S01E06 - Mickey, the kitchen et l'huile d'olive
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S01E06 - Mickey, the kitchen et l'huile d'olive

Episode description

De la plonge au piano, les métiers de l’alimentation sont nombreux et tous complémentaires. On peut y arriver par différents chemins mais tous nécessitent une grande motivation et beaucoup de passion. Le bio, le local, le bon, ne sont pas réservés aux grands restaurants. Aujourd’hui, au-delà du goût, le consommateur est vigilant au choix et à la provenance des aliments. Quand il n’est pas derrière les platines, c’est derrière les fourneaux que se trouve notre invité. Aujourd’hui, c’est Mickey qui s’assoit à la table de Saveurs !

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De la plonge au piano, les métiers de l'alimentation sont nombreux et tous complémentaires.

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On peut y arriver par différents chemins, mais tous nécessitent une grande motivation

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et beaucoup de passion.

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Le bio, le local, le bon ne sont pas réservés aux grands restaurants.

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Aujourd'hui, au-delà du goût, le consommateur est vigilant au choix et à la provenance

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des aliments.

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Quand il n'est pas derrière les platines, c'est derrière les fourneaux que se trouve

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mon invité.

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Aujourd'hui, c'est Mickey qui s'assoit à la table de saveurs.

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Les sardines grillées au barbecue avec les amis? La branche de céleri dans le jus

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de tomate au Canada? L'accord de la cerise avec le poivre de Timut? Notre alimentation

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est source de nombreux souvenirs et d'émotions.

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Plongez dans les souvenirs gustatifs des invités, des mots, des aliments, des plats

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et des émotions.

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Une émission pour vous donner envie de passer à table ou au fourneau.

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Saveurs, à vos papilles, une émission qui vous fera saliver.

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Bonjour Mickey.

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Bonjour.

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Bienvenue chez Saveurs.

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Merci.

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Avant de piocher un premier mot dans les boîtes que tu as devant toi, j'ai une première

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question.

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Tu as occupé différents postes pendant ta carrière.

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Quelle est l'expérience qui t'a procuré le plus de plaisir et de satisfaction?

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Alors j'en ai deux.

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J'en ai deux.

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Si je peux en citer deux? Tu peux.

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Ma première expérience en fait qui m'a procuré tout un tas de sensations, c'est quand je

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reviens à la cuisine parce que j'ai fait un long break.

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Et en 2006, il m'a donné l'opportunité et la chance d'être second de cuisine à

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la Sierra Torride.

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Et je me retrouve avec deux patrons à l'époque qui sont Thomas et Gigi, pour ne pas les citer.

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Thomas me passe à l'entretien et me dit tu seras mon second de cuisine alors que ça

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faisait, je ne vais pas te dire de bêtises, quasiment dix ans que je n'avais pas remis

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les pieds en cuisine.

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Donc outre l'expérience de saisonnier en bord de mer que je ne connaissais pas, de

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travail des produits parce qu'à la Sierra Torride ils sont très attachés aux produits,

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de redécouvrir l'environnement et tout ce que comporte une cuisine professionnelle,

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ça ça a été une expérience marquante.

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Vraiment vraiment vraiment marquante.

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Voilà à tous les points de vue humainement, gustativement, voilà parce que pour moi la

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cuisine c'est un tout.

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C'est pas seulement gustatif ou olfactif, c'est vraiment un tout, il y a toute une

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aventure, on développera sûrement après.

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Et la deuxième expérience qui m'a super marqué, j'aurais pu parler de l'Angleterre

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qui m'a amené à la cuisine, mais je vais plutôt parler quand je me suis retrouvé

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second de cuisine à la Marée, à la Rochelle, parce que ça coordine si tu veux avec un

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changement de vie pour moi, à tous les niveaux, un nouveau départ, moi ce que j'appelle

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un nouveau départ dans ma vie et j'avais jamais vraiment travaillé de poisson et savoir

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travailler le poisson c'était un espèce de rêve pour moi parce que techniquement,

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vu que je suis autodidacte, je savais que ça allait m'apporter quelque chose mais

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je me lançais aussi dans un espèce de challenge parce que j'avais jamais vraiment travaillé

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le poisson et donc je me retrouve second de cuisine dans ce gros resto de poisson qui

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est quasi une institution à la Rochelle avec André, je pense qu'il y en a que deux,

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et donc où j'ai eu la chance de travailler avec Carlos, mon chef, qui m'a appris énormément

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énormément de choses et puis j'ai pu travailler du poisson frais, du poisson nob, du homard

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et ça a été un truc fou.

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C'est quoi un second de cuisine? Alors un second de cuisine pour l'avoir fait

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dans plein de styles de restaurants différents, alors moi je ne suis pas allé jusqu'aux

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étoilés, par contre tout ce qu'il y a en dessous j'ai fait.

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Alors un second de cuisine, ça peut être, moi je fonctionne à l'affect de toute façon,

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donc le peu de fois où j'ai eu des chefs avec qui je ne m'entendais pas, je ne suis

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pas resté.

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Donc déjà c'est une aventure humaine, c'est vrai que ça peut faire un peu poétique

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comme ça mais tu es obligé d'être en symbiose parce que tu vas être derrière

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ton chef et tu vas faire tout ce qu'il ne peut pas faire, tout ce qu'il n'a pas

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le temps de faire, donc tu vas diriger les équipes quand il n'est pas là, quand il

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est en congé, tu vas le seconder dans les commandes, dans les gestions de stock, dans

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l'élaboration de la carte éventuellement, en fait tu vas être derrière lui pour tout.

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En fait tu fais le même taf que lui, sauf pour quelques grandes décisions mais en général

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ça se passe bien humainement, il te concerte, c'est une espèce de symbiose, c'est un

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Bernard L'hermite un petit peu.

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C'est un binôme?

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Oui c'est un binôme, plus qu'un binôme je dirais, plus qu'un binôme parce que si

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les deux ne sont pas soudés, une équipe de cuisine, on appelle ça une brigade comme

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tu le sais et je pense que le nom a une vraie valeur.

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Tu parles de l'humain, est-ce que ça a changé la place de l'humain aujourd'hui dans la

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restauration?

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Alors c'est une question, c'est une vaste question, on peut prendre trois heures si

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ça ne te dérange pas parce qu'il y a un problème, il y a un gros problème en France

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en fait, enfin il n'y a pas vraiment de problème, je ne suis pas là pour décrier, mais en

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fait si tu veux la France est un pays où cuisinier est quand même un métier noble,

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en fait la nourriture en France c'est très très important, mais avant l'arrivée des

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shows télé, cuisinier était un métier, si tu n'étais pas étoilé, c'était un

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métier de bas étage.

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Moi je viens d'une époque où aller au LEP n'était pas terrible.

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Alors il y avait peut-être le chef et après on va dire oui tout le reste était peut-être

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moins tarisé.

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Ça dépend quel chef, ça dépend quel chef parce que moi je me rappelle maintenant on

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fait tout un truc sur les routiers, on vient de se rendre compte que c'est de la bonne

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cuisine maison parce qu'on y revient, mais dans les années 80-90 un chef de routier

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c'était personne, c'était personne alors que maintenant le moindre mec qui sait cuisiner,

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le moindre mec qui sait allier deux trois saveurs même chez lui avec quatre copains,

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tout de suite il va avoir de l'émerveillement, il va avoir du respect.

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Je pense que ça a fonctionné vachement avec l'avènement des shows télé qui malgré

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tous leurs défauts ont un peu repimpé, si je puis m'exprimer ainsi, l'image du chef.

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Et puis il y a eu le Covid.

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Je t'invite à écouter l'épisode avec Arnaud Acher où justement on fait un parallèle

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avec les émissions Top Chef, Master Chef et compagnie et l'influence que ça a pu avoir

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au niveau des élèves qui venaient frapper à la porte des écoles d'hôtellerie.

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Il y a vraiment eu un avant et un après.

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Il y a eu un pendant où beaucoup ont pensé aussi que, enfin voulaient devenir chef pour

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être une star.

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Alors je pense qu'on pourrait faire aussi des parallèles avec la musique, je pense

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que tu es bien placé pour avoir un peu les deux visions.

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Mais je pense que, et je te poserai la question plus tard sur ces deux activités, mais je

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trouve qu'on peut vite faire un parallèle si on fait ces activités là pour être

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une star, ce n'est pas bon.

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Ça ne marchera pas en fait.

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Il faut d'abord le faire par passion.

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Complètement.

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Et après, si on devient une star.

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Et qu'est-ce que c'est qu'une star? De toute façon, moi je ne pense pas que la

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cuisine a vocation à être starisée, mais ça c'est un autre problème.

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C'est comme dans la musique et c'est une perception des choses et de la vie.

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Moi la starification, je trouve que c'est complètement débile.

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Voilà, parenthèse mise à part, ce qu'il y a eu avec les émissions télé, c'est ce

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que j'appelle le syndrome Bruce Lee.

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C'est à dire que quand on était gamin, on regardait un film de Bruce Lee, on avait

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envie de faire du karaté.

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Donc voilà, la télé, elle véhicule ce message là.

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Et c'est clair que de l'autre côté, on ne disait pas le nombre d'heures que ça

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comporte, le travail qui était très, très dur, le travail chez soi que ça demande aussi.

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Parce que quand on est cuisinier, il faut goûter, il faut faire des essais, il faut

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s'exercer, il faut travailler énormément.

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En fait, dans tous les sens du terme, il faut réfléchir, il faut être calme, il faut

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savoir manager et du plongeur au chef cuisinier, tout ça doit être cohérent.

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Donc ça demande beaucoup, beaucoup de travail sur soi-même, humainement, gustativement.

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Il y a beaucoup de choses à faire pour être un bon cuisinier ou en tout cas, être à

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sa place dans une cuisine, peu importe le sort de cuisine que c'est.

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Très bien, je t'invite à piocher un premier mot dans la boîte qui est devant toi.

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Je le rappelle pour les auditeurs, l'invité a deux boîtes devant lui et pendant l'émission,

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il va être invité à piocher des mots.

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Et le premier mot?

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Oh, poivron! Alors ça me fait rire.

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Ça me fait rire parce que le poivron, pour moi, c'est un peu un légume de seconde

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vive, mais que j'apprécie particulièrement parce que j'ai des origines méditerranéennes,

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parce que mon papa est marié à une portugaise.

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Donc moi, j'ai tout plein de souvenirs avec le poivron, mais je dis que c'est un légume

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de seconde vie parce que j'ai autant de bons que de mauvais souvenirs avec le poivron.

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On va commencer par les bons.

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Alors les bons, c'est les poivrons marinés, rôtis, pelés, huiles d'olive, ail.

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Ça, c'est un souvenir gustatif.

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Tu vois, j'en bave juste d'en parler.

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Donc c'est la femme de mon père qui faisait ça.

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C'est les antipasti en Italie où on retrouve du poivron aussi.

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Et c'est aussi mon ex-belle-mère, Monique, à qui je lance un Big Up, qui faisait aussi

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des poivrons rôtis.

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Je ne sais pas comment elle faisait.

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J'ai essayé mille fois.

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Je n'arrive jamais à avoir ce goût.

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D'un autre côté, le poivron, c'est quand les gens en mettent dans certains restaurants,

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ils en mettent de partout.

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Et ça, c'est assez horrible.

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C'est le mauvais coulis de poivron qui va avec un poisson.

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J'ai toujours trouvé ça ignoble pour ma part.

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Et c'est un des légumes le plus cultivés sous serre et le plus pérave chimiquement

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possible.

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Les poivrons de supermarché, ce n'est juste pas possible.

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Donc c'est un légume que je m'attèle à faire pousser chez moi parce que je préfère

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le goût du poivron de chez moi.

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Et ça pousse bien?

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Ça pousse bien.

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Et alors, je ne sais pas s'il y a des gens qui le savent, mais ça hiverne.

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C'est à dire que moi, mon pied de poivron, je le déterre l'hiver, je le mets chez moi

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dans la maison et je le rempote en mai.

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Une fois que les seins de glace sont passés et donc d'année en année, là, ça fait

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ma troisième année, le poivron donne de plus en plus et la peau s'épaissit parce qu'un

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poivron de base est fin, que tu plantes comme ça ou même de semences anciennes.

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En fait, au départ, il a une peau très fine.

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On remarque que par rapport au poivron de supermarché, la peau est beaucoup plus fine

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et la peau qu'on enlève, puisque tu sais, elle est indigeste, la peau du poivron.

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Elle est beaucoup plus digeste sur des poivrons de jardin que sur des poivrons indus.

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Et donc, il te donne de plus en plus et ça s'entretient comme un arbre fruitier.

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Tu lui mets un petit coup de taille, tu le rempotes et ça repart.

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Donc, le poivron, c'est assez délire.

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Et puis, ça m'évoque aussi les mauvais Mexicains.

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Il y en a eu, si tu te rappelles, dans les années fin des années 90, début 2000, c'était

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une mode Tex-Mex, comme les burgers aujourd'hui.

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Tout le monde était Tex-Mex et le poivron était beaucoup moins cher qu'aujourd'hui.

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C'est un espèce de légume patate, on va dire, qui n'était pas très cher, qu'on

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pouvait acheter en quantité.

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Maintenant, tu es sur des 4-5 euros le kilo.

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C'est un truc de fou.

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Et voilà, tu allais manger dans un Tex-Mex, il y avait beaucoup de poivrons et en général,

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tu le rotais toute la nuit.

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Ce n'était pas terrible.

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Et le poivron, un poivron frais, c'est quand même beaucoup d'eau.

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Ça contient quand même, je pense, une bonne quantité d'eau.

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Et mal cuisiné, ça n'a pas beaucoup de goût.

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Il faut qu'il se passe quelque chose.

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De toute façon, il faut que ton poivron soit bon.

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Ou par exemple, pour ces fameux poivrons rôtis, c'est vrai qu'avec des poivrons lambda,

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si tu ne mets pas un ail de bonne qualité ou une bonne huile d'olive, tu vas avoir

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un truc un peu tasteless, un peu sans goût.

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D'un autre côté, quand ils sont bons, tu peux avoir des trucs très simples, mais

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extraordinaires dans une ratatouille.

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Si tes poivrons sont bons, ça peut faire quand même une bonne partie du taf, comme

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les autres légumes, j'entends.

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C'est un tout, ou le poivron farci, tout simplement.

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Un poivron farci et des petits farcis niçois, c'est excellent.

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Donne-nous quelques détails sur le farci niçois.

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Les petits farcis niçois, en fait, c'est des légumes méditerranéens farcis et dans

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une assiette, tu as une courgette, une tomate, un poivron.

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En général, c'est comme ça.

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Alors, les niçois vont peut-être m'en vouloir, mais c'est ce qu'on appelle les petits niçois.

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Et après, avec une farce à base de porc.

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Alors, à base de chair à saucisse, moi, je sais que j'aime bien mettre un tiers de bœuf

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pour le goût.

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Et en plus, tu as le gras de la chair à saucisse qui vient nourrir ton bœuf haché.

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Et puis après, herbes à bloc.

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Donc, si on fait des petits niçois, on va aller vers des herbes plutôt méditerranéennes.

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Moi, j'affectionne particulièrement le thym et le basilic.

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Moi, j'aime beaucoup les herbes en cuisine.

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J'aime beaucoup, beaucoup ça.

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Et donc, je vais mettre plein, plein d'herbes pour avoir une chair farcie, donc assez grasse

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avec la chair à saucisse, mais aussi avec un peu de fraîcheur grâce aux herbes.

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Je fais un parallèle parce que tu as parlé de l'accord du porc et du bœuf.

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Et ça me rappelle une discussion, et je pense que les gens qui écouteront le podcast se

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reconnaîtront.

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Dans la bolognaise, on a malheureusement tendance à avoir des bolognaises avec que du bœuf.

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Mais une bolognaise, un ragoût bolognaise, c'est trois viandes.

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Du veau, du porc et du bœuf.

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Je ne sais pas si ça fait partie de tes recettes.

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Exactement, je ne fais jamais une bolognaise pur bœuf.

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D'accord.

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Je mets toujours, alors le veau, c'est un petit peu plus compliqué pour des questions

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de moyens et professionnellement.

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Quand tu dis à ton patron, il me faut du veau haché pour la bolo, il s'en fout un

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peu.

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De l'autre côté, tu as des gens qui ne vont pas y faire forcément attention ou sinon

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il faut aller dans un bon rital.

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Mais moi, c'est toujours un tiers de chair à saucisse, on va dire non assaisonnée,

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qui va dans ma bolo.

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Parce que tu as le gras du porc qui nourrit et que ce soit pour des bolos ou pour des

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lasagnes, au niveau du moelleux de tes lasagnes, ça n'aura rien à voir si tu fais bœuf,

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même de très bonne qualité, qui est un peu plus sec.

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Et quand il sèche dans la tomate, en plus, ça te donne une espèce de consistance qui

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n'est pas dingue.

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Quand tu rajoutes un tiers de chair à saucisse, tu as ce gras du porc qui vient nourrir tout

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ça et c'est meilleur et vachement plus agréable.

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J'ai faim.

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Tu as commencé à en parler, mais est-ce qu'il y a des personnes qui t'ont vraiment

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influencé dans la cuisine, dans le cuisinier que tu es aujourd'hui?

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Ouais, pas que professionnellement.

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Il y a mon arrière-grand-mère maternelle, pas en premier, grand-mamie, ma mère va

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écouter ce podcast, donc elle va complètement savoir de quoi je parle.

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Ma grand-mère maternelle, Jeannine, ma grand-mère paternelle, qui était quasi italienne et

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qui avait vécu en plus en Tunisie pendant pas mal d'années, donc qui avait une espèce

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de culture gastronomique très métissée à base d'Italie, mais on pouvait retrouver

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les boulettes tunisiennes, on pouvait retrouver du cumin, on pouvait retrouver...

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Elle faisait un peu sa sauce, elle parlait français, mais il y avait toujours des mots

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d'italien, des fois un peu d'arabe dedans.

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Sa cuisine, elle ressemblait à ça.

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Et puis après, le seul et l'unique Thomas Bresson pour le côté professionnel, de la

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serratoride, qui m'a remis en selle sur les techniques, qui m'a redonné le goût du

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bœuf, même si j'avais quelques trucs et à qui je dois beaucoup aujourd'hui.

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Un plat qui t'a marqué vis-à-vis de tes grand-mères, si tu en as cité quelques-unes.

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Oui, mon arrière-grand-mère, grand-mamie, Josette de son prénom, qui faisait une escalope

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à la crème, j'ai jamais pu faire la même.

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Je ne sais pas comment elle se débrouillait.

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Elle achetait du veau d'excellente qualité, mais elle arrivait à faire sa crème marron

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parce qu'elle avait des vieilles casseroles en fonte où elle faisait là-dedans.

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En plus, elle faisait ça dans une espèce de cocotte, jamais à la poêle.

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Et elle sortait un jus avec la crème.

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Tu aurais mis quatre cuillères de fond de veau, ça ne pouvait pas être plus marron.

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Et elle, elle le faisait sans fond de veau.

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Et je n'ai jamais réussi à faire ce jus.

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Je me rappelle que j'étais tout petit, parce qu'elle est partie en 92.

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Donc quand je suis ça, je suis assez jeune.

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Et j'ai dans ma vie, j'ai toujours essayé de refaire les mêmes escalopes à la crème.

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Je n'y suis jamais arrivé.

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Et ce goût m'est resté à vie en tête.

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Je ne sais pas comment elle faisait.

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Alors, je sais qu'elle calotait parce que normalement, les gamelles en fonte, tu ne

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les laves pas.

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Tu dois les caloter.

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Tu dois leur passer un papier.

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Elles doivent garder leur espèce de tapissement naturel.

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À l'époque, ils y craignaient moins.

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Ils ne mettaient pas le fromage au frigo, ce qui n'est pas dénué de sens.

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Et donc, elle arrivait à sortir ce goût.

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Je n'y suis jamais arrivé.

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La place de la transmission, parce que là, on comprend bien que tu as ta grand-mère,

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ton construit, on va dire, d'un point de vue de la cuisine.

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Ça se passait comment? Tu étais en cuisine avec elle?

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Alors non, là, c'est plutôt des souvenirs de goût.

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Mais alors, par contre, la personne qui m'a transmise beaucoup, c'est le mari de ma maman

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qui est décédé.

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Mais il doit nous écouter de là-haut.

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Il s'appelait Michel, qui avait été un ancien restaurateur, qui lui, par contre,

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tous ses souvenirs que j'avais.

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Et quand je suis rentré en cuisine, en fait, il m'a tout replacé dans le contexte.

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C'est-à-dire que j'allais le week-end chez mes parents et je disais, tiens, j'ai envie

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de manger ça.

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Et donc, lui, automatiquement, il disait, on va le faire ensemble.

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Et avant que je reprenne la cuisine et après que j'ai repris la cuisine.

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Et c'est lui, si tu veux, qui a rassemblé un petit peu tout ça pour me canaliser, parce

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que je suis quelqu'un d'extrêmement éparpillé.

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Et c'est lui qui m'a remis au centre de tout ça, qui m'emmenait avec lui chez tel

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éleveur parce qu'il avait telle bonne pièce qu'il allait voir tel producteur sur le marché.

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Après, qui m'emmenait dans tel supermarché parce que ça leur arrive des fois parce qu'ils

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avaient tel produit qui venait de là, machin et tout.

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Et c'est lui qui m'a permis de rassembler tout ça.

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Et puis après, quand j'ai rencontré Thomas, ça a perpétué.

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Mais les souvenirs, si ma grand-mère italienne, j'ai des souvenirs parce que j'avais le droit

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de regarder un petit peu ce qu'elle faisait, parce qu'elle n'aimait pas trop qu'il y ait

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du monde avec elle.

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Donc, j'ai des souvenirs de ravioli, de cannelloni, de pâtes maison, de choses où je l'ai vu

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faire qui sont bien présents.

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Et par contre, à l'inverse, je ne sais pas pourquoi, j'ai une espèce de peur à chaque

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fois que je fais des pâtes maison.

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J'en fais très, très peu.

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Tu sens le regard?

18:46

Oui, je ne sais pas.

18:48

J'ai une espèce de peur.

18:49

De toute façon, moi, je ne suis pas quelqu'un de très risqué dans la vie et ça se retrouve

18:53

dans ma cuisine.

18:54

J'ai besoin de goûter, d'avoir vu mille fois avant de refaire parce que j'ai, je pense,

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une estime de moi-même qui n'est pas super haute et j'ai besoin d'avoir beaucoup de

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confiance.

19:05

Donc, il y a des trucs, les souvenirs les plus prégnants que j'ai au niveau de la visualisation

19:09

du goût et des recettes, c'est des trucs que j'ai le plus de mal à refaire, mais par

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contre, qui m'influencent dans ma cuisine de tous les jours, c'est certain.

19:15

Et aujourd'hui, toi, comment tu transmets cet héritage?

19:18

Alors moi, j'essaye de transmettre un petit peu aux enfants de ma compagne qui sont plus

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calés sur la transmission quand elle fait des gâteaux.

19:29

Ça les intéresse plus.

19:30

En ce qui concerne ma fille, j'ai essayé, mais bon, pour l'instant, ça ne l'intéresse

19:36

pas trop parce qu'elle est ado et tout.

19:38

Par contre, à chaque fois où j'ai rencontré des jeunes en cuisine, il y a eu cet effort

19:46

de transmission, mais pas seulement technique.

19:49

Par exemple, il y a quelqu'un qui m'a marqué aussi dans ma carrière qui s'appelle Michel

19:53

Pommier, qui était très souvent avec moi.

19:55

Donc maintenant, on se voit un peu moins parce qu'il habite ici.

19:57

Puis moi, on chante maritime.

19:58

Mais quand on se rencontre dans une grande chaîne, lui, il sort de pâtisserie et lui,

20:04

il va m'expliquer toutes les techniques autour des gâteaux.

20:07

Il va me montrer sa façon un peu technique de faire à manger et moi, je vais lui apprendre

20:11

toutes les astuces de briscard, de mec qui a été autodidacte.

20:15

Et tous les deux, on a pratiqué des heures et des heures.

20:18

Exactement.

20:19

Et tous les deux, donc, on a été entre parenthèses, les chefs de la Cantoche au BUD pendant deux

20:25

ans sur deux saisons d'été.

20:27

Et on avait tout monté nous-mêmes et ça a été un succès.

20:30

Je pense que c'était dû à ce binôme là, un côté technique, un côté foufou et une

20:35

entente parfaite.

20:36

Une symbiose, pour le redire.

20:39

Le temps file et c'est chouette, mais on a des mots à piocher et on va piocher.

20:42

J'ai envie d'aller piocher directement dans la deux.

20:45

Donc, le premier mot, c'était les poivrons.

20:46

Le deuxième mot dans la deuxième boîte.

20:49

Le deuxième mot, c'est le cuir.

20:51

Il n'était jamais sorti celui-là.

20:58

Alors, le cuir, ça fait partie des saveurs que des fois, on peut sentir dans des aliments.

21:04

Est-ce que l'odeur du cuir te fait penser à un plat, à un souvenir en lien avec la

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cuisine?

21:10

Alors, peut-être pas l'odeur.

21:12

L'odeur, si.

21:13

L'odeur, les saveurs, cette espèce de tannage, je vais le retrouver dans le vin.

21:18

Parce que comme tu le sais, je suis un amateur de vin.

21:21

J'eus aimé beaucoup ça.

21:23

Maintenant, je l'apprécie beaucoup plus.

21:25

Tu l'apprécies plus avec modération.

21:27

Ouais.

21:28

Et par contre, qui dit vin dit obligatoirement repas.

21:31

Moi, je bois rarement du vin sans manger.

21:34

En fait, c'est ma boisson de repas.

21:36

J'ai horreur de manger à l'eau.

21:38

Donc, qui dit cuir dit vin et dit forcément plat qui va avec.

21:42

Même si des fois, je m'en vais des standards.

21:46

Cuir aussi, ça va être la cuisson du bœuf.

21:47

Ça va être les odeurs qui vont venir sur un pot-au-feu.

21:54

Toutes ces viandes de caractère qui vont cuire très très longtemps au four.

22:00

Je suis un dingue de cuisson basse.

22:02

Et là, selon ce qu'on met, mais notamment dans le pot-au-feu, on va avoir des effluves

22:09

discrètes de cuir.

22:10

Et en travaillant le bœuf, il va y avoir une espèce d'association logique quand même.

22:15

Donc, pas l'odeur du cuir en lui-même parce que j'en porte très peu.

22:18

Par contre, cette image du cuir, beaucoup.

22:22

Ouais, cet ester.

22:25

Il y a plein de saveurs qu'on cite alors qu'on ne les a jamais mangées.

22:30

On dit ça goûte, ça sent l'acacia.

22:32

Personne ne mange des branches d'acacia.

22:34

C'est ça.

22:35

Mais en plus, moi, quand je cuisine ou quand j'apprends ou quand j'essaye d'imaginer,

22:40

moi, il faut forcément que j'ai des couleurs, des noms et des associations.

22:42

Moi, ce n'est pas de l'abstrait.

22:44

Je suis incapable de te repeindre une pièce en me disant le mur rouge.

22:47

Par contre, tu me parles de cuisine.

22:49

Tout de suite, ça se matérialise avec une couleur, un truc.

22:54

Tu vois ce que je veux dire? Par exemple, cuir.

22:58

Voilà donc pot-au-feu.

23:00

Donc je vais penser cuir.

23:01

Qu'est ce qui pourrait aller avant, après mon pot-au-feu?

23:06

Je ne sais pas.

23:08

Par exemple, le vert est un truc qui serait cristallin.

23:11

Il n'irait pas avec le cuir.

23:12

Pour moi, il me faudrait un truc brut, plus rocailleux.

23:15

Donc, que ce soit sur le vin ou sur l'entrée ou sur le dessert, on va essayer de se rapprocher

23:19

ou de la forêt ou du minéral.

23:22

Tu vois tout de suite, ça ne parle pas en tant que cuir, en tant que ce que sent une

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ceinture ou une pompe.

23:27

Mais dans l'imaginaire, ça serait présent.

23:30

Par contre, moi j'adore la viande.

23:32

C'est la discussion qu'on avait avec Julien Caviste.

23:37

Il a besoin de savoir le plat pour décider de l'accord avec le vin.

23:44

Et puis, la couleur des aliments vont jouer dans le choix du vin.

23:51

Un accord qui t'a marqué vin plat.

23:55

Tu t'es dit, wow, là, même si tu as dit que tu préférais accompagner tes plats avec

24:01

un bon verre de vin.

24:02

Mais des fois, il y a des plats où il se passe vraiment quelque chose.

24:05

En fait, ce n'est pas vraiment un plat.

24:08

C'est en fait la première fois où j'ai goûté le vin qui va être mon vin préféré,

24:14

qui est mon vin préféré.

24:15

Alors, c'est Seb, ne t'offusques pas.

24:19

Petit big up.

24:20

C'est la première fois que j'ai bu du pomard.

24:22

Moi, j'adore le pomard.

24:24

C'est un vin qui me rend fou, que je serais capable de boire de n'importe quelle année,

24:29

dans n'importe quelle année.

24:30

Je fais une fixette, en fait.

24:31

Et la première fois que mon père m'a fait goûter du Pommard, je me rappelle, c'était

24:35

avec un sanglier, du cuisseau de sanglier, avec une sauce très brune, vin rouge, si

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mes souvenirs sont bons.

24:49

J'étais très jeune, j'avais 15, 16 ans, et qui était accompagnée avec de la confiture

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de groseille et des pommes vapeur.

24:56

Et j'ai un souvenir.

24:58

Alors là, on parlait de cuir, justement, de forêt.

25:01

Et là, j'ai un espèce de truc qui s'est passé dans ma tête, qui suis un urbain, mais

25:07

qui a toujours été passionné de nature et de campagne.

25:09

Là, je ne sais pas, j'ai vu, je suis parti.

25:14

Et pourtant, j'avais 15, 16 ans et je me rappelle très bien, j'étais blasé de tout.

25:18

Enfin, voilà, j'étais ado.

25:19

Et quand mon père me dit tu veux goûter ce vin, j'ai mis la première fourchette de

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sanglier avec la confiture groseille qui avait fait ma belle-mère à l'époque maison.

25:28

Avec ce sanglier, cette sauce brune et ce verre de Pommard, je ne sais pas, mon palais,

25:33

il a dit c'est ça la vie.

25:34

Il y a eu une espèce de jouissance, mais sérieusement, sans...

25:39

Non, mais je pense que tous les auditeurs de Saveur peuvent le comprendre.

25:43

Ça m'a éclaté.

25:44

Ça m'a éclaté.

25:45

Alors après, j'ai d'autres souvenirs marquants, mais si tu veux, celui-là est vraiment le

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plus complet.

25:50

Et puis, le premier qui me revient comme ça, mais toujours associé à du vin.

25:54

Mes grands, mes grands souvenirs, mis à part cette escalope à la crème de mon arrière-grand-mère,

25:58

mes grands souvenirs de choses très, très bonnes où je me suis régalé, toujours accompagné

26:02

de vin à chaque fois que j'ai eu la chance de boire très, très bon.

26:06

Chacun a des goûts et des saveurs qui vont affectionner plus que d'autres.

26:10

On ne l'explique pas forcément.

26:13

C'est souvent lié un petit peu à l'héritage familial.

26:16

Voilà le sanglier, l'escalope à la crème.

26:23

Et ça reste quand même une interrogation.

26:26

Alors, je vais me confier aussi, mais avec mon frère, on est difficile tous les deux.

26:30

Et on ne mange pas la même chose.

26:31

On est difficile, mais pas sur les mêmes choses.

26:34

On a les mêmes parents.

26:35

On a mangé tous les deux à table.

26:37

Ça ne veut rien dire.

26:38

Voilà.

26:39

Et comment on pourrait l'expliquer?

26:40

Ça, c'est une question.

26:41

Moi, j'ai ma dernière soeur, par exemple.

26:44

Donc, j'ai deux soeurs, Julie et Déborah.

26:47

Ma dernière soeur, Déborah, qui est la plus jeune avec qui j'ai 13 ans d'écart.

26:51

On a été élevés dans le même foyer, donc avec mon père et ma belle-mère, parce que

26:54

les filles, ma belle-mère et leur mère.

26:56

Nous, avec Julie, on mange de tout.

26:58

On est hyper épicurien.

27:00

On aime tout et tout.

27:01

Déborah est supradifficile alors qu'elle a eu les mêmes menus que nous.

27:05

Même si moi, après, je suis parti de la maison.

27:07

Je sais à peu près ce que mange mon père.

27:08

Voilà, dans les familles, on a quand même à chaque fois une dizaine, une quinzaine

27:13

de plats qui reviennent très, très, très, très souvent.

27:16

Ce sont des classiques de famille, on va dire.

27:18

Notamment en France, on a des trucs le dimanche, des conneries comme ça, le gigot flageolet,

27:23

ces choses là.

27:24

C'est une question qui va arriver après, mais je te laisse finir avec ta soeur.

27:28

Voilà.

27:29

Et elle, elle aime pas grand chose, ma soeur.

27:31

C'est absolument fou.

27:33

Et aussi, j'ai par exemple ma fille qui n'aimait pas les pâtes jusqu'à il y a un an.

27:37

Je t'explique pour nous, pour moi, ce que ça représentait d'avoir mon enfant, alors

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que sa maman adore ça, qui n'aime pas les pâtes.

27:45

Je pense que c'est des choses incompréhensibles.

27:47

Après, ça dépend comment tu te comportes aussi.

27:49

Moi, je sais qu'il y a des aliments que j'aime pas.

27:52

Par contre, moi, je suis assez bon public, mais je vais toujours goûter chaque année

27:56

pour vérifier si j'aime ou j'aime pas.

27:58

Et le palais évolue avec l'âge.

28:00

Ouais.

28:01

Alors tu vois, ma soeur Déborah, elle, par exemple, elle est beaucoup plus arrêtée.

28:03

Ce qu'elle n'aime pas, elle n'aime pas.

28:05

Et elle ne va même pas chercher à chicane.

28:07

Moi, je suis passé pendant des années à côté de la tête de veau et des riz de veau.

28:13

C'est des choses maintenant qui me rendent absolument dingue parce qu'à force de me

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dire il faut que je regoutte, il faut que je regoutte.

28:19

On va reparler des riz de veau tout à l'heure aussi.

28:21

Ah yes.

28:22

Peut-être si j'oublie pas.

28:23

Qu'est ce qu'on mange le dimanche?

28:25

Qu'est ce que le plat du dimanche midi?

28:27

Le souvenir, si je te dis voilà, tu fermes les yeux et tu penses aux poulets frites,

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aux gigots flageolets et aux poulets frites.

28:35

Alors poulet frites est beaucoup ressorti pour l'avoir posé à mes invités aussi,

28:40

mais gigots flageolets, non, même si ça reste quand même.

28:43

Mon père adorait les flageolets à mon grand désespoir parce que moi, j'ai détesté

28:46

ça pendant pas mal d'années.

28:47

Maintenant, j'adore.

28:48

Mais tout ce qui était légumes secs, je ne kiffais pas trop.

28:53

Les légumineuses, c'est ce qu'on a.

28:55

Mais je me rappelle que oui, gigots d'agneau, flageolets.

28:59

C'est bon.

29:00

Beaucoup, beaucoup, beaucoup le dimanche.

29:01

Le jus du gigot qui coule dans les flageolets, c'est exceptionnel.

29:07

C'est magique quand même.

29:09

Puis le gigot d'agneau, c'est un truc de fou.

29:12

Je vois, j'ai la chance de bien connaître DJ Call, Stéphane, et il élève des moutons.

29:18

Et à chaque fois que je vais manger chez lui, il me demande ce que je veux manger.

29:21

Je lui dis tu cherches même pas.

29:23

Il sort des gigots d'agneau qu'il élève à côté de chez lui.

29:27

Mec, la dernière fois que je suis allé chez lui, j'en ai fait un cuisson lente.

29:31

Le machin a cuit 8 heures.

29:32

C'est indescriptible.

29:33

Oui, t'étais à genoux.

29:35

Mais c'est un truc de fou.

29:37

Ce jus naturel, comme tu dis, nous on le fait un peu rôtir, donc cuisson longtemps, avec

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du thym, de l'ail en chemise, tout ça.

29:45

Le jus qu'en ressort, la quintessence de juste trois éléments, un peu de gras, du

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thym et de l'ail.

29:50

Du bon gras.

29:51

Ouais.

29:52

Et juste ce qu'il faut de gras.

29:53

Mais de toute façon, la simplicité en cuisine pour moi, c'est la base.

29:58

Ça pourrait presque être le slogan de Saveur.

30:02

On parle à chaque fois de la simplicité.

30:04

C'est ce qu'il y a de plus dur, mais c'est ce qu'il y a de meilleur.

30:06

Et on peut faire un parallèle avec la musique aussi.

30:08

Je pense aussi.

30:09

Souvent, des fois, les gens en mettent beaucoup.

30:11

Pour moi, tout va de pair.

30:12

Des effets, des tranches, machin et tout.

30:13

Tout va de pair.

30:14

Et justement, alors, tu as toujours été un petit peu dans ces deux éléments-là.

30:18

Tu as alterné la cuisine et la musique.

30:20

Complètement.

30:21

Par contre, est-ce que ces deux professions sont complémentaires pour toi? Est-ce qu'il

30:24

y a une des professions qui a influencé sur l'autre?

30:26

Les deux.

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Les deux vont dans l'un et dans l'autre.

30:30

Et sur quel domaine?

30:33

En fait, les deux m'aident à avoir de la confiance dans l'un et dans l'autre.

30:39

Parce que je suis autodidacte dans les deux.

30:41

Moi, je ne sais pas jouer une ligne de basse.

30:42

Les deux, je me suis lancé comme ça parce que c'est ce qui me parlait le plus.

30:51

Et je me suis dit, on va voir.

30:52

Et puis, de toute façon, c'est ce que j'ai envie de faire.

30:54

Et par contre, la cuisine me sert beaucoup.

30:56

Par exemple, quand je discute comme en ce moment beaucoup avec Stéphane Call, dont

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on parle, puisque c'est mon alter ego et un de mes meilleurs potes.

31:04

Ou quand je discute avec des gens et que je discute de musique.

31:08

En fait, je leur fais souvent une analogie avec la cuisine pour leur expliquer les choses.

31:12

Je vais toujours prendre l'exemple de la cuisine.

31:16

Quand je vais parler à un DJ de son mix, quand je vais parler, par exemple, on vient

31:22

de créer un label.

31:23

Les gens me disent, oui, ça change quoi dans la vie? Je leur dis, voilà, pour moi,

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le label, c'est la veste de cuisinier.

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Donc, tu prends un cuisinier qui travaille en tee-shirt et tu prends un cuisinier qui

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travaille en veste.

31:34

À travail équivalent, il y en a toujours un qui va te dire, c'est meilleur ce que

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fait le mec avec la veste.

31:39

Voilà, je fais toujours ces parallèles là et c'est mes deux passions.

31:44

En fait, je ne peux pas passer un jour sans cuisiner ou sans écouter de musique.

31:50

C'est complètement impossible.

31:52

Donc, je suis incapable de déterminer qui fait l'un pour l'autre.

31:55

Le temps file et j'ai envie qu'on pioche d'autres mots.

31:57

Alors, on va retourner dans la première boîte, celle qui a le sticker.

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Je rappelle juste que tu as pioché poivron et tu as pioché cuir.

32:06

On a parlé d'un sanglier avec un pommard et d'un gigot d'agneau avec des flageolets.

32:13

Et le numéro 3? L'huile d'olive.

32:17

D'accord.

32:18

Alors, je dois avouer quelque chose.

32:21

Il commence à y avoir de la magie dans ces boîtes que je n'explique pas.

32:24

Je ne suis pas du tout quelqu'un en plus qui m'intéresse à tout ce qui est mystique

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ou quoi que ce soit.

32:31

Mais je dois avouer qu'au fil des épisodes, les boîtes font leur boulot.

32:37

Ah mais grave! Et qu'il y a des mots qui sortent.

32:39

Je vais te laisser parler de l'huile d'olive.

32:41

En tout cas, moi, te voyant piocher huile d'olive, ça me parle.

32:44

Oui, parce que pour moi déjà, c'est toute ma vie.

32:49

C'est toute ma vie parce que j'attache beaucoup d'importance à cette origine italienne qu'on

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a dans la famille du côté de mon père.

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J'y suis très attaché gustativement, mentalement.

33:00

Il paraît que j'ai des côtés très rital aussi.

33:01

C'est ce qu'on me dit.

33:02

Big up ma compagne.

33:04

Et l'huile d'olive, moi, c'est mon huile de tous les jours.

33:08

C'est pour tout.

33:09

C'est pour tout.

33:10

C'est pour tout.

33:11

En plus, j'ai la chance d'avoir un peu voyagé.

33:13

J'aime beaucoup l'Europe.

33:15

J'ai ma mère qui va en Grèce, va en Espagne.

33:19

Donc des huiles d'olive, j'en goûte.

33:20

En plus, c'est son délire.

33:21

Elle me ramène des trucs un peu spéciaux et tout.

33:24

Et moi, l'huile d'olive, tu me donnes une burrata, une tomate du jardin, un filet d'huile

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d'olive, sel, poivre.

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Moi, je suis le plus heureux du monde.

33:30

Quelques feuilles de basilic, je peux manger ça pendant six mois.

33:32

De toute façon, l'huile végétale, à part pour la mayo, la vinaigrette, je ne connais

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pas.

33:38

Je sais qu'il ne faut pas la faire chauffer patati patala.

33:42

Moi, je m'en fous absolument.

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Moi, quand je fais ma sauce tomate, c'est l'huile d'olive.

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Les oignons, ils fondent dedans parce qu'on ne les fait pas colorer.

33:52

Mais l'huile d'olive, c'est ma base.

33:55

Et puis, l'huile d'olive, c'est aussi intéressant que le pinard parce que tu te rends compte

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qu'il y a vraiment différentes qualités.

34:04

Et justement, on parlait du cuir.

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Il y a certaines huiles d'olive, quand elles ne sont pas bonnes, c'est le métal direct.

34:09

Tu n'as jamais mangé de métal, mais tu sais que ça a un goût métallique.

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Je n'ai jamais mangé un bout de voiture.

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Moi, ça me fait penser à un bout de carrosserie que je bouffe.

34:17

Les huiles d'olive, pas forcément les moins chères.

34:20

Il faut faire attention avec l'huile d'olive.

34:21

Ce n'est pas forcément la moins chère, la moins bonne.

34:24

Il faut se renseigner.

34:26

Il faut savoir que presser à froid, chers auditrices, chers auditeurs, c'est une grosse

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connerie parce qu'ils ne les pressent pas à chaud.

34:32

Il y a du marketing.

34:34

Ils ne les font pas chauffer, les huiles d'olive avant de les presser.

34:37

L'huile d'olive, très intéressant de partout, tout le temps.

34:41

Grosse bagarre avec ma compagne parce qu'elle fait la mayonnaise à l'huile d'olive.

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Je dois avouer qu'avec des fruits de mer, c'est bon.

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Voilà, je te rends ça, ma chère Carole et je t'embrasse.

34:50

Et oui, huile d'olive tout le temps, huile d'olive partout.

34:53

Un chèvre frais, une burrata, n'importe quel légume en salade, même une vinaigrette

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un peu plus, vinaigre à sushi, huile de sésame, sauce soja, un petit coup d'huile d'olive

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avec une salade de chou, chou rouge, chou blanc, un petit peu radis noir, un petit peu coupé

35:15

fin, huile d'olive partout, huile d'olive tout le temps.

35:18

On est sur la simplicité de l'aliment là, pour le coup.

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Et puis sur la base.

35:22

Mais par contre, voilà.

35:23

Moi, tous les jours, je crois que j'en mange tous les jours.

35:25

OK.

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Parce que j'adore la vinaigrette et donc j'en mets un tout petit peu dans ma vinaigrette,

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même si la base, c'est de l'huile d'olive.

35:33

Je la goûte comme ça quand j'en goûte des nouvelles.

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Celle qu'avait ramenée ma mère de Grèce, c'est la dernière, il y a un an, le machin,

35:40

il a duré.

35:41

Il y avait une bouteille qui était haute comme les boîtes et qui fait à peu près

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17 centimètres et elle a dû durer deux semaines.

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J'en mettais de partout, de partout.

35:50

Tu en rêvais la nuit.

35:51

Mais j'adore, j'adore, j'adore.

35:52

Le temps file.

35:53

Oui.

35:54

On va piocher un dernier mot dans la deuxième boîte.

35:57

Dans la deuxième boîte.

35:59

C'est celle où il y avait cuir.

36:02

C'est ça, celle où il y avait cuir.

36:04

Droite, gauche, tout ça, j'ai un peu de mal.

36:07

Alors, salaisons

36:10

C'est ce podcast est incroyable.

36:12

Je te l'ai dit, les boîtes étaient magiques.

36:15

Salaisons

36:16

Tu connais mon rapport au sel? Non, je ne sale rien.

36:20

OK, c'est un de mes combats avec le sucre.

36:23

D'accord, je sais bien.

36:25

Alors, c'est pour ça que j'essaye d'avoir des produits.

36:29

En fait, plus le produit est de bonne qualité, plus je sais, plus le truc va être entre

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parenthèses bio de producteur, va être béton au niveau de sa provenance et de comment il

36:41

a été amené jusqu'à dans ma cuisine.

36:43

Moins je vais le saler.

36:44

Je pense que le gigot que tu as mangé chez ton ami, par exemple.

36:49

J'ai pas mis beaucoup de sel dessus.

36:51

J'en mets un petit peu parce que je sais que les gens aiment quand c'est assaisonné.

36:56

Je suis un peu contre cette mode française qui veut qu'il faut tout assaisonner.

36:59

Je suis pas d'accord.

37:00

Il y a beaucoup trop de sel de partout maintenant.

37:03

Beaucoup trop.

37:04

Et de sucre.

37:05

Tu en parlais, mais exactement.

37:07

Et moi, c'est mes chevaux de bataille.

37:09

Et donc, je me fais engueuler à la maison.

37:11

Mais il y a quelques trucs.

37:12

Je vois maintenant plus personne ne dit rien parce qu'on retrouve le goût.

37:16

Et je suis en bataille avec le goût originel.

37:19

Par exemple, même là où je travaille l'été, il y a un camping.

37:23

Je ne sale pas les frites.

37:24

Je leur dis vous êtes responsable de votre salaison et je leur sors toujours qu'il vaut

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mieux en rajouter qu'en enlever.

37:32

Et ça passe très bien.

37:33

Si c'est trop salé, c'est fini.

37:34

J'en ai marre qu'on me sale tout.

37:36

J'en ai marre.

37:37

J'en ai marre.

37:38

J'ai eu même des gens que j'aime beaucoup qui salent avant même d'avoir goûté.

37:45

Et ça me met...

37:46

Alors, les gens qui me connaissent, ça va les faire rire parce que je peux me mettre

37:49

en colère très facilement, pas méchamment, mais très facilement.

37:51

Et ça me met dans des colères de dingue.

37:53

Si vous avez Mickey à manger, ne salez pas.

37:56

Ne salez pas.

37:57

Donc le sel, alors autant la salaison, je suis lyonnais, donc la charcuterie, ça me

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parle des oufs.

38:03

Je suis un gros fan, pas d'abas, mais de charcuterie.

38:06

Donc bien sûr, un jambon, un saucisson, un jésus, une rosette, tout ça.

38:14

Je suis extrêmement fan quand c'est naturel et quand c'est pour le bon du produit.

38:18

Par contre, dans la cuisine de tous les jours, je vous le dis, mes amis, arrêtez le sel

38:22

automatique.

38:23

Vous allez redécouvrir des goûts d'aliments quand vous savez que ça vient de chez un

38:28

agriculteur, de chez un éleveur.

38:30

Ne salez pas.

38:31

Ne salez pas.

38:33

Même votre côte de bœuf, évitez de faire cette croûte de sel automatique que tout

38:38

le monde sait, fait.

38:39

Franchement, si ça vient d'un éleveur béton, testez-la, juste grillé comme ça, quitte

38:43

à mettre une toute petite fleur de sel à la fin.

38:46

Redécouvrez le goût des aliments.

38:48

Il y a du sel de partout, de partout, de partout, dans la flotte, dans la bière, de partout.

38:54

Sérieusement, on stop au sel.

38:56

L'émission touche bientôt à sa fin.

38:59

Je vais poser la dernière question.

39:01

Tu es invité au restaurant.

39:02

En cuisine, il y a les meilleurs chefs, les meilleurs techniciens cuisiniers, les meilleurs

39:07

aliments.

39:08

Le menu de tes rêves? Une entrée, un plat, un dessert?

39:12

Je ne vais pas chercher compliqué, c'est les meilleurs.

39:19

Ils peuvent tout faire.

39:22

Alors en entrée, je vais prendre des œufs mayo, parce qu'une bonne mayonnaise, franchement,

39:28

et des œufs, des vrais œufs.

39:29

Je ne suis pas très entré.

39:31

Moi, je suis plus charcuterie, école lyonnaise, normal.

39:33

En plat, j'hésite parce qu'au restaurant, je prends très peu de risques.

39:40

Mis à part si j'ai goûté, je ne suis pas très fifou, pas très risquiste, salé, sucré.

39:45

À part chez les Asiatiques, donc allez, un lièvre à la royale.

39:50

Parce que ça, j'en ai mangé qu'une fois.

39:52

C'est un lièvre fourré au foie gras.

39:53

Ça tue.

39:55

Ça, et puis en dessert.

39:58

C'est un plat qui demande énormément de maîtrise.

40:01

On peut en discuter avec des cuisiniers.

40:03

C'est un peu le, je ne sais pas, pas le Saint Graal, mais c'est un plat technique.

40:08

Mais c'est supra bon.

40:09

Oui, oui, oui.

40:10

Mais c'est un plat qui est crin, parce que c'est long, c'est très technique.

40:15

On n'a vraiment pas envie de le louper.

40:17

Et puis, vu que c'est très technique, il y a plein d'étapes où on peut se tromper.

40:23

Mais le lièvre à la royale.

40:24

Ou une poularde de Bresse, si M.

40:28

Paul était encore vivant avec sa purée maison, un truc de fou.

40:31

Et en dessert, si on a les meilleurs.

40:36

Alors, ça fait très peu de temps que je mange des desserts et que j'aime le sucre.

40:38

Ça, c'est pareil.

40:39

C'est une nouvelle passion.

40:40

J'ai détesté le chocolat pendant quasi 48 ans.

40:44

Donc, je prendrais une Pavlova.

40:48

J'adore ça.

40:50

C'est bien exécuté.

40:52

C'est très, très, très bon.

40:53

Mais alors, par contre, fruits maxi frais qui viennent d'être cueillis de saison.

40:57

Bien sûr, si on est en février, vu qu'il y a des fraises, on évite la Pavlova.

41:00

Des choses comme ça.

41:01

C'est pour ça que je te disais, on reparlera du ris de veau, parce que deux de mes invités

41:04

ont cité le ris de veau en plat.

41:06

Ouais, alors j'adore ça, mais j'ai la chance d'habiter à côté d'un restaurant qui fait

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les meilleurs ris de veau que j'ai jamais mangé jusqu'à présent, qui s'appelle les

41:15

Beatilles à Rochefort.

41:17

Si vous passez là-bas, c'est un tout petit resto.

41:20

Il faut réserver parce qu'il y a peut-être 14 places, même pas 20 places.

41:23

Et ces six derniers mois, on y a été avec ma compagne et ils font un ris de veau.

41:29

D'ailleurs, je ne prends rien d'autre.

41:30

Je leur demande direct s'ils ont du ris de veau.

41:32

C'est tout ce qui m'intéresse.

41:33

Tu rentres chez toi.

41:34

Et ils sont croustillants au-dessus, rosés comme il faut.

41:38

À l'intérieur, il fait une espèce de sauce avec ça.

41:40

Bon là, le ris de veau, c'est un truc de fou.

41:43

C'est un truc de fou, mais remanger du lièvre à la Royale pour la deuxième fois de ma vie

41:48

quand même.

41:49

Merci Mickey.

41:50

Merci Lyonel.

41:51

Merci beaucoup.

41:52

On peut suivre tes aventures sur les réseaux, que ce soit pour ton émission The Kitchen

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ou pour tes projets musicaux avec Peter & Steven ou avec The Kitchen Beats, le label que tu

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as fondé récemment.

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Kitchen Beats, tout court.

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On a des gens qui arrivent dans le label et tout.

42:08

Il va se passer pas mal de choses.

42:09

Je partagerai les liens sur la page de mon podcast.

42:11

Je tiens à remercier tous les nouveaux auditeurs qui ont rejoint l'aventure de Saveurs et je

42:16

remercie également toutes les personnes qui m'ont aidé à réaliser cette émission.

42:18

Vous pouvez suivre les aventures de Saveurs sur les réseaux sociaux.

42:22

On se donne rendez-vous dans un mois pour un prochain épisode.

42:24

Si vous souhaitez soutenir Saveurs, vous pouvez mettre 5 étoiles et laisser un commentaire

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sur les plateformes de podcast.

42:29

Il me reste à vous souhaiter un bon appétit, de bons repas et de jolis plats.

42:34

À bientôt!