avec cette cuisson lente.

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Alors, c'est vrai qu'on parle des accords

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de la bière avec les plats.

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On parle aussi de l'accord du plat avec la bière.

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Le chemin est différent.

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Et on parle aussi de la bière dans le plat.

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Effectivement.

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On cite la carbonade.

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Est-ce qu'il y a un autre plat

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dans lequel on retrouve de la bière pour la cuisine ?

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Alors, j'aurais du mal à en choisir un

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parce qu'en cuisine, c'est une tentation.

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C'est une tentation quotidienne d'utiliser la bière en cuisine.

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Je pense notamment tout de suite à des réductions.

35:44

Par exemple, tu fais griller un produit,

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que ce soit un poisson ou de la viande.

35:52

Voilà, pour déglacer, par exemple.

35:55

Pour déglacer, tu vas utiliser selon la viande

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ou le produit que tu as fait griller,

35:59

tu vas utiliser une bière différente.

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Je pense tout de suite à, par exemple,

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des foies de volaille, par exemple.

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C'est tout bête, une salade de foie de volaille.

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Là, tout de suite, tu as envie de déglacer ta poêle.

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Tu utilises, par exemple, une rouge des Flandres

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ou une bière à la griotte

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ou une bière à... comment...

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Je dis griotte, mais ça peut être cerise.

36:21

Enfin, oui, une cerise.

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Ou une bière également ambrée, caramélisée

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va faire l'affaire aussi.

36:29

Et ça va se mêler au sucre de la...

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de la cuisson de la viande.

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Et ça apporte un petit truc en plus

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au niveau aromatique, au niveau texture aussi,

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au niveau de la sensation en bouche.

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Voilà, méthode d'utilisation.

36:52

Là, tout de suite, il y a déglaçage.

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Voilà, par exemple.

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Donc, on a parlé des sauces.

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Il y a évidemment, bien sûr, les réductions aussi.

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Il y a, par exemple, en pâtisserie, tu vas utiliser,

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tu vas faire des imbibages avec de la bière.

37:04

Alors, le baba au rhum, moi, c'est le baba au rhum.

37:06

À la bière, évidemment.

37:08

Bon, il ne faut pas me lancer sur la pâtisserie.

37:11

Là, c'est un vaste sujet.

37:13

On n'a pas trop parlé de la pâtisserie.

37:15

Moi, il y a un autre sujet aussi que j'aurais aimé aborder.

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On le voit aussi, c'est un sujet qui est abordé

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de plus en plus dans Mordu aussi.

37:22

C'est toute la partie cidre, cidre et poiret.

37:25

Et comment ça se passe entre la bière, le cidre, le poiret ?

37:30

Est-ce que tu as...

37:32

Quel est ton regard sur ça aussi ?

37:34

On sent actuellement un mouvement,

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je trouve aussi, autour du cidre et du poiret.

37:39

J'ai eu la chance de recevoir quelqu'un,

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une productrice vendéenne qui s'est lancée aussi

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dans le cidre et le poiret en Vendée.

37:45

Et c'est pareil, je trouve.

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Alors, le travail est différent

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parce que le verger, il est là toute l'année.

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Le brassage, c'est différent.

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On reçoit le malt qui a un travail plus en brasserie.

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Voilà.

37:57

Mais toi, ta position par rapport au cidre,

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aujourd'hui, c'est quelque chose que tu affectionnes,

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que tu défends aussi ?

38:03

Totalement.

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Alors, d'abord, c'est également, bien sûr,

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que les poires sont fermentées

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avec une variété de pommes extrêmement différente

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et bien évidemment d'autres fruits que la pomme.

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Et à tel point qu'il y a une rubrique

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Cidre dans Mordu

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qui est tenue par Dominique Hutin,

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donc chroniqueur bien connu.

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Et on va profiter de ce savoir-faire,

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de cette connaissance liée au cidre

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pour justement ouvrir les champs de dégustation

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parce que j'ai juste, sur le cidre,

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envie de témoigner

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d'une dégustation que nous avons faite,

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Dominique et moi, sur les cidres artisanaux,

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les cidres de ferme

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et des lambics.

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Et en fait, c'est très très très proche,

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les deux.

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Et à l'aveugle,

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c'est extrêmement difficile sur certains produits

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de déceler si c'est un lambic

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ou si c'est un cidre.

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Donc on va entendre parler du cidre et du poiret.

38:58

Bien sûr.

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Et des femmes et des hommes qui produisent.

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Bien sûr.

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Dans la deuxième boîte.

39:06

Toujours dans la deuxième boîte.

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On a eu les sauces.

39:10

C'est un sujet qui touche beaucoup

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les cuisiniers. Dès qu'on parle des sauces,

39:14

les réductions...

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J'adore le mot que j'ai...

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Le mot que j'ai pioché, c'est le mot

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apéritif. Alors vraiment,

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ça c'est incroyable parce que

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l'apéritif ne se conçoit absolument pas

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sans bière, évidemment,

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à mon sens.

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C'est-à-dire que...

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Oui, c'est vrai que quand on parle apéritif, on pense souvent

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bière. Bien sûr.

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Il faut revenir juste à l'étymologie du mot apéritif.

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C'est quand même ce qui met en appétit,

39:40

ce qui ouvre l'appétit.

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Le mot apéritif et appétit, d'ailleurs,

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est assez proche. C'est marrant parce que l'apéritif

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ouvre l'appétit. Et la bière

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a cette phénoménale

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caractéristique,

39:56

enfin, capacité

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d'ouvrir l'appétit.

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Alors un apéritif idéal

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immédiatement comme ça, évidemment,

40:04

on pense à

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une pils

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qui est à la fois équilibre

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sur l'amertume et la céréale

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et très rafraîchissante et légère.

40:14

Un petit mot sur la pils ?

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La pils, c'est un peu

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mon style préféré, finalement.

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La pils, c'est peut-être le style

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de bière qu'on a le plus sur la planète,

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mais qui est peut-être un petit peu

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dénaturé de par son

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amertume qui est quelquefois

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extrêmement peu présente.

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Une pils, ça doit être une bière amère.

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Le mot vient de la ville de Pilsen

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en République Tchèque.

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En 1842,

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c'est la première bière blonde

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de fermentation basse

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qui a été créée.

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Et la

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caractéristique, c'est une bière

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sèche,

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amère, céréalière, endiable,

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puisqu'au niveau aromatique, on a des

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effluves de miel, de baguette de pain,

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de mie de pain, des choses comme ça.

41:00

C'est indispensable

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d'avoir une pils à l'apéritif parce que

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c'est léger.

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Il y a énormément

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de choses qui sont

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à marier avec la pils, mais

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au-delà de l'apéritif avec la pils,

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on a aussi

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la capacité

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de penser à quelle

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bière on va mettre avec quel

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type d'apéritif qu'on va proposer. Je pense

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tout de suite aux olives noires et je ne peux pas résister

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à partager

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une expérience

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dont j'ai fait profiter

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quelques personnes dans un atelier la semaine dernière.

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Avec des olives noires,

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c'était une Black Eyed Peas.

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Une Black Eyed Peas, c'est quoi ?

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Ce n'est pas du tout des années

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lumières d'une pils, c'est une bière noire.

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Autant la pils est blonde,

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autant la Black Eyed Peas

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est noire.

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C'est une bière très amère également.

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Torréfaction plus amertume

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avec les olives noires, c'est une splendeur.

41:56

Ça aussi, c'est très bon

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à l'apéritif.

42:00

On ne va pas forcément

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avoir des

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choses très

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arrêtées sur l'apéritif.

42:08

On a un champ de choix

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possible pour l'apéritif

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en bière et en produits

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qui est là aussi énorme.

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Mais j'ai quand même une affection

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particulière pour

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la pils avec

42:22

ça peut être

42:24

moi j'aime beaucoup les petits légumes

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fermentés

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par exemple.

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Petits pickles

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de choux fleurs, de courgettes,

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avec une pils ça marche très bien.

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Comment t'es venue l'idée

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de créer le magazine Mordu ?

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Alors l'idée de créer

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le magazine Mordu,

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c'était un petit peu de la même façon

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que j'ai commencé à écrire des livres.

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C'était un peu le même type de contexte.

42:50

J'étais en train

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d'assister

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à un marathon de bière

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en Belgique

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et je parlais avec quelqu'un qui avait

43:00

créé le magazine Belgian Beer & Food

43:02

à l'époque.

43:04

Et je lui disais mais pourquoi on ne pourrait pas

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se magasiner en français ?

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Et il m'a dit oui tu crois ?

43:10

Et j'ai dit bah oui pourquoi pas.

43:12

Allez on a embarqué et puis lui

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il a quitté l'aventure très très vite après

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et moi j'ai racheté le magazine

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et j'ai repris.

43:20

Et ce magazine je l'avais appelé donc

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Bière Aimée au pluriel

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et je trouvais qu'il y avait

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un petit peu

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ça enfermait d'une certaine manière

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tout le champ des possibles

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au niveau éditorial, au niveau rédactionnel.

43:34

Je préfère ouvrir la bière

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à tout ce qui peut être

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autour d'elle et la mettre au centre

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de tout finalement.

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J'aime bien

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la notion de mordre dans la vie

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il y a cette notion de croquer aussi

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quand on est mordu de quelque chose

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ça veut dire ce que ça veut dire.

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Donc j'ai trouvé ce mot

43:54

ça résumait bien

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l'esprit

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dans lequel je voulais travailler

44:00

cette revue, ce magazine

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et la bière est

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le fil rouge

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mais pas que.

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C'est vrai qu'on peut le lire

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sur les derniers

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on a parlé de tout l'univers

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de la fermentation,

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de la gastronomie, des producteurs

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ça permet aussi d'ouvrir

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le champ

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le spectre des sujets évoqués

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dans le magazine.

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Et toujours des sujets de saison

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les produits proposés

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notamment Sonia Esgulian

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qui est une auteure prolifique

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sur le sujet

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qui nous fait bénéficier de ses recettes incroyables

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mais c'est un magazine

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qui est à la fois intemporel

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parce qu'il touche à des sujets permanents

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mais temporel

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parce qu'il est à chaque fois centré

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sur les produits de saison.

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Exactement.

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J'ai une dernière question

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que je pose à tous les invités

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tu es au restaurant, le menu de tes rêves

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tu es en salle, en cuisine

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une brigade prête à confectionner

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une entrée, un plat, un dessert ?

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Je vais peut-être me répéter

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mais en entrée c'est les huîtres et la bière

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un plateau d'huîtres

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une assiette d'huîtres

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un plateau de fruits de mer

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n'importe ce qui vient de la mer

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en entrée c'est vraiment

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les produits de la mer tout de suite

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les huîtres particulièrement.

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Avec une gosée ?

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Avec une gosée ou avec une pils

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ou avec une weizen, une bière de blé un peu citronnée

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ou même avec une rouge des Flandres

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une aigre douce

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qui va remplacer même le petit pot d'échalote

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ou un stout

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ou un porter

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donc il y a tellement de possibilités

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ça dépend des huîtres.

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C'est peut-être pour ça ton amour de l'huître

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parce qu'en fait elle se marie bien avec beaucoup de bière.

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Oui ça dépend des huîtres aussi.

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En plat j'aurais tendance à aller

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quand même vers

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un plat

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hum

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j'aime beaucoup la volaille

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j'aime beaucoup

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les champignons donc j'irais

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vers

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vers

46:16

une volaille

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enfin une croûte aux champignons

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mais qui est agrémentée de volaille aussi

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donc pour faire un choix

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là comme ça

46:26

allez la croûte aux champignons

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alors la croûte aux champignons c'est en fait

46:30

hum

46:32

hum

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c'est crémeux

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parce qu'il y a beaucoup de crème

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les champignons de saison voilà

46:40

donc on va plutôt manger ça en automne

46:42

hum pas que non plus

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parce que quand on met des morilles

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ben on utilise quand même préférentiellement des morilles séchées

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donc on peut le faire un peu toute l'année

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et puis ce côté croûte ça veut dire que

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soit tu mets au bord de ton assiette

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une tranche de pain grillé

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juste sorti du

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du grill

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ou vraiment ce qu'on appelle

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la croûte en tant que telle

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c'est à dire ce feuilletage

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qui va enrober

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qui va entourer

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les champignons

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donc c'est un plat

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très

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gourmand

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très

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c'est un plat de mon enfance

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on l'accorde avec une bière ?

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bien sûr alors oui

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c'est vraiment

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tout de suite aller vers des choses un petit peu

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aussi combiner

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le côté souvenir

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moi j'aime bien

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j'en ai goûté en plus

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il n'y a pas très longtemps

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des bières au sapin

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voilà des bières au sapin

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c'est plus les Vosges

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il se trouve que c'était des bières Vosgiennes

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que j'ai goûté

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qui vont très très bien apporter ce petit

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côté résineux en plus

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à ce plat

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qui est

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à la fois crémeux

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avec des textures

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de champignons très variés

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mais ça peut être aussi

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tout simplement

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parce qu'il n'est pas facile de trouver une bière

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avec du sapin

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tout simplement une belle bière ambrée

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bien travaillée

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légèrement torréfiée

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pas sucrée du tout

48:20

pas sucrée du tout

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avec une petite amertume

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là tout de suite j'aurais envie

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d'une biteur mais on n'en trouve pas en France

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avis aux brasseuses et aux brasseurs en France faites-nous

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des biteurs s'il vous plaît

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le message est passé

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il nous reste un dessert à choisir

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ah oui le dessert

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une pâtisserie autre chose

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alors

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hum

48:44

hum

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j'en ai tellement

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qui me viennent tout de suite

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il faut que je fasse un choix

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le riz au lait

48:54

alors le riz au lait

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c'est pareil c'est mon dessert de l'enfance

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hum c'est marrant hein parce que c'est

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j'avais tellement tellement de desserts qui me venaient là à l'esprit

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j'ai choisi le riz au lait

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le riz au lait c'est régressif

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c'est totalement

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totalement c'est un pouvoir

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de te ramener en enfance

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incroyable

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on note mais ça c'est pour tous les invités de saveurs

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c'est le cas aussi pour moi

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en fait l'enfance c'est quand même une partie très importante

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enfin dans la construction du palais

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il y a des marqueurs qui s'installent pendant l'enfance

49:24

qui sont là pour la vie

49:26

hum

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là où on voit

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où on note la puissance

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du souvenir gastronomique enfin aromatique

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le goût d'un riz au lait

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de notre enfance nous accompagnera toute notre vie

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et j'ajouterai que j'ai eu de la chance

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parce que j'en ai justement mangé

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il y a quelques jours

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c'était mon anniversaire

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et mon fils m'a fait une surprise

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il m'a fait du riz au lait il est pâtissier

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très bien on attend sa recette

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s'il veut nous envoyer sa recette

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il était magnifique son riz au lait

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il m'a vraiment transporté

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c'est rare quand même

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de réussir à rivaliser avec le riz au lait

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de l'enfance donc chapeau

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voilà très bien on arrive à la fin de cet épisode

50:06

merci pour cet épisode

50:08

qui je l'espère donnera envie aux gens de découvrir

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la bière artisanale et ses accords

50:12

je rappelle que tu es auteur et rédactrice en chef

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du magazine Mordu ainsi que de

50:16

nombreux ouvrages sur la bière artisanale

50:18

et sa dégustation pour ceux qui souhaitent

50:20

s'abonner vous pouvez vous rendre sur mordumagazine.com

50:22

ou sur biérissima.com

50:24

pour tout ce qui touche à la formation

50:26

à l'expertise et au conseil

50:28

merci Elisabeth

50:30

merci beaucoup Lionel

50:32

je remercie également toutes les personnes qui m'ont aidé

50:34

à réaliser cette émission

50:36

vous pouvez suivre les aventures de Saveur sur les réseaux sociaux

50:38

on se donne rendez-vous dans un mois

50:40

et d'ici là je vous invite à vous plonger dans les épisodes précédents

50:42

si vous souhaitez soutenir ce programme

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vous pouvez laisser un commentaire sur les plateformes de podcast

50:46

et mettre 5 étoiles

50:48

je vous souhaite un bon appétit

50:50

de bons repas et de jolis plats

50:52

à bientôt